A l'heure de la trêve des estomacs, hier, à Mailly (d'où l'espace, un peu vide). Entre des citations de Lawrence d'Arabie et des affiches de films de cinéma traitant de l'Afghanistan, cette citation du général Druart, scotchée sur un tableau noir : "vouloir comprendre est une vertu, croire comprendre est une faute". Forcément très adapté au "royaume de l'incertitude" (crédit photo : Jean-Marc Tanguy)
90% des 110 membres de l'état-major de la brigade La Fayette se débrouillent en anglais, et même plus, pour certains d'entre eux. C'est ce qu'un officier affirmait, en tout cas, hier, à Mailly, pour défendre les capacités linguistiques de nos militaires, pas toujours à la fête. Ce taux représentant le pourcentage de personnels disposant d'un niveau 2, voire d'un niveau 3 ce qui, m'a-t-on expliqué, n'est pas forcément facile à trouver.Cela ne règle pas forcément le problème général sur le terrain, mais dans un PC sous commandement américain, facilite évidemment les échanges, et évite les "misunderstandings" comme on dit.
J'avais pu expliquer ici il y a quelques semaines, combien la difficulté à trouver des sous-officiers disposant d'un bon niveau en anglais avait pu contribuer à retarder la mise en sur pieds des détachements de liaison, d'observation et de coordination.
L'anecdote du Mamouth :
Pour limiter les effets de ce qui apparaît comme une calamité dans les opérations en coalition, les unités ont parfois recours à des méthodes parfois peu communes. Au 2e RH, par exemple, c'est un réserviste qui vient, une fois par semaine, tirer les hussards par le haut pour les faire progresser en anglais. Dans une célèbre unité de forces spéciales, c'est l'officier communication qui avait été chargé, il y a quelques années, de ces mêmes cours.