Mieux vaut tard que jamais. La bonhommie des séances de la commission du livre Blanc a volé en éclats avec la dernière séance, qui avait lieu aujourd'hui, pour
théoriquement valider l'exercice. La réunion a duré une demi-heure de plus que prévu, jusqu'à 13 heures. Les présents ont d'abord appris qu'il ne pourront pas lire la dernière version (V3) du document qu'ils découvriront avec le vulgus pecus. Pas de quoi se mettre de bonne humeur, après des mois de travail. L'un des poids lourds de la commission a d'ailleurs menacé de démissionner
Le CEMAA serait sorti de sa réserve pour évoquer les dizaines de pilotes qui ne pourront plus voler.
Les parlementaires présents, présidents de commission en tête, ont tous dit leur mauvaise humeur du tour pris par l'exercice et leurs craintes pour les capacités de l'armée française.
Le président de la commission du Sénat a même, chose exceptionnelle, expressément demandé à ce que les réserves des parlementaires soient consignées au procès-verbal. Le député UMP Christophe Guilloteau a comparé la V2 à un mauvais travail de master 2 en défense. Ambiance, ambiance.
En 2008, deux parlementaires socialistes -dont l'actuelle présidente de la commission de la défense de l'assemblée- avaient préféré claquer la porte de la commission du livre Blanc avec fracas.
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