Ce site a vu passer trois millions de visites depuis le 20 avril 2009. Sans racolage, sans simplifications, sans verser dans le café du commerce. Seulement en décrivant les choses comme elles sont, exercice, qui il est vrai, passionne de moins en moins, et dont la simplicité vous amène régulièrement quelques soucis.
Cet exercice multi-quotidien est effectué, rappelons-le, sans publicité ou moyens démesurés : je ne fais tout simplement plus de sport (plus le temps)...
Entre autres victoires, ce blog rassemble depuis 13 mois des populations très diverses, et notamment, dans la communauté militaire, tous types de spécialités, sans considération de grade, un autre motif de fierté. Ces militaires sont partout : dans des bureaux, rue Saint-Dominique, dans un COP, en vallée de Tagab, sur une FOB, au Sud-Liban, au Gabon...
Ce blog est aussi devenu un lien pour les expatriés de la galaxie défense. La diversité des industriels qui suivent ce blog est aussi large : ressortissants des grands groupes, géo trouvetou dans une PME.
Merci aux lecteurs, évidemment, qui ont fait la force de ce blog, faisant trembler des murailles de grand scepticisme. Mes excuses et mes pensées émues vont aux nombreuses victimes de cette démocratisation de l'information sur la défense. Qu'elles soient rassurées : l'extinction du mamouth est écrite dans l'histoire.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
lundi 31 mai 2010
5e RHC : les vols reprennent
L'interdiction générale de vol a été levée, samedi, par le CEMAT, au 5e RHC, après l'accident révélé par ce blog : la perte du canon d'une mitrailleuse MAG-58, par un Puma, au nord-est de Pau. Entre autres conséquences immédiates, les MAG-58 ne sont plus stockées canon démonté, ce qui pourrait contribuer à éviter qu'un tel évènement ne se reproduise.
Le Puma du 5e RHC partait pour une mission au profit de la 11e BP quand le canon a été perdu. Il semblerait, infortunes des infortunes, qu'il s'agissait du seul Puma équipé en MAG-58 du régiment. Par chance, personne n'a été blessé par la chute de la pièce, dont on ne sait toujours pas si elle a été récupérée.
Les Cougar, tant du 5e RHC que du DAOS, sont équipés en MAG-58, notamment lors de leur déploiement en Afghanistan. L'armée de l'Air utilise cette arme très fiable depuis 2003 sur Puma Resco : à l'époque, il s'agissait de sortir de l'impasse constituée par l'ANF1, jugée peu fiable. Aucun incident connu n'a émaillé la carrière de cette arme, également utilisée sur Caracal.
Au sein de l'ALAT, ce sont les membres du peloton de reconnaissance et de balisage (PRB) qui manient cette arme de porte, dans les RHC (et les mécaniciens d'opérations spéciales, ou MEOS, au 4e RHFS). Chaque PRB compte une quinzaine de personne formées, et chaque RHC dispose d'un spécialiste formateur MAG-58.
Les gunners sont-ils pour autant responsables de la vérification avant vol ? Et étaient-ils, d'ailleurs, prévenus, prévus et inscrits sur ce vol, et aux consignes permanentes opérationnelles ? Autant de données que doit maintenant vérifier l'enquête de commandement, commencée ce lundi, et, inévitablement, l'enquête technique, qui sera, comme à l'habitude, réalisée par le BEA-D Air.
Le Puma du 5e RHC partait pour une mission au profit de la 11e BP quand le canon a été perdu. Il semblerait, infortunes des infortunes, qu'il s'agissait du seul Puma équipé en MAG-58 du régiment. Par chance, personne n'a été blessé par la chute de la pièce, dont on ne sait toujours pas si elle a été récupérée.
Les Cougar, tant du 5e RHC que du DAOS, sont équipés en MAG-58, notamment lors de leur déploiement en Afghanistan. L'armée de l'Air utilise cette arme très fiable depuis 2003 sur Puma Resco : à l'époque, il s'agissait de sortir de l'impasse constituée par l'ANF1, jugée peu fiable. Aucun incident connu n'a émaillé la carrière de cette arme, également utilisée sur Caracal.
