C'est peu dire que l'Airbus présidentiel dispose d'un équipement sans pareil puisque, officiellement en tout cas, c'est le seul "avion blanc" de l'armée de l'air à disposer d'un système de guerre électronique normalement réservé aux chasseurs, certains hélicoptères (Caracal) et à une trentaine d'avions de transport d'assaut (Transall, Hercules). Si peu de secrets demeurent sur cet avion, il est vrai que son système de GE n'a pas fait l'objet, pour le coup, de gros développements.
Il existe plusieurs façons de leurrer un missile : brouilleur électro-magnétique, leurres infrarouges (cartouches) et électro-magnétiques (paillettes), tourelles à énergie dirigée...
Pour lui faire éviter les regards -et les focales- indiscrets (1), la base aérienne 105 d'Evreux bénéficie donc, à cet égard, de quelques atouts.
Le GAM-56 Vaucluse y est installé, c'est donc une base habituée à une certaine forme de secret. Sa piste est, en longueur, la deuxième de France, après celle d'Istres : elle est classée Piratair, donc, là aussi, pas de souci. Alors que la base aérienne de Villacoublay, elle, ne dispose que d'une piste courte... et reste à la portée de trop de regards si l'on en croit quelques réactions épidermiques.
Enfin, et cela peut être utile, Evreux dispose de hangars laissés vides par le départ des Transall Astarté (relais du feu nucléaire) et celui du DC-8 Sarigue-NG.
(1) on objectera que lorsqu'il est à l'étranger, ou à Orly, l'Airbus n'a pas tout à fait les mêmes protections...