Alors que la phase d'études vient de seulement s'achever, le ministère de la défense va relancer une consultation pour la réalisation et l'exploitation de Secoia (site d'élimination des charges d'objets identifiés anciens), usine qui doit être construite, à Mailly. Il s'agit d'anihiler dans des conditions parfaites de sécurité les munitions chimiques utilisées dans les champs de bataille de l'est français, pendant la première guerre mondiale. L'appel d'offres devrait déboucher en début d'année 2010, au plus tard.
La phase d'études de Secoia vient de s'achever, en juin dernier. Thales avait missionné la société d'ingéniérie Altran pour développer l'architecture et les process de Secoia.
C'est Thales qui devait se charger de la suite, mais l'industriel a semble-t-il vu les choses "un peu grand" explique-t-on à la Défense. Ce constat s'était installé dès l'an dernier, de quoi inciter le ministère, qui se veut exemplaire en matière d'environnement et en gestion de la dépense publique, à remettre les cartes sur la table, pour éviter d'inquiéter décideurs et populations locales.
Il n'y a pas qu'eux à s'être intéressé à Secoia, puisque la juge Xavière Simeoni avait également planché sur les conditions d'attributions du marché à Thales et Sitrem, filiale de Veolia (1), pour une valeur de 120 millions d'euros, en mars 2003. Une information judiciaire avait été ouverte, en décembre 2005, par la juge, dans ce sens.
Cité dans ce dossier, l'actuel DGA, Laurent-Collet Billon avait bénéficié d'un non-lieu, début 2008.
(rappelons que citation ou mise en examen ne signifient en rien que l'on est coupable de quoi que ce soit.)
(1) étaient également en lice EADS et SNPE.