jeudi 4 juin 2009

Mobilisation internationale autour du point Tasil

La mobilisation internationale se poursuit en Atlantique, pour retrouver des éléments de l’Airbus, et particulièrement ses boîtes noires. Le plus vite possible, alors que la zone précise du crash n’est toujours pas connue.

Le Brésil offre mobilise deux C-130, un avion-radar Embraer R99, un P95, un Casa 105, ainsi que deux hélicoptères Black Hawk et Super Puma. De plus, un patrouilleur et une corvette sont engagées en mer. Du Brésil, opèrent également un Falcon 50M de l’aéronavale française, et un P-3 Orion de l’US Navy.

De l’autre côté de l’océan, un E-3F AWACS de l’armée de l’Air est mis à profit pour détecter des plots à longue distance. Il travaille en engagement coopératif avec le Falcon 50M déployé à Natal. L’AWACS détecte, et le Falcon est envoyé effectuer des détections, voire des confirmations visuelles. Il emporte son propre radar, un Ocean Master 100 de Thales, ainsi qu’une caméra thermique Chlio (Thales aussi) opérée par le radariste. Deux guetteurs observateurs sont postés devant de larges vitres, de chaque côté du fuselage. Le F50M est doté d’un SATCOM qui lui permet d’échanger des données à longues distance.

Deux Atlantique 2 (ATL-2) sont aussi engagés depuis Dakar. Un avion Casa de l’armée de l’Air espagnole est aussi posté, en alerte, sur une île, au large du Sénégal : il pourrait effectuer des largages de chaînes SAR, capacité dont dispose déjà pourtant les ATL-2 et le F50M. Il était déployé dans la zone dans le cadre de la mission européenne Frontex (lutte contre l’immigration illégale).

Pour autant, « aucune » détection positive n’a été effectuée par les aéronefs français, dans la zone de recherche qui leur a été affectée, autour du point baptisé « Tasil », a déclaré l’EMA ce matin.

La relocalisation de ces moyens à Natal (Brésil) n’est pas d’actualité car le soutien de ces avions est à Dakar, donc plus facile, même si cela se paie par une forte réduction des « stay » au-dessus de la zone de recherches. Un ATL-2 ou un AWACS vole dix à douze heures, un F50M, « 6h30 » disait l’EMA ce matin.

Sur un vol de 10 à 12 heures, un ATL-2 peut rester « trois heures et demie à quatre heures » sur la zone de recherches. Ils peuvent donc quadriller une zone de 150 kilomètres par 70 environ, dans un carreau de carte situé à 1.000 kilomètres du Brésil, et 2.000 de Dakar.

La France a également activé deux bâtiments, la frégate Ventôse, venue des Antilles (arrivée sur zone le 7 juin avec son hélicoptère Panther) et le BPC Mistral. Ce dernier bâtiment a finalement été choisi sur le TCD Foudre car jugé plus pratique. Il était en escale en Guinée Equatoriale, et rejoint Abidjan, où il doit récupérer des moyens héliportés. La France opère à Abidjan des Fennec (armée de l’Air), ainsi que des moyens issus de l’opération Licorne : des Gazelle et des Puma. Le nombre et le type d’appareils n’ont pas été précisés par l’EMA.

Le Pourquoi Pas ?, navire océanographique de l’IFREMER, doit être sur place le 12 juin, avec ses deux engins télécommandés.

A la demande des autorités française et brésilienne, trois moyens civils se sont aussi portés dans la zone présumée du crash : un porte containers français, le Douce France, et deux cargos néerlandais.