Le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) va être engagé pour former une unité de contre terrorisme au Pakistan. C'est la conséquence des annonces globales faites il y a 48 heures par Brice Hortefeux. Et de la visite de Rehman Malik, ministre pakistanais de l'Intérieur, hier, à Satory, base du GIGN. Pendant 150 minutes, la délégation (1) a pu mesurer tout le spectre des compétences de l'unité de gestion opérationnelle des crises de la gendarmerie. Et notamment, l'apport de la troisième dimension -hélicoptères, drone- à ce type d'opération.
Si le GIGN reçoit très régulièrement des délégations d'étrangers, une présentation aussi longue et riche semble exceptionnelle, pour ne pas dire inédite, puisqu'elle sera suivie d'une opération de formation qui devrait s'étaler sur une longue période, et être inscrite dans un partenariat global. Qui n'a pas, lui non plus, de précédent.
Jusqu'au dernier moment semble-t-il, police et gendarmerie étaient en lice pour assurer cette formation. Il y a quelques semaines, le GIGN avait également été retenu pour former une unité d'intervention au Kosovo. Et, ce n'est plus un scoop, le Groupe va contribuer à la formation des gendarmes français en Afghanistan.
(1) qui comprenait entre autres le préfet de police de Karachi et le patron de l'UCLAT locale.
Notre photo : le GIGN présente ses capacités de libération d'otages, en 2008. Le véhicule au premier plan est un SWATEC blindé, pourvu de systèmes de progression verticale (crédit JMT).