Trois ATL-2, les deux venus de Lann Bihoué vendredi matin, et celui de Dakar ont bel et bien été déployés à Niamey (Niger), confirment des sources françaises sur place. Ils ont quitté l'aéroport de la capitale ce matin et n'y sont pas revenus depuis. Un ATL-2 peut voler une dizaine d'heures. RFI, qui effectue une large couverture des évènements depuis la semaine dernière, assure qu'au moins 20 heures de vol ont déjà été enregistrées, et que cinq équipages complets sont présents dans le pays.
Des Mirage étaient également visibles hier. Un déploiement sur un aérodrome du nord du pays est vraisemblable.
On évoque aussi le transit, à Niamey, de près de 300 militaires, en provenance du Tchad, et leur "parachutage", dans la foulée dans une zone voisine. Un scénario évidemment non confirmé, mais plausible. On sait cependant que les recherches pédestres en plein désert, sans l'apport d'un moteur et de quatre roues, sont un exercice risqué.
On peut imaginer, cependant, qu'un tel déploiement ne peut pas être réalisé sans l'appoint de plusieurs avions de transport d'assaut : peut-être tous les Transall disponibles en Afrique (Gabon, Sénégal, Tchad, Djibouti), ainsi que des renforts venus de métropole, et d'autres appareils, utilisés à d'autres fins.
Par nature, ce type d'informations sont déjà naturellement difficiles à vérifier. Le black-out total choisi par le ministère de la Défense français n'arrangeant, dans ce cadre, évidemment rien.