La multinationalisation des opérations aériennes depuis la plateforme de Djibouti, qui a fait croître de 30 à 40% les mouvements en quelques mois seulement a amené l'armée de l'air à ouvrir son comité technique de sécurité des vols (CTSV), qui se réunit mensuellement. A l'origine, le CTSV est déjà par nature éclectique et ouvert à des spécialités non navigantes (mécaniciens, contrôleurs, etc...) afin de favoriser les meilleures pratiques, et, ce qui est le fondement de la SV, à éviter la reproduction des erreurs, en faisant en sorte, par ailleurs, de détecter préventivement la possibilité d'évènements.
A Djibouti, bases interarmées, le CTSV s'est aussi logiquement ouvert aux hélicoptéristes de l'ALAT, et aux patmaristes de l'Aéronavale.
L'arrivée en masse des étrangers se traduit aussi par leur participation au CTSV, qu'il s'agisse évidemment d'Américains, de Japonais, et des participants à Atalante -traditionnellement Espagnols et Allemands, et depuis peu, suédois-.
La mixité du trafic (civil et militaire), la cohabitation de plusieurs accents anglophones, les tournantes, et des procédures nationales très différentes ne simplifiant pas la gestion des vols. Les (rares) oiseaux non plus : un de ces piafs avait créé quelques malheurs au réacteur gauche d'un A310 transportant Hervé Morin, comme ce blog l'avait à l'époque décrit.