Comme l'illustre de cliché pris ce matin (@ EMA COM), les marins doivent être particulièrement scrupuleux et filmer leurs interventions, pour faciliter les poursuites judiciaires
Le bâtiment hydro-océanogrpahique Beautemps-Beaupré (A758) a été ciblé par des pirates, hier, apprend-on seulement en ce début d'après-midi, en lisant le site internet de l'EMA.
Le navire a été attaqué à 180 NM à l'est de Mogadiscio vers 15 heures (heure de Paris), par trois embarcations, un bateau-mère et deux skiffs. Après les sommations, l'EPE (équipe de protection embarquée) a dû procéder à ses tirs de semonces alors que les pirates s'apprêtaient à monter à bord, dit le texte. La frégate Nivôse, alertée, a ralliée cette zone, alors qu'elle s'en trouvait à 150 NM. Le Panther du bord, allant plus vite, a permis de localiser le trio pirate, sur les indications d'axe de fuite livrée par le Beautemps-Beaupré.
Et de le filocher, vraisemblablement discrètement, jusqu'à l'arrivée du Nivôse, ce matin.
La mise à l'eau de deux embarcations rapides a permis de régler le sort des pirates : les onze ont rallié les cales de la frégate. L'intervention s'est déroulée au petit matin, vers 3h30 (heure de Paris). Il est à noter que contrairement à l'habitude, les pirates ont jeté leur matériel à l'eau avant l'arrivée des marins français.
Après avoir étudié les "fonds marins du Golfe d'Aden", le Beautemps-Beaupré poursuit sa mission, et cingle sur Mayotte. Avec son EPE, qui l'accompagnait depuis le départ.
Le + du Mamouth :
Les EPE s'ouvrent un créneau de plus : après les navires du PAM (programme alimentaire mondial), les chalutiers bretons, voici la protection des "navires blancs", à usage non militaire. Une telle procédure a été envisagée depuis très longtemps sur des navires de ce type, y compris ceux portant beaucoup plus d'antennes.