François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve ont un point commun : ils ont tous été inscrits à la commission de
la défense de l'assemblée nationale. Christophe Guilloteau (1), qui y siège encore, ainsi qu'à la commission du livre blanc, rappelle avec ironie ses anciens collègues, désormais dans l'exécutif, à leur promesse de ne pas faire de la défense une variable d'ajustement.
"Dans l'accomplissement de vos mandats parlementaires, je me souviens que vous avez toujours insisté pour que la France continue de disposer de moyens militaires performants pour assurer sa sécurité, la défense de ses intérêts dans le monde, et son rang sur la scène internationale. A plusieurs reprises, chacun d'entre vous s'est élevé contre la tentation mainte fois exprimée par certains de traiter le budget de la Défense comme une simple variable d'ajustement. Tous, vous avez étudié, salué et soutenu les efforts faits par nos armées pour contenir leurs dépenses et rationaliser leur fonctionnement".
Or, constate le député du Rhône, aucune des récentes fuites sur le livre blanc ou la future LPM n'a fait l'objet d'un moindre démenti. Il y a donc lieu, pour l'élu, de craindre les pires scénarios. Et, un déclassement de l'armée française, et de son industrie de défense.
A 1,2% de budget du PIB octroyé à la défense, l'opération Serval "se serait certainement arrêtée le soir du 11 janvier" augure le député, reprenant ainsi à son compte des craintes déjà émises dans l'armée même.
(1) ce député de la commission de la défense n'a aucun établissement de la défense, ou industriel de la défense dans sa circonscription. C'est son deuxième mandat à la commission.
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A écouter, ce sonore de mon camarade de RFI, Olivier Fourt, sur les craintes budgétaires.