Un ATL-2 de la 21F, flottille soeure de la 23F de Lann-Bihoué, dans le ciel de Hyères, le 13 juin dernier, pour les 100 ans de l'aéronavale (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C'est loin de la mer, dans une des zones les plus sèches de la planète, le Sahel, que deux avions de patrouille maritime ATL-2 de la base de Lann Bihoué sont bel et bien partis, vendredi matin, à trois heures. L'information, évoquée partiellement par ce blog ici, et là, est lisible en toutes lettres dans l'édition de Lorient du quotidien Ouest-France.La culture de la "patmar" permet cette forte réactivité à l'évènement, que le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) éprouve régulièrement, désormais, à chaque lancement d'opération majeure. 20 marins -dont 13 navigants et 5 à 6 mécaniciens- permettent d'opérer un ATL-2 pendant plus de deux mois, avec des lots d'outillage. Deux avions permettent de doubler la surface couverte, ou d'assurer une permanence jour-nuit.
Ce déplacement de forces est évidemment lié à la nouvelle prise d'otages français au Sahel. Il porte à au moins quatre le nombre d'appareils de ce type en Afrique (deux au Sahel -au moins-, un à Dakar et un à Djbouti). Un "haut" historique, égalé, par le passé, lors de la RESEVAC (évacuation de ressortissants) au Tchad, en février 2008, et, deux mois plus tard, lors de la prise d'otages du Ponant, pendant laquelle l'ATL-2 qui coordinait les opérations a perdu un relais accessoire sur un de ses moteurs Tyne, qui avait obligé à couper ce dernier. L'avion avait vaillamment volé quatre heures en monomoteur.