"Prêt à, en mesure de...". A l'image de l'expression militaire bien connue, VBCI et DRAC attendent toujours, si l'on s'en tient aux seules déclarations officielles, le top départ donné par Paris (mais par quelle rive, à Paris?) pour les envoyer en Afghanistan (1).
L'armée de terre s'entraîne pour être en mesure de déployer "deux sections" de VBCI -une dizaine de véhicules- ...quand on lui demandera de le faire, reconnaissait lundi le futur patron de la 3e BM, laissant diplomatiquement à Paris le soin d'encrer un déploiement et une date. La réponse n'a pas été différente pour le DRAC. Selon nos informations, cinq à six systèmes, soit une dizaine de drones, seraient concernés.
Pour servir le VBCI, 35e RI et 92e RI sont récuremment donnés partants. En fait, des éléments des deux régiments partiront en Afghanistan, donnant raison aux deux versions qui n'ont pas cessé de s'opposer.
Pour le DRAC, s'est un peu pareil : le 1er RAMa, premier à avoir déployé le drone au Kosovo a été évoqué, avant que le 68e RAA et le 11e RAMa ne soient donnés sur le départ. Le ministère de la défense avait seulement annoncé le déploiement du DRAC "au printemps", qui commence le 21 mars, dans quatre jours.
Les états-majors planifient, les GTIA s'entraînent et les journalistes cherchent. Bref, la hiérarchie est respectée, comme on dit dans le sport.
(1) un tel suspense, insoutenable, n'est pas sans rappeler celui qui avait précédé le déploiement des trois premiers Tigre en Afghanistan. Sauf que là, c'était plus simple, il ne manquait que la date, le 5e RHC n'étant alors que le seul régiment formé sur la bête.