Boali 3 ? Almandin 4 ? Nom mis à part (et encore), l'opération française en RCA n'est désormais plus
qu'une question de jours, et c'est même devenu un secret de polichinelle, à Paris, comme à Bangui.
Même la discrétion observée sur les évidents mouvements de troupes à Bangui est tomée. Désormais, on annonce les noms d'unités qui débarquent sur place (le 25e RGA aujourd'hui, confirmant les infos de RFI d'il y a deux jours...), ce qui hier encore était impensable puisque l'EMA disait "ne pas commenter les mouvements en cours".
Certes, toutes les unités ne sont pas concernées par cette volonté pédagogique.
On ne sait pas, par exemple, où en est le BPC qui transporte un fret intéressant cette future opération. A priori, demain, le point presse hebdomadaire (1) a surtout prévu de parler du porte-avions, et pas du porte-VAB-Gazelle (2).
En fait, il faudra, pour avoir des précisions sur les mouvements militaires, que les opérations aient commencé. Mais n'ont-elles pas commencé, en fait ? A Paris, on insiste sur le fait que Boali est resté cantonné essentiellement dans Bangui. Mais tout le monde n'est pas d'accord sur cette version, et en RCA, des paras français se sont bel et bien aventurés bien au-delà de la grande banlieue de la capitale.
Les forces françaises au Tchad sont également dans les starting blocks (le terme de bloquage est en plus assez adapté à l'idée de manoeuvre). Bref, le théâtre d'ombres est en place, les ombres aussi, et la VAM-télés est déjà prête. Rideau, vous pouvez lancer les sacs de riz !
(1) décalé au vendredi, si bien que des pélerins du jeudi ont trouvé ce matin porte close.
(2) qui devrait notamment accoster à Douala (Cameroun) la semaine prochaine.
