L'Alligator suédois a les dents longues. Version 8x8 d'un développement initié au départ pour un besoin national, l'Alligator (qui se prononce pareil en suédois et en français) de Hägglunds sort doucement de l'ombre. Propulsé par un moteur Steyr, ce véhicule reprend la formule initiée pour un 6x6, et dans lequel 150 MEUR au moins ont été injectés avant que le FMV (la DGA suédoise) n'arrête le programme, en 2008.
Fondé sur un principe de "citadelle" protégeant équipage et fantassins, et rien d'autre, l'Alligator a sensiblement "le même volume intérieur que le VBCI" assure Hägglunds sans plus se livrer "tout en étant de dimensions plus ramassées". Comprendre, moins haut sur pattes, moins large, mais aussi et forcément, moins cher.
L'engin embarque un équipage de trois militaires et neuf passagers, et s'inscrit sur une gamme "bon marché de véhicule bien protégé" revendique-t-on chez Hägglunds. Baptême du feu... en Suède, face au VBCI (décision attendue en juin), avant, peut-être, d'aller piétiner des plate-bandes, en France, ou sur des marchés convoités par l'industrie française.
L'anecdote du Mamouth :
L'Alligator s'appelle ainsi en clin d'oeil au "Crocodile", véhicule développé par OMC, filiale sud-africaine de BAE Systems auquel appartient également Hägglunds.