Les conclusions de l'enquête de commandement ont été rendues publiques en cette fin d'après-midi, après que tous les termes aient été pesés et soupesés, tout au long de la journée. Finalement, le rapport ne cible que le seul adjudant du 1er régiment étranger. Pour son malheur, tout l'accable apparemment : il sera donc puni, sévèrement. C'est un conseil d'enquête qui statuera. Suspendu, pendant une année au maximum, voire tout bonnement écarté, avec résiliation de contrat.
Les conclusions font également une part au profil du sous-officier. On rappelle notamment qu'il bénéficie d'une "très grande expérience opérationnelle", il revenait d'ailleurs d'Afghanistan, peut-être comme OMLT, ce que le rapport ne dit pas. Titulaire de la médaille militaire, l'adjudant a également reçu deux citations pour faits de guerre (on n'en sait pas plus) et le militaire avait même reçu une médaille pour acte de courage et de dévouement attribuée par... le préfet de PACA, pour avoir "sauvé une personne victime d'un accident de la circulation" en 2007. Seulement "sic transit gloria"...
Le général Irastorza, CEMAT, a également demandé à son bureau prévention et maîtrise des risques une enquête technique, et les résultats en sont attendus à la fin du mois d'août.
Ces décisions ne préjugent en rien de l'orientation que prendra l'enquête judiciaire, conduite par des gendarmes : l'armée de Terre tire seulement ce qui, pour elle, sont les conséquences disciplinaires du feu qui avait ravagé un peu plus de 1.000 hectares. Les gendarmes, et la justice, pourraient être d'un autre avis.