Confrontée à une crise budgétaire sans précédent, l'Amérique taille dans ses dépenses. On a entendu hier la possibilité de chômer une journée dans l'armée américaine, mais l'US Air Force a fait cette proposition exceptionnelle d'annuler les meetings aériens, ceux des Thunderbirds compris. C'est la patrouille accrobatique de l'US Air Force, comparable à la Patrouille de France (1).
Cette mesure sans précédent court au moins sur la durée de l'année fiscale, l'USAF la justifie par la volonté de pouvoir préserver les heures de vol directement opérationnelles. La Réserve et la garde nationale sont elles aussi impactées. Seules sont maintenues les manifestations avec les moyens locaux.
Le volume d'heures de vol pourrait décroitre de 18% (203.000 heures).
Notons que depuis deux ans, hormis leur présence en Afghanistan, et une guerre discrète dans la péninsule arabique et en Somalie, à faible empreinte logistique, les Etats-Unis ne sont plus confrontés à de gros engagements. Leur participation à la guerre en Libye est restée modeste, tout comme c'est le cas au Mali aujourd'hui (2).
La perspective de nouveaux engagements très durs (Syrie, Iran...), mais aussi le coût croissant des programmes d'armements oblige la première puissance militaire à bien réfléchir ses dépenses. Bien des rangs derrière, la France sera, elle aussi et désormais très vite maintenant, obligée à des choix déchirants.
(1) le contexte budgétaire français n'est pas forcément plus propice, mais à ce stade, aucune manifestation n'est touchée. Une JBA doit notamment intervenir à Châteaudun, avec un anniversaire de la PAF également maintenu... et en recherche de sponsors.
(1) même si personne ne le nie, l'Amérique apporte des capacités critiques : 3 tankers, 3 C-17, et un peu moins d'une dizaine de plateformes spécialisées dans le renseignement.