La double page d'ouverture d'un des deux chapitres que je consacre à la lutte contre le narcotrafic, dans le hors-série de Raids sur les 100 ans de l'aéronavale. (crédit : Raids).
La marine française a intercepté un go-fast mercredi en Mediterranée, mais on ne l'a appris que ce midi (1). Les quatre occupants ont été interpelés, et 30kg de drogue non spécifiée ont été récupérés. Sur une cargaison estimée à 1.800 kg. Les passeurs procèdent ainsi en général, s'allégeant pendant la phase d'interception, pensant alléger leur peine (faute de preuves à bord croient-ils) et gagner quelques noeuds.
Une fois de plus, cela n'a pas suffi.
Les quatre passeurs ont été transférés au SRPJ de Marseille, saisi par la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Marseille. Les JIRS ont été mises sur pied pour lutter contre la délinquance organisée, particulièrement le grand banditisme et le narcotrafic.
Comme c'est classique sur ce genre d'opérations, les douanes étaient représentées pendant les différentes phases.
Selon la préfecture maritime de Toulon, les interceptions ont généré depuis 2006 une saisie de 15 tonnes, 35 tonnes sont allées nourrir les poissons. 19 go-fast ont aussi rallié les ports français.
Une belle flottille qui pourrait être réutilisée par les commandos marine pour leur entraînement.
Puisque, même si le communiqué du jour reste très elliptique sur les conditions d'arrestation des narcos, pas une interception depuis 2006 n'a été réalisée sans la présence de ces forces spéciales, qu'elle soit en l'air (tireurs d'élite) et/ou en mer, pour (ar-)raisonner les passeurs, rarement coopératifs.
(1) le délai de 96 heures qu'on peut imposer en matière de garde-à-vue (GAV), et par conséquent, de discrétion sur l'interception. C'est une extension du mode normal de GAV, seules affaires de stupéfiants et de terrorisme en bénéficient.