La situation était encore plus dramatique -mais pas désespérée- que nous l’avions initialement jaugée, à Toulouse, siège d’une réunion de la dernière chance pour quelques uns des pays de l’A400M, mais limitée au PDG d’EADS, Louis Gallois et au ministre de la Défense Hervé Morin. « Hervé Morin a retourné la situation, constate ce témoin, admiratif, des ultimes négociations. A 16 heures, il n’y avait pas d’accord tout était bloqué, les Allemands et les Turcs ne voulaient rien entendre. Il a pris son téléphone et a appelé personnellement ses homologues turc et allemand. Il avait déjà fait le coup au Castellet (en juillet 2009, NDLR), quand tout était bloqué ». Pendant que Morin travaillait au corps Turc et Allemand, Gallois, de son côté, passait ses propres coups de fil avec ses négociateurs, Thomas Enders et Fabrice Brégier.
Déjà, sur l’heure de midi, rien ne semblait encore acquis. Il avait même été question de reporter tout.