Une fois n'est pas coutume, c'est le soir pour le lendemain que le Sirpa Terre avertit la presse d'une prise d'armes qui verra le CEMAT -son chef- décorer 21 militaires, aux Invalides, demain.
On se souvient qu'il y a quelques jours, un officier de l'armée de Terre déplorait dans Le Monde que la presse ne popularise pas plus le travail abattu par les militaires français en opérations extérieures.
La réponse tient dans ce dynsfonctionnement, qui n'est pas une première du genre.
Car même si certains peuvent encore le croire, les journalistes ne sont pas des oisifs attendant d'incertaines informations, quand ce ne sont pas des "convocations", pures et simples.
Ce mépris ou cette méconnaissance des modes de fonctionnement de la presse, ou les deux, n'auront qu'un seul effet : laisser dans l'ombre des militaires que l'armée de Terre souhaitait distinguer. Sans aucun doute, vu la méthode, l'effet recherché.
PS : ayant transmis oralement ma déception au Sirpa Terre, voici la réponse que me fait son chef par SMS : "Cette prise d'armes étant à vocation essentiellement interne, nous avons décide in extremis de l'ouvrir à qlqs journalistes au cas ou ils seraient disponibles. Mais si cela suscite autant de déception de votre part, j'en suis désole et ferai en sorte de vous retirer des listes des journalistes que nous prévenons a la dernière minute. Cordialement. Vol B.R"
Voilà une réponse étonnante qui illustre ce qu'on obtient quand on fait part de sa déception sur un sujet sérieux, qui ne mérite ni l'ironie ni les menaces d'un communicant chargé de relations avec la presse.
Pour recevoir quelques agendas ministériels et quelques communiqués de presse, pas une service de communication ne fonctionne d'une telle façon. Et il est difficile de qualifier d'évènement à "vocation essentiellement interne" une prise d'armes dans laquelle 21 militaires revenant d'opex sont décorés. De surcroît dans la grande cour des Invalides, qui n'a rien d'un lieu clos.