Les opérations en Afghanistan vont bénéficier d'un nouvel effecteur avec le système d'artillerie Caesar (Nexter), opérationnel dans quelques jours. L'avantage du Caesar est évidemment sa grande mobilité qui lui permet d'entrer et sortir de batterie en très peu de temps, tout en suivant la manoeuvre tactique. Tout en pouvant, évidemment, contribuer à la sécurité des FOB.
Autre avantage, le Caesar peut tirer la munition IM (insensitive munition) développée par Nexter. L'IM ne peut pas exploser sous un tir de RPG ou de 12,7 mm ce qui est évidemment pratique pour leur stockage, dans les FOB, ou dans les convois qui les transportent.
Autre atout, même abandonné ou non explosé, un obus IM ne peut pas être utilisé comme IED.
Huit Caesar sont déployés en Afghanistan, dont six sur le terrain (et deux spares) : deux plots de trois, voire trois plots (soit autant que de FOB) de deux systèmes. Les cabines ont reçu des blindages additionnels, pour protéger les artilleurs pendant les transits.
L'artillerie est réputée pour être un outil très précis, pour autant que la séquence de tir soit rigoureuse. Et que l'extraction de coordonnées de la cible soit bonne : l'essentiel des erreurs de tirs en Afghanistan provient d'erreurs dans cette étape, cruciale, ou dans la transmission des coordonnées.
Un tir d'artillerie nécessite également un espace déconflicté. Ce qui, même en Afghanistan, reste un problème constant.
Deux unités les mettront en oeuvre : le 3e RAMa et le 11e RAMa. Le 35e RAP est actuellement en train de percevoir les siens et sera donc, sans doute, comme le 93e RAM, appelé à oeuvrer lui aussi dans les mois à venir. Le 68e RAA, première unité dotée, ne figure pas pour l'instant sur la liste des partants.
Notre photo : dans le contexte afghan, l'artilleur peut se retrouver, en quelques secondes, en toute première ligne. L'aguerrissement a donc, comme pour les autres partants, mis l'accent sur le tir et le secourisme de combat (crédit : SIRPAT/CNPI)