Evidemment, ce n'est pas en France qu'un schémà aussi révolutionnaire intervient, mais en Israël. Des formations d'hélicoptères armés Apache et de Cobra, qui dépendant organiquement de la Heyl 'Ha Havir (armée de l'Air) sont désormais affectées, pour emploi, à des brigades de l'armée de Terre. C'est un retex des dernières opérations, explique mon collègue du Jerusalem Post, Yaakov Katz. Le but, plus ou moins affirmé, étant d'améliorer la réactivité du système, et de réduire les erreurs de tir. Selon le confrère, les bulles aérienne et terrestre étaient jusqu'alors relativement étanches, et parmi les signaux qui avaient contribué à faire évoluer le système figuraient l'embarquement d'officiers supérieurs de l'armée de Terre dans des hélicoptères Air, pendant les récentes opérations.
Deux brigades ont désormais un tel soutien : la brigade parachutiste, et les Golani. Deux autres brigades doivent être dotées : Givati et Nahal.
De plus, des officiers de coordination (semblables à nos CTA) de l'armée de l'air sont également mis en place dans les brigades concernées, afin que tout le monde parle la même langue, et que les déconflictions soient effectuées correctement.
En France, la problématique est différente, puisque depuis la création de l'ALAT en 1954, les hélicoptères qualifiés d'appui (1) ont toujours été mis en oeuvre par l'armée de Terre. Aujourd'hui, l'évolution des procédures a rapproché l'effecteur du "end user" puisque le close combat attack (CCA) permet d'assouplir ce qui précisément semblait manquer aux israéliens, ces dernières années. Démonstrations pratiques attendues d'ici la mi-août, avec les Tigre, en Afghanistan.
(1) rappelons cependant qu'en Algérie, les configurations Pirate et Mammouth des Sikorski de l'armée de l'Air, et les Corsaire de la Marine avaient démontré, avant l'heure, qu'un hélicoptère pouvait contribuer efficacement au CAS.