vendredi 6 novembre 2009

Démilitarisation des M26 : chaleur et... emplois dit MBDA

La démilitarisation des roquettes M26 françaises pourrait créer "entre 50 et 100 emplois" à Bourges-Sudray (Cher) expliquent des responsables du missilier européen MBDA, aujourd'hui à Paris. 22.000 roquettes doivent être détruites (lire post suivant), mais la Grande-Bregne doit aussi se séparer de 27.000 engins. C'est aussi sans compter les quantités phénoménales de roquettes de l'US Army, stockées en Europe pour un hypothétique assaut des T-72 soviétiques (qui n'est jamais venu).
L'un des avantages de la solution MBDA est de pouvoir être réactive : les zones pyrotechniques sont déjà libres, à Subdray, du fait de restructurations qui viennent de s'achever. La solution pourrait être mise en place en moins de 24 mois : le temps presse, pour se conformer à la réglementation internationale.
MBDA, associé à SARP Industries (groupe Veolia) dit avoir envoyé sa réponse à la DCMAT le 5 octobre dernier. Plusieurs techniques sont employés : l'une produit de la chaleur, calories qui seront utilisées pour traiter les eaux souillées par un des process. Plusieurs métaux peuvent être récupérés : le cône des grenades (644 par roquette) est en cuivre, leur corps en acier ; celui des pods est en aluminium, et représente le plus facile à valoriser.
Les procédés retenus par MBDA sont "sans danger pour l'environnement", assure le missilier, qui annonce qu'il publiera sur internet, à direction des riverains, les résultats des analyses effectuées.
Un sous-dimensionnement de l'appareil de démilitarisation et des process étonnants sont à l'orgine de la perte du contrat gagné à l'origine en Grande-Bretagne par le germano-norvégien Nammo, en 2004. Le contrat vient d'être dénoncé par la NAMSA, et relancé. MBDA, bien implanté en Grande-Bretagne, compte bien reprendre sa revanche de 2004.