Le Tucano effectue en ce moment même son dernier vol dans l'armée de l'Air, entre Salon-de-Provence et Rochefort (9h30-11h). Les mécaniciens de l'ESTS ont donné à ce dernier volatile brésilien une livrée riche, comme c'est la coutume, pour les grandes occasions.
A Rochefort, le Tucano ne volera plus : il servira à l'instruction des mécaniciens, pour un avion qui ne sera plus en service...
Le Tucano, dont 50 exemplaires avaient été commandés à Embraer, était condamné depuis quelques années déjà, et il n'en restait plus qu'une vingtaine en état de vol. Son MCO était, dit-on, très coûteux.
Destiné à la formation des pilotes, à Salon-de-Provence, il était aussi un partenaire très apprécié du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), du fait de sa capacité à intercepter les "slow movers" du ciel français. Là où un chasseur d'ancienne génération, de type Mirage F1, grille très vite quelques composants, en deça d'une certains vitesse (que je ne vois pas l'intérêt de dévoiler). Et où un Epsilon est mons rapide, et moins endurant.
Certains esprits fous avaient même envisagé de l'armer, ou d'en faire un avion pour les Airborne FAC. Mais ils avaient vite déchantés en comprenant que la version achetée par la France ne pouvait pas accepter d'armement, du fait de la finesse des ailes. Contrairement à ceux acquis par d'autres forces aériennes, qui l'emploient coomme COIN (counter insurection).
Bref, aujourd'hui, c'est la fin de la fin.
Le Tucano était le deuxième à porter ce nom dans l'armée de l'Air. Le Toucan était le nom des Ju-52 employés après-guerre dans l'armée de l'Air.