Un stagiaire du CID, le capitaine de corvette Luc Savoyant, explique dans un article paru ce mois-ci dans la revue Défense nationale (1) quels bénéfices la France pourrait récolter en s'affranchissant d'un des piliers de notre défense actuelle, la Dissuasion. L'auteur rappelle que dès l'origine, la dissuasion nucléaire est un système temporaire, la France ayant toujours dit qu'elle était en faveur du désarmement. Notre pays pourrait retirer des bénéficies diplomatiques du fait d'être la première des grandes puissances à s'engager dans un désarmement total. Ceci alors que les Etats-Unis et la Russie viennent d'annoncer qu'ils engagent les discussions pour une nouvelle réduction de leur stock d'ogives.
Et évidemment, ces économies pourraient, de plus, réorienter une partie des sommes économisées -selon les années, le nucléaire pèse entre 17 et 21% du titre 5- sur LA fonction stratégique du 21e siècle, la connaissance et l'anticipation, rappelée dans le 21e siècle, et par le CC Savoyant.
La remise à niveau des forces conventionnelles pourrait aussi bénéficier de ces économies, mais c'est mon seul avis, tout en étant, par ailleurs, un vieux serpent de mer.
Si le sujet n'est pas non plus évoqué dans l'article, il faudra, aussi, en France, rapidement se pencher sur la thématique de la Missile Defense, totalement occultée, en France, et par la même, non-financée. Seule la direction des affaires stratégiques (DAS) écrit sur le sujet. Alors que via l'OTAN, la Missile Defense devrait devenir, assez vite, un sujet d'actualité.
A lire ici :
http://www.defnat.com/pdf/SAVOYANT-07-09.pdf
