Chantal Guittet, députée du Finistère a écrit ce jour au président de la République, suivant en cela la démarche d'un autre Breton socialiste, Gwendal Rouillard,
et d'autres députés de droite. "La nécessité de redresser les finances publiques de la France doit se faire avec nos corps armés et non contre eux, écrit-elle.
La crainte la plus évidente, la perte du Charles de Gaulle. "Le porte-avions Charles-De-Gaulle est le seul navire européen de ce type encore armé et sa force de dissuasion profite à l’ensemble de nos voisins européens. Le désarmement du Charles-De-Gaulle occasionnerait pour la BAN de Landivisiau, seul site dédié exclusivement aux avions de chasse de l'aéronavale, un séisme social inacceptable. L'activité de cette base, ouverte en 1965, où travaillent 1.400 militaires et 250 civils, est totalement dépendante des missions du porte-avions".
Il faut aussi le noter, si l'on en croit mon confrère de la Tribune, le programme Rafale est aussi dans le viseur des économies recherchées. De très fortes coupes sont envisagées d'après Michel Cabirol (1) : quand bien même le porte-avions survivrait, on peut s'interroger sur le nombre d'avions qui resteront, in fine, pour opérer depuis cette plateforme. Actuellement, sur 36 livrés, seulement à peine vingt pourraient être basés sur le navire (2).
(1) la série chuterait de 286 à 225 appareils. Le volume d'avions Marine étant forcément impacté. Voire très fortement : 24 appareils doivent encore être livrés, pour constituer une troisième flottille opérationnelle.
(2) 4 ont été perdus en mer, et dix, placés sous cocon, doivent être rétofités.
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