Deux roquettes Chicom ont été tirées aveuglément ce midi (12h40 LOC) sur le village de Tagab. Une shura se tenait dans le village, proche de la FOB française : c'est peut-être l'assemblée qui était visée, mais le déficit de précision de ce type de roquettes laisse sous-entendre une volonté de violence aveugle. De facto, les quatre morts et les 38 blessés (bilan provisoire à 15h30) sont "tous des civils afghans" signale l'amiral Prazuck, porte-parole de l'EMA, à Paris. 20 d'entre eux ont été évacués par hélicoptères français (Cougar) et américains (Dustoff) vers les hôpitaux militaires de Bagram et Kaboul. 10 ont été évacués vers le poste médical (PSP) de la FOB Tagab.
Aussitôt l'attaque déclenchée, l'armée française a fait donner ses mortiers de 120 mm, localisés dans la même FOB. Qui dispose de puissants moyens électroniques permettant de localiser la provenance des tirs.
Les trois coups pour la brigade La Fayette
Des hélicoptères Tigre sont également intervenus en appui, mais évidemment, bien plus tard.
Deux généraux étaient présents à la shura : le général Marcel Druart (27e BIM - Brigade La Fayette) et Zamraï (3e brigade ANA), ce qui en faisait une cible de choix.
Le caracatère impromptu de l'attaque démontre bien la capacité des insurgés à collecter le renseignement dans la population, et à l'exploiter sans attendre.
Celà démontre aussi que les mêmes insurgés restent implantés dans les vallées environnant Tagab. C'est précisément l'objet de l'opération Avalon que de localiser et déloger ces mêmes insurgés : la première opération menée par la Brigade La Fayette.
600 français ont été engagés dans Avalon, avec tout le spectre d'appuis (aéromobile, ISTAR) éligible en national. On n'avait jamais, depuis 2001, mobilisé un tel volume de troupes françaises pour une opération, même si les deux GTIA avaient déjà été engagés, ponctuellement, sur des opérations conjointes.