L'hypothèse du développement d'un réseau social interne au ministère de la Défense est clairement détaillée par le site internet spécialisé zdnet. Un lieutenant-colonel spécialisé dans les SIC en précise d'ailleurs le premier intérêt : créer des communautés nouvelles, autour de problématiques, comme la sécurité. De la même façon, on pourrait imaginer un forum sur la bonne façon d'utiliser les surcoûts des programmes d'armement et d'y rémedier, lancer des concours à idées pour développer les bonnes pratiques, imaginer l'uniforme nouveau, etc. Avec, évidemment, tous les risques de la démocratie directe : mesurer le niveau de mécontentement de la population, sans filtre.
L'anecdote du Mamouth :
La DICOD diffuse déjà les vidéos de l'ECPAD sur un site de partage de vidéos bien connu, les chefs d'état-major ont aussi leur blog, sur l'intranet défense. Deux illustrations d'une numérisation croissante dont personne, en interne, ne semble s'étonner. Sauf, évidemment, quand les journalistes s'y mettent aussi, avec des blogs d'information. Devenu sujet de discussion à la pissotière, ou devant le samovar à café, on peut donc désormais affirmer que le contenu des blogs a passé l'épreuve du feu.
Le + du Mamouth :
Un passage rapide sur le site internet du Pentagone (www.dod.mil) vous convaincra du gap existant et persistant en termes d'occupation de l'internet, et des médias sociaux, sur lesquels le Pentagone est totalement décomplexé. On m'oppose que la transposition de ce volontarisme, en France, bute sur des raisons légales et de ressources humaines : un faux problème, assurément, l'ISAF, en Afghanistan, exposant les photos prises par ses photographes (militaires) sur un célèbre site de partage de photos (1). Pourquoi cela n'est-ce pas possible avec les incommensurables fonds images de l'ECPAD ?
(1) illustrant très peu, par ailleurs, l'action des troupes françaises, mais c'est un autre problème...