Au sein de l'ALAT, ce sont les membres du peloton de reconnaissance et de balisage (PRB) qui manient cette arme de porte, dans les RHC (et les mécaniciens d'opérations spéciales, ou MEOS, au 4e RHFS). Chaque PRB compte une quinzaine de personne formées, et chaque RHC dispose d'un spécialiste formateur MAG-58.
Les gunners sont-ils pour autant responsables de la vérification avant vol ? Et étaient-ils, d'ailleurs, prévenus, prévus et inscrits sur ce vol, et aux consignes permanentes opérationnelles ? Autant de données que doit maintenant vérifier l'enquête de commandement, commencée ce lundi, et, inévitablement, l'enquête technique, qui sera, comme à l'habitude, réalisée par le BEA-D Air.
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Forces Spéciales, enfin le début
Des acteurs, dont Diane Kruger, arrivent demain à Lorient pour s'imprégner de la gestuelle des commandos marine. C'est Ouest-France qui levait, ce matin, une partie du voile, sur ce débarquement, lié au tournage de "Forces Spéciales" qui sera le premier long métrage, et premier film de fiction de surcroît, réalisé par Stéphane Rybojad.
Stéphane Rybojad a créé Memento Productions avec Thierry Marro, et cette petite société de production s'est très vite fait un nom au sein des forces armées, en réussissant à faire le premier documentaire sur les forces spéciales, pour France 2. A l'époque, l'ouverture du COS sur le petit écran divise la communauté spéciale, mais le coup porte, car le résultat, à l'écran, est saisissant. On n'a tout simplement jamais tourné ainsi des unités d'élite, en France.
Le duo, empreint d'une très grande modestie individuelle et collective, dans une filière où elle est parfois difficile à trouver, avait déjà réussi aussi, l'exploit, de filmer, un an plus tôt, le recrutement des commandos marine (1), en y injectant l'incontournable dimension mémorielle. L'essai est réussi, et génère d'ailleurs, à l'époque, une veine télévisuelle.
Memento s'est fait un nom, mais l'univers de la télévision reste difficile, avec des tarifs sans cesse tirés vers le bas. La société réussit cependant à s'imposer aussi sur la TNT, en filmant des formats courts, toujours sur des populations en uniforme, et notamment, dans la marine.
Aujourd'hui, si de nombreuses sociétés de production télé se sont plus ou moins lancées dans le créneau "action", on reconnaît à Memento cette capacité à émarger largement au-dessus du lot.
Passer au grand format semblait donc une évolution naturelle, pour ces spécialistes du documentaire bien ciselé.
"Forces spéciales" est un projet déjà très ancien, qui aura, en fait, longtemps buté sur la difficulté à financer un tel projet. Déjà, des tournages avaient été effectués sur le Charles de Gaulle, avant son départ pour le chantier, sans que l'on puisse vraiment savoir si c'était le point de départ du tournage lui-même, ou des reconnaissances très approfondies.
Le scénario, très tôt, visait à valoriser les commandos marine (qui à l'époque de l'écriture sont encore déployés au sein du TG Arès), autour d'une intrigue réaliste. Selon Ouest-France, la belle Krüger jouera le rôle d'une journaliste française enlevée en Afghanistan, que nos forces spéciales sont chargées de libérer. Toute ressemblance avec des faits et personnages réels, ou ayant existé n'étant, évidemment, comme le dit la formule, que fortuite.
(1) A l'école des Bérets Verts.
Stéphane Rybojad a créé Memento Productions avec Thierry Marro, et cette petite société de production s'est très vite fait un nom au sein des forces armées, en réussissant à faire le premier documentaire sur les forces spéciales, pour France 2. A l'époque, l'ouverture du COS sur le petit écran divise la communauté spéciale, mais le coup porte, car le résultat, à l'écran, est saisissant. On n'a tout simplement jamais tourné ainsi des unités d'élite, en France.
Le duo, empreint d'une très grande modestie individuