L'Etat-major des armées devrait multiplier l'initiative, tentée ce matin sur son site internet. On peut y lire un récit chronologique d'un capitaine du 9e RIMa (épuré, bien sûr) qui détaille une opération de lutte contre les orpailleurs. Pas une évocation stratégique, comme celle qu'on demande souvent d'écrire aux stagiaires du CID : seulement, une opération continue, dans le plus grand département de France, recouvert à plus de 80% par les forêts, et parsemé d'orpailleurs, qui se disputent des quantités infinitésimales d'or.
Le traque de ces garimperos n'est pas sans risque : un soldat, Julien Giffard (1er RI), en est mort, noyé, cette année.
La fréquence de ce genre d'exercice -rédactionnel- devrait être au moins mensuelle, et concerner tous les théâtres. Une illustration, vraisemblablement, de la harangue que le CEMA avait effectuée en juin à l'école militaire, incitant les militaires à s'exprimer sur ce qu'ils connaissent le mieux : leurs missions.
Cet petit détour par la Guyane me permet également d'évoquer la création d'une compagnie d'infanterie au 9e RIMa, et la re-création d'une troisième compagnie permanente (infanterie aussi) au 3e REI que ce blog avait évoquée le 8 juillet. Dans les deux cas, ce sont d'anciennes compagnies tournantes (armées par des proterre) qui ont été transformées en permanentes, avec un évident gain en matière de connaissance du milieu et de préparation opérationnelle aux missions de ce théâtre.