A plusieurs reprises, ce blog avait prévenu : le Caïman récemment adopté par l'armée de terre faisait une bonne cible pour les économies budgétaires. Il avait connu quelques signes
avant-coureurs pas tous rassurants. Le CEMAT s'est ému, plusieurs fois, de l'état de son aéromobilité.
L'actualité de la semaine semble confirmer ce faisceau d'éléments peu favorables car le comité ministériel d'investissement (CMI) de mardi matin n'a pas débouché sur la commande de 34 Caïman pour l'armée de terre, comme attendu. Et donc, sauf changement peu probable, cette commande ne sera pas passée avant l'été, au plus tôt. Contractuellement, elle devait intervenir avant le 31 mars, faute de quoi la roadmap serait remise à plat. Le budget de la defense devra en plus débourser quelques millions (autour de 40) d'euros, pour se payer le luxe de ne pas respecter ses promesses. A ce stade, le ministère, qui n'avait déjà étonnamment pas communiqué sur le CMI, ne commente pas.
Cette commande de Caïman (1) avait été annoncée comme acquise lors d'une visite du précédent ministre de la défense à Marignane. Mais contrairement à un contrat notifié à Thales pour la future radio de l'armée de terre juste avant les élections, le contrat Caïman n'a pas été passé à l'époque.
Interrogé en Guyane par la presse locale lors d'une visite, ce ministre-ci avait reconnu que le parc d'hélicoptères des armées n'était pas au meilleur de sa forme, il avait même parlé du Caïman.
Mais donc pas de contrat. La décision, s'il y en a une, pourrait intervenir dans le cadre de la LPM. On le voit cependant tous les jours, l'âge du Puma rend difficile l'emport simultané de plus d'une section, au Mali.
Le + : le prochain numéro de RAIDS Aviation consacre un sujet au Caïman Marine.
(1) en Espagne, en Allemagne, Eurocopter doit déjà composer avec la perspective de réductions de commandes.