L'engagement de forces françaises en Afrique, qui jouit toujours, à Paris, d'une communication très mesurée et prudente, est confirmée, ce matin, par le porte-parole du gouvernement nigérien, interrogé par l'envoyé spécial de France Info, qui contredit donc les dernières assurances du Quai d'Orsay. Comme le reconnaît le confrère, la nature des appuis dont bénéficient ces opérations -qui se déroulent sur trois pays, Niger, Mauritanie, et vraisemblablement, Mali- reste non défini, mais une hypothèse est privilégiée : la France dispose au Tchad de trois Mirage 2000, qui ont remplacé, en juin, quatre Mirage F1CR. Quand les combats piétinent, au sol -ce qui semblait être la tendance ces dernières heures-, un Mirage peut mettre un peu d'ordre. Mais cela implique quelques détails, incontournable : autorisation de survols de territoire -et c'est plus complexe pour un avion armé-, capacités au sol pour la déconfliction entre combattants pour éviter un tir fratricide, qui, dans le contexte, ferait un peu désordre.
On le sait, les Mirage F1CR s'avèrent plus adaptés à des missions de renseignement, mais c'est le choix qui a été fait. Et qu'il faut maintenant assumer.
On ignore, à ce stade, si, comme l'armée de l'air avait eu la précaution de le garder dans sa manche, un plot de Mirage F1CR a été renvoyé sur place. Cela pouvait être effectué sur un "très court délai" nous avait-on expliqué à l'époque.
L'autre atout bien connu de la zone est l'ATL-2. Celui de Dakar, ou celui qui avait relâché, début septembre, à N'Djamena. A moins qu'il ne s'agisse du même.