Prélude (?) d'un rapport parlementaire attendu sur les drones, le député Jean-Claude Viollet dit son soutien à un renforcement des capacités des drones MALE français. Il évoque notamment les interceptions de téléphones portables, jugée relativement simple à obtenir, d'après plusieurs spécialistes, et l'intégration, au minimum, d'un duo de missiles de type Hellfire. Ce qui s'avèrerait nettement plus compliquée.
Le député a évoqué ces pistes le 28 octobre, à la commission de défense, lors de l'examen des crédits Air. Il a également annoncé que le rapport sur lequel il travaille avec Yves Vandewalle sera présenté le 25 novembre. Enfin, l'audition évoque aussi les divergences de vue avec la DGA, notamment sur le Harfang actuel. La direction ne souhaitant pas, apparemment, investir dans une deuxième station-sol, pourtant essentiel pour le cycle de formation, et, à terme, pour un déploiement sur un deuxième théâtre. Ce qui pose donc aussi, très rapidement, l'achat d'un deuxième système à part entière. Pour autant que nos armées aient envie d'exister un peu dans ce secteur, évidemment.
Le + du Mamouth :
Evacuée un peu rapidement avec l'expérimentation Hunter, l'interamisation de nos moyens drones aurait du sens, même si l'armée de Terre a tout fait pour ne pas entendre (re-)parler. Les interprètes-photos (une spécialité longue à former) doivent avoir les mêmes capacités, et la mise en oeuvre des drones futurs rassemblera le même type de compétences. Co-localiser cette ressource a donc du sens, d'autant plus qu'à Cognac, les possibilités de mise en l'air sont plus importantes qu'à Chaumont. Et qu'on trouve dans le sud-ouest une des deux brigade d'urgence de l'armée de Terre -la 11e BP- et la BFST, toutes deux grandes consommatrices potentielles de la production des drones.