Deux images, deux films et trois ustensiles valent tous les discours. Et presque toutes les polémiques. L'incompréhension sur le tir fratricide du 23 août s'est brusquement dégonflée quand l'EMA a produit quelques éléments d'appréciation, ce matin, au point presse hebdomadaire du ministère de la Défense. Selon une séquence apparemment bien préparée, ont été produits deux films très courts montrant la visibilité, dans l'optronique d'un VBCI, du petit patch thermique que portent les combattants, et d'une strobe light. Au-delà de 25 mètres, le premier devient quasi-invisible, tout comme le second, au-delà de 300 mètres.
Captivée, l'assistance a pu aussi voir de près une fameuse strobe light, et son cache infrarouge, ainsi qu'un panneau de balisage individuel -inutile de nuit-. L'EMA (1) a ensuite livré des éléments de chronologie, un infographie de la scène des opérations, et deux photos montrant les positions respectives de la composante appui d'Hermes Burrow, et la zone ciblée. Une démonstration par l'image, qui, au final, et en l'absence de nouveaux éléments, dégonfle la polémique potentielle. Jusqu'à la prochaine.
(1) cette "démonstration par l'image", une vraie première, est cependant facilitée par le caractère non-sensible d'Hermès Burrow, et la possibilité de l'illustrer. Ce qui n'était évidemment pas possible dans les mêmes termes -peut-être la volonté d'expliquer n'était-elle pas non plus la même- quand le skipper de la Tanit avait été tué, tragiquement, l'an dernier, par une balle française.