Quel que soit le choix final du président de la République (et chef des armées) dans quelques heures, le ministre de la défense va commencer par une grosse semaine, avec un agenda qui s'impose à lui. Lundi, débat nocturne au sénat, en séance publique de surcroît, sur l'OTAN. Mardi, il enchaînera avec son premier ministre de la défense de la semaine -l'israélien Ehud Barak- pour 45 minutes chrono d'entretien. Le deuxième confrère, l'Indien Shri Pradeep Kumar, devrait débarquer, lui, à Brienne, lundi, pour trente minutes chrono. Les Indiens sont trop bons clients -et peuvent l'être encore plus- pour qu'un tel rendez-vous se passe mal. Le même jour est prévue la prise d'armes du président de la République : immanquable pour le ministre de la Défense.
Entretemps, la veille, le ministre de la Défense aura vécu, comme le nouveau gouvernement, son premier conseil des ministres. En fin d'après-midi, il doit réunir le conseil scientifique de défense.
Enfin, et c'est évidemment le gros morceau de la semaine, du fait de ses enjeux et de son caractère très cosmopolite, ministre et président seront réunis pour la troisième fois de la semaine, pour le sommet de l'OTAN, à Lisbonne, vendredi et samedi.
Dans l'intervalle, il faudra sans doute caser des rendez-vous avec les grands commandeurs. Le scepticisme perçant dans leurs dernières auditions parlementaires devrait mobiliser le locataire de Brienne, tout comme quelques autres gros sujets : la nouvelle interdépendance franco-britannique, le succès de la réforme organique, et le début du désengagement d'Afghanistan.