La province de Kapisa va à nouveau être rouverte à la presse. C'est l'enlèvement de deux journalistes de France 3 qui avait déclenché la fin des embeds, peu après la mi-janvier, comme ce blog l'avait signalé le 21 janvier. L'EMA avait alors interrompu les reportages de la presse sur l'action de l'armée française, sans avoir, à l'époque, exposé clairement ses motifs.
On peut imaginer qu'il s'agissait d'un message adressé à la presse française, et de la volonté de laisser dans la discrétion les opérations de recherche de ces deux journalistes.
Ce choix avait cependant divisé à l'intérieur de l'armée même.
L'EMA a pu mesurer que l'absence de témoins impartiaux (1) pouvait, dans la durée, compromettre gravement la vision que la population française aurait de l'engagement de ses soldats.
Position qui se situe, rappelons-le, plutôt sur une opposition qu'un soutien.
(1) l'absence de journalistes, conséquence d'un choix de l'EMA de l'époque, aura coûté pas mal à l'armée française en Côte d'Ivoire, notamment lors de l'épisode de l'hôtel Ivoire.