Louis Gallois, patron d'EADS, sera auditionné, à sa demande, demain, à l'assemblée nationale, mais surprise, ce ne sera pas à la commission de défense, ni par une quelconque autre commission. C'est un groupe d'étude, consacré à l'équipement de défense, qui l'entendra, à 11 heures.
Ce groupe d'études est co-présidé par les députés Jean-Claude Viollet et Christophe Guilloteau.
Une audition, somme toute logique puisque Louis Gallois est un des protagonistes du dossier A400M. Mais cela n'aura pas suffi, apparemment, pour le faire entendre par la commission de défense.
Où le DGA, autre protagoniste du dossier A400M a, lui, par contre, été entendu, la semaine dernière. Etonnamment, et plusieurs commencent à s'en étonner, la DGA, pourtant chargée depuis le début d'assurer le suivi de la gestion de programmes, sort plutôt intacte de cette audition et du désastre programmatique qu'aura constitué l'A400M. Ce qu'un député au moins n'a pas manqué de remarquer, lors de l'audition de Laurent-Collet Billon. Ce qu'évidemment, la retranscription ne laisse que très partiellement transparaître.
Pas besoin, cependant, d'être un spécialiste des gabégies, ou un magistrat de la Cour des Comptes, pour s'étonner de la façon dont l'administration a été blanchie dans le dossier A400M, là où, pour des digues qui craquent ou des surcoûts de bretelles d'autouroutes on est en général fondé à chercher des responsables, et même parfois, à les trouver.
Pour l'audition de Louis Gallois, pas de transcription à attendre : la parole, déjà souvent libre du patron d'EADS (qui quittera ses fonctions à l'été) réserve donc peut-être quelques surprises.