vendredi 1 janvier 2010

Le dispositif de négociation français

Plusieurs fois par an, des Français, souvent des binationaux sont pris en otages par des groupes non-étatiques, la plupart du temps pour des raisons crapuleuses. Encore plus souvent, ces enlèvements ne font pas les gros titres. La cellule interministérielle de négociation (CIN), armée par le quai d’Orsay, le GIGN et le RAID entre en action dans la plupart des cas de figures, ceux qui concernent les zones de paix, et de conflit de basse intensité. Mais, pour un pays comme la Somalie ou l’Afghanistan, en guerre, c’est la DGSE, éventuellement plus outillée et en général, déjà implantée, qui prend la main. C’est aussi à ce titre que la centrale française a été, plus ou moins discrètement, engagée dans les dernières prises d’otages français au large de la Somalie, et sur ce territoire même. Et, si l’on en croit le commentaire de mon confrère de TF1, au JT, ce soir, les mêmes raisons ont déclenché, dans l’est afghan, une mobilisation identique.
Pour négocier, il faut cependant un pré-requis : des contacts pour négocier, et les bons.
Officiellement, et encore ce matin, on est toujours "sans nouvelles" de mes deux confrères" et de leurs trois accompagnateurs afghans. Et sans revendication.

Rappel :
Selon Reporters sans Frontères (RSF), 19 journalistes ont été enlevés depuis 2001, 11 ont été tués.