L'EMA a diffusé ce matin un chiffre qui permet de mesurer à la fois l'effort logistique et les besoins en eau de Serval :
250.000 litres d'eau ont été acheminés, et à Gao, 1,3 million. Pour alimenter le détachement présent à Tessalit, il faut deux KC20 (conteneurs maritimes de 20 pieds) chaque jour. C'est donc, tout autant que le carburant ou les munitions, un effort conséquent qui doit être maintenu dans la durée.
Il était un peu moins pregnant en Afghanistan, du fait du recours aux puits, et de températures moindres. Mais en Afghanistan, déjà, l'eau limitait en partie le volume des personnels qui pouvait être basé sur chaque FOB.
La problématique de l'eau est doublement essentielle, car c'est aussi un moyen de s'en prendre à la force : en 2012, le CI français en Afghanistan avait diffusé une alerte d'empoisonnement à l'eau par les taliban. La preuve n'a jamais pu en être apportée. Peut-être parce que l'alerte, in fine, aura été efficace.
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