C'est la première que le sujet arrive sur la table, ou, pour tout dire, au-dessus des DZ : la capacité de largage à très basse altitude de l'armée de l'Air est en danger, compromise par le manque de disponibilité des ATT. Selon le rapporteur du budget Air, Jean-Claude Viollet (1), il ne resterait plus qu'un ATT disponible cinq semaines par an pour ce genre d'entraînement. C'est dire à quel point on commence à toucher le fond du tonneau. L'entraînement tactique au RESEVAC est, de la même façon, menacé, révèle le rapporteur qui annonce par ailleurs : "À ce jour, l’armée de l’air estime d’ores et déjà avoir perdu la compétence de largage à basse altitude et le processus est engagé pour la direction de dispositifs aériens complexes, du type évacuation de ressortissants ou ponts humanitaire. Ce sont là des aptitudes lentes à acquérir et qui peuvent être très rapidement perdues. L’armée de l’air nous a remis un document assez éloquent qui évoque la perte des compétences dans le temps, à moyens constants."
Théoriquement, il reste une cinquantaine de Transall, mais leur dispersion outremer et sur le front des opérations, et évidemment, les opérations de recyclage de la disponibilité ont fragilisé le cycle d'entretien des qualifications, comme ce blog vous l'avait déjà expliqué.
Les parachutistes rencontrant également, depuis des années, des difficultés à "faire leurs sauts". Cette année encore, une séance de saut au moins a dû être annulée purement et simplement avec la panne du seul avion descendu dans le sud...
(1) également co-rapporteur d'un rapport d'information sur les drones, Viollet travaille pas mal puisqu'il participa aussi à un rapport sur l'aéromobilité, en début d'année.