Comme ce blog a déjà pu l'écrire et l'illustrer, la chaîne com' du ministère de la défense, qui totalise un
millier de postes budgétaires va devoir se serrer la ceinture. Le nouveau DICOD, Pierre Bayle, avait pu préserver une déflation plus lente que prévu de cette chaîne com', qui atteindra un format diminué de 30% plus tard que prévu. Là où certains avaient pensé pouvoir agir rapidement.
Néanmoins, les contractions de budget de fonctionnement tombent d'ores et déjà. On évoque précisément une diminution de 30% pour la DICOD, dès 2014.
Les formats et l'organisation sont déjà très différents, d'un Sirpa à l'autre. La Marine, toujours très en pointe sur la com', affiche un format très contraint, mais déjà à l'heure du Balardgone. C'est le dispositif le plus réduit des trois, mais sans doute le plus cohérent.
Dans l'armée de l'air, le métier des relations avec la presse bénéficie de six postes à Paris, mais est en train de se réduire à une peau de chagrin, en province. Toutes les bases aériennes n'ont plus de communicant attitré. Théoriquement, un régiment de l'armée de terre (dont le format est souvent deux fois moindre qu'une base aérienne) bénéficie, lui, d'un communicant, ce qui permet au Sirpa Terre de maintenir à Paris un format plus réduit que les autres (4 officiers pour les relations presse et des stagiaires). Mais les régiments de soutien, ou de l'ALAT n'en ont plus. L'armée de terre maintient aussi des structures régionales qui font d'elles, et très largement, la première consommatrice de postes : elle risque donc aussi d'être celle qui en rendra le plus. L'EMA COM, qui a perdu beaucoup d'influence en seulement quelques mois va sans doute aussi devoir s'adapter. D'autant plus que les journalistes constatent qu'il devient difficile de restituer l'activité de l'armée française à l'étranger, domaine pour lequel l'EMA COM était pourtant, à l'origine, facilitateur. Plusieurs journalistes constatent par exemple l'impossibilité d'aller faire leur travail à Djibouti par exemple.
L'ECPAD, qui semblait voué à disparaître il y a encore quelques mois semble avoir tiré son épingle du jeu. "Le documentaire d'Envoyé Spécial nous a fait beaucoup de bien" constate un membre de la structure, qui a aussi récupéré la formation des métiers de l'image. Une prérogative perdue par les Sirpa. Une de plus.