Comment exfiltrer des pompiers ou des civils ceinturés par le feu ? La question s'est posée de façon criante à deux reprises, en moins d'une semaine, à Marseille, et encore ce weekend, en Corse. A cela, une réponse bien connue, l'extraction par hélicoptère, pour autant que celui-ci puisse se poser, ce qui n'est pas toujours possible, notamment en zone montagneuse ou escarpée, comme c'était le cas dans nos deux exemples récents.
Dès lors, la seule solution réside dans une extraction depuis un hélicoptère en vol, et là, le treuil, qui ne charge que deux personnes au maximum (272 kg) n'aligne qu'une cadence faible. Puisqu'il faut harnacher les treuillés, les monter, désarnacher, redescendre le treuil, et recommencer le cycle. Le tout dans une zone qui brûle, et où, légitimement, on peut très vite devenir légitimement fébrile.
Seule solution, rapide, si on dispose d'un hélicoptère de type Puma, l'extraction d'urgence par nacelle, dont la sécurité civile a acquis un exemplaire, il y a deux ans.
Avantage, ce dispositif de 53 kg peut accueillir dix personnes (total : 1500 kg) dans une sorte de parapluie inversé, et ne ne nécessite aucune formation préalable, en permettant d'éviter d'avoir à s'équiper d'un harnais.
Par contre, en France, cette nacelle n'est encore validée que sur la gamme Puma. Des Puma sont utilisés pour la lutte contre les incendies, en Corse, dans le cadre du détachement d'intervention héliporté (DIH), traditionnellement armé par l'ALAT.
Rappelons que cette nacelle est le fruit d'un développement original mené par le GIGN. Elle a été mise en oeuvre dès 2003, pour le sommet du G8.
Plusieurs exemplaires ont été commandés, au printemps, pour équiper les forces armées françaises, spéciales comprises.
Ajout de 19h40 : le JT de France 3 évoque ce soir l'extraction par hélicoptère d'une trentaine de combattants du feu ceinturés par un incendie, en Corse.