Pour prolonger un intéressant post de Jean-Do sur la montée en puissance du Rafale, je rappellerai juste que l'Aéronavale dispose de 9 avions de la première tranche (le 10e sert à Dassault Aviation), placés sous cocons il y a plus de deux ans. Ce standard F1 (capacités air-air uniquement) a été engagé au large de l'Afghanistan, pour la protection du porte-avions lors des multiples déploiements sur le théâtre afghan. Ce n'est pas négligeable, ces F1 ont aussi servi, à l'époque, de Nounou (emport de la nacelle Douglas), libérant autant de SEM de cette mission essentielle pour allonger les pattes de nos "couteaux suisses volants".
Même si le dossier semble avoir un peu avancé, le rétrofit de ces avions de première génération n'est pas totalement encré semble-t-il. Puisqu'il faut évidemment payer le remplacement intégral de l'électronique, totalement obsolescente. Il n'y a guère que les cellules qui ne changeront pas...
Le faire permettrait cependant à l'aéronavale de bénéficier de neuf avions sous court délai, puisqu'une partie de ce chantier, sinon la totalité peut être réalisé hors de la chaîne de Mérigac, si cette dernière venait donc à être "encombrée" par un surcroît de commandes export. Ce qui n'est pas, a priori pour tout de suite : les Rafale n'arrivent à Mérignac que pour l'assemblage final, donc au plus tôt, deux ans après la commande.
D'autre cocons à voilure tournante
Ce dossier est à peine différent de celui des Cougar Horizon, placé il y a un an sous cocon parce qu'il n'y avait pas de sous pour leur rétrofit mi-vie. Cruel retournement, l'ISAF peine à trouver des capteurs spécialisés dans l'imagerie SAR/MTI, qui est préciséement le coeur de métier du Cougar Horizon. Même si ces Cougar, très chargés, ne voleraient sans doute pas à l'autonomie maximale, dans les chaleurs et les altitudes afghanes.
Faute d'argent, il ne faut donc plus compter sur ces hélicoptères de renseignement. Mais il ne faut pas non plus compter sur eux comme hélicoptères de transport tactique (quatre Cougar seraient pourtant bien utiles) car il faudrait alors les dépiauter, ce qui m'avait-on expliqué à l'époque, générerait plus de soucis qu'autre chose.
La situation est donc la suivante : on ne les modernise pas comme systèmes de renseignement, on ne veut pas les modifier comme transport tactique, et on garde ces cocons donc inutiles, ce qui coûte de l'argent...