On ne l'apprend que ce matin, par un communiqué d'Hervé Morin, la France a vendu à l'Arabie saoudite trois avions ravitailleurs polyvalents A330 MRTT, dont le pays avait déjà acquis trois exemplaires, fin 2007. C'est le ministre de la Défense, Sultan Bin Abdulazziz, également prince héritier, qui a paraphé lui-même le contrat.
Il est plutôt inhabituel que le ministère communique sur les signatures de contrat, celui-ci n'est donc sans doute pas anodin. Par contre, aucun montant n'est donné, pas plus qu'un échéancier de livraison.
Le communiqué précise qu'une partie du travail de customisation sera effectué sur place.
L'Arabie Saoudite, longtemps très liée à ses fournisseurs anglo-saxons, resserre ses liens avec l'industrie française. Elle vient de confier à EADS un important contrat de surveillance de frontière, après avoir fait confiance à l'industriel pour des matériels de renseignement. Les photo-interprètes de l'armée de l'Air saoudienne (RSAF) sont par ailleurs formés en France par DCI.
Rappelons que la France doit elle aussi acquérir des MRTT, pour assurer le remplacement des C-135FR mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques pour le déploiement des escadrons nucléaires (dissuasion) et conventionnels (opex). Pour autant, et malgré son caractère urgent, ce programme a pris énormement de retard à l'allumage, faute d'argent immédiatement disponible. Ce qui contribue à accentuer, d'autant, le déficit généré par d'autres retards: celui de l'A400M.