Les équipages ont réussi à adapter ce pur produit de la guerre froide aux opérations de contre-insurrection. Le Mirage 2000D a été déployé en Afghanistan en 2002, et depuis 2005, à Douchanbe, puis Kandahar (crédit : ISAF).
On l'a déjà rappelé, sur ce blog, l'impact opérationnel de la non-réalisation de la rénovation du Mirage 2000D ne sera pas négligeable. Le rapport sénatorial sur l'équipement des forces (1) évoque, lui, le coût d'un abandon de la rénovation du Mirage 2000D (10 MEUR pièce pour 77 avions), pour les industriels. Par exemple, la rénovation devait occuper 150 emplois pendant quatre ans chez Thalès, majoritairement à Bordeaux. L'industriel a déjà annoncé, la semaine dernière, des perspectives de départs volontaires, du fait d'une baisse de l'activité défense : on ignore si ces chiffres intégraient un simple décalage, ou un abandon de la réno des Mirage.
Chez Realmeca, PME qui oeuvre aussi sur le Rafale, la perte de cette rénovation coûterait 30 de ses 130 emplois. Enfin, c'est aussi, pour l'AIA de Clermont-Ferrand, une perspective d'activité qui disparaîtrait.
(1) ce rapport explique aussi que la capacité de détection air-air de l'actuel radar du Mirage 2000D ne dépasse pas les 10 km.