C'est Alain Juppé en personne qui a signé le document scellant le destin des forces terrestres à Djibouti. La signature aurait pu avoir lieu mardi, d'où l'annonce de la nouvelle, aux troupes, jeudi.
Secret-Défense évoquant jeudi l'annonce du départ pour les EAU de la 13e DBLE de sa base historique.
On ne pouvait guère attendre plus longtemps : les personnels affectés ne l'avaient été que pour un an... Et les plans de mutation, de plus en plus tardifs (ce n'est pas le cas qu'à Djibouti) exacerbent de plus en plus les militaires.
Le dossier est, de fait, bien plus complexe. Le départ de la "13" était lié, dans les plans initiaux, à une simple bascule sur les EAU, le "5" restant dans les murs, et reprenant une partie de l'infra de la Légion. Les parcs d'alerte, la compagnie de maintenance, sont situés dans l'enceinte Légion. Qui vient, par ailleurs de développer une piste entière de formation à la lutte contre les IED.
Or la bascule émirienne semble désormais moins acquise.
Le 5e RIAOM lui-même va évoluer, avec la compagnie permanente (La 1ère, "Les Cynos") qui devient tournante. Le but étant, vraisemblablement, de faire passer encore plus de monde dans ce site magnifique, qui permet l'aguerrissement au désert, et une sensibilisation aux problématiques afghanes. Le 5e RIAOM, régiment de culture coloniale, est un des seules à avoir survécu, avec le 9e RIMa en Guyane, au coup de hachoir opéré outremer, avec la disparition du 33e RIMa, du RIMAP, etc.
Le nouvel accord de Défense avec les autorités djiboutiennes n'est pas non plus encore définitivement bouclé. Il conditionnera aussi, forcément, le volume des moyens aériens : 10 Mirage, 1 Transall, 7 Puma, 2 Gazelle (et non 3), un Fennec. Et évidemment, le statut du HMC Bouffard.