En ces temps où il faut peu de temps pour qu'une information, bonne ou mauvaise, soit vite répercutée à l'échelle de la planète, l'armée de Terre diffuse le kit COMPOS (communication opérationnelle) destinée à éviter à ses militaires de divulguer ce qui ne doit pas l'être, de se "compromettre" comme on dit. C'est une notion justement difficile à cerner, et c'est donc apparemment l'ambition des trois produits développés par le SIRPAT. Les officiers du niveau GTIA se voient dotés d'un pavé, "Communiquer en opérations". Les niveaux intermédiaires (de sergent à capitaine) reçoivent un document... intermédiaire, baptisé "le médiapoche" et sous-titré "Quatre piliers pour une bonne communication en opérations". Enfin, tous les autres reçoivent la "carte individuelle du combattant", filet minimum pour ne pas se laisser berner par un journaliste, sans non plus lui faire de malheurs ou le vexer pour trente ans. Exemple : "je ne dévoile pas d'information qui pourraient remettre en cause les opérations en cours, ma mission, ma sécurité, celle de mes camardes ou de ma famille". Ou encore, en cas de contact , fortuit avec un journaliste, refuser l'interview, et renvoyer vers le chef. "Si je suis autorisé à répondre, je reste à mon niveau de responsabilité, je parle uniquement de ma mission, je ne cède pas à l'émotion, à la colère, je reste cordial et naturel". Et, principe de base immuable : "je ne mens pas".
Le TIM du mois, qui communique l'initiative, annonce que les unités seront dotées dans le courant de l'été.
Lors de la convention des communicants de l'armée de Terre, en janvier -dont ce blog vous avait évoqué quelques grands traits par la suite-, le CEMAT avait annoncé que la communication était désormais sa 5e priorité.