A une époque où on compte tout et on rogne sur tout, une question ne trouve pas réponse : "un défilé, combien ça coûte ?". Faute d'avoir trouvé réponse auprès des intéressés, voici ma vengeance, une tentative, forcément décalée, de réponse, que j'ai glanée, au fil des ans :
. un défilé coûte d'abord beaucoup en eau et en cirage. La première sert à laver les véhicules, parfois plusieurs fois par jour (ce qui ferait hurler les écologistes du SGA, mais bon...), et à rafraîchir les gosiers, car souvent, les répétitions se font sous un soleil implacable. Le cirage, lui, sert indifféremment aux rangers et aux... pneus. Eh oui, un terrible secret vient d'être trahi, par ce blog : les pneus des VAB brillent parce qu'on les... cire.
. un défilé, c'est aussi un écrin, sur les Champs. Avec une imposante double tribune en ligne de mire, qu'il faut monter (puis démonter), gardienner. Et devant laquelle il a fallu poser une couche de bitume, cette année, pour éviter des chutes de chevaux. Couche qu'il faudra évidemment enlever sous 48 heures après le finex, sous peine d'amende du ministère de la culture.
. un défilé, c'est aussi une projection qui converge vers Paris, avec des trains convoyant le matériel roulant, pour épargner le potentiel des moteurs, des pneus, des chenilles. Et évidemment, éviter des accidents routiers. Les derniers véhicules achèvent leur déchargement, à l'heure où sont écrites ces lignes.
. et évidemment, un défilé coûte en... patience aux défilants, les premiers intéressés. Rester calme à l'audition d'une question débile d'un journaliste, accepter sans faillir le cycle bien connu ordre/contre-ordre, goûter sans râler le luxe parfois très rustique de l'hébergement...