Les capacités de ciblage françaises changent de braquet, en Afghanistan, au sol comme en l’air. Au cœur de cette mue, le système Alliance, développé par l’armée de l’Air, notamment son CEAM et ses commandos parachutistes de l’Air. C’est déjà ce couple qui avait développé Scarabée, déployé en Afghanistan à bord des Mirage 2000D et par des TACP (équipes de ciblage) du CPA10.
Scarabée permettait de transmettre un situation tactique et des informations de tir, via un modem IDM. Alliance y ajoute une numérisation intégrale des protocoles, évitant ainsi le risque de non-compréhension ou de mauvaise interprétation du dialogue radio entre le FAC et l’avion qu’il guide. Tout en augmentant la rapidité de diagnostic, de décision, et d’intervention. L'interface, tactile, est particulièrement intuitive.
Comme le système américain Rover peut par ailleurs le faire, des incrustations circulaires permettent de visualiser instantanément la surface touchée par les armes livrées. Des alertes peuvent aussi être générées, en cas de présence d’un plot de la « no strike list » (liste des cibles interdites de tir), dans la zone d’effet des armes. De même, Alliance peut automatiser l’extraction des coordonnées sur une escorte de convoi routier, ou générer un blue force tracking (BFT, localisation en temps réel des amis).
Mirage F1CR et Mirage 2000D déploieront Alliance à Kandahar, dans quelques jours. Ce bonus s’accompagnera d’un deuxième, sur les « muds » de la 3, qui mettront en œuvre pour la première fois la bombe GBU-49. Près de deux ans après les premiers tirs de l’aéronavale, à Kandahar (juin 2008).