Hervé Morin sera briviste jeudi après-midi parce qu'il l'avait... promis, lors du salon des forces spéciales -Sofex- à Amman, à la fin du printemps. L'intérêt du ministre s'était piqué pour le petit stand de l'électronicien Photonis, installé en Limousin -et non en Auvergne...-, et dont les tubes entrent en ligne de compte dans les intensificateurs de lumière (IL) que l'on trouve notamment dans les jumelles de vision nocturne (JVN), ou certains systèmes de visée évoqués ces jours derniers. Le ministre avait fait lui-même la récup' du catalogue commercial de l'industriel, chez qui il s'était attardé, faisant le désespoir du teneur de chronomètre de sa visite officielle du salon.
Fils d'entrepreneur, Morin n'a jamais caché son intérêt pour l'économie réelle, et les PME font également partie de la plateforme politique du chef de parti. De fait, et au final, c'est le ministre de la Défense qui aura visité le plus de sites industriels ces dernières années, sujet qui ne passionnait pas ses prédécesseurs.
Photonis alimente notamment la JVN Lucie, bien connue des fantassins français, et sa petite soeur, Minie D (celle de Thales, finalement retenue pour le Félin, après le modèle adopté initialement par Sagem).
Après deux heures chez Photonis, Morin prévoit de passer cinquante-cinq minutes (ni plus, ni moins) avec les militaires restés sur la base arrière du 126e RI, et les familles des Bisons déployés en Surobi dans la task force éponyme.