Signe que les choses sont bien plus compliquées qu'anticipées, la brigade Serval est en train de recevoir des renforts en matériel, comme je l'ai déjà indiqué le 21 février.
Deux pièces Caesar vont rejoindre le même volume déjà envoyé dans l'Adrar. Deux hélicoptères Tigre doivent rejoindre les cinq engins déjà mis en oeuvre sur place, et qu'ont semblé se disputer les forces conventionnelles et spéciales.
En outre, une évolution de la répartition des types de chasseurs serait également en vue. On sait que de toute façon, le nombre de tankers immobilisé jusqu'à maintenant pour les soutenir n'est pas tenable dans la durée. La seule façon de gérer le problème consiste à déplacer les chasseurs, ou... à faire appel à des effecteurs de l'armée de terre (cf ci-dessus les deux types de renforts...), une tendance déjà observée en Afghanistan.
Peut-être une confirmation de notre carence capacitaire dans l'ISR, un confrère évoque le recours de la DRM à un avion externalisé. En cas de confirmation -il n'y en pas pour l'instant-, ce serait une première sous cette forme. Et un cruel aveu de carence capacitaire. Alors qu'on attend toujours un début de décision sur les drones MALE, mais aussi sur le satellite d'écoute CERES (1), sur le rétrofit des ATL-2, etc, etc, etc. Une décision prise plus tôt sur le Watchkeeper aurait permis d'ores et déjà de pouvoir bénéficier de 15 heures d'endurance en vol, ce qu'aucun aéronef piloté ne permet aujourd'hui. Cela aurait complété très largement l'ISR piloté.
Le renseignement était la priorité du dernier livre blanc, on a donc bien compris que ce n'est pas une garantie de ressources budgétaires suffisantes pour autant.
(1) rien à voir avec un courant politique créé par un ancien ministre de la défense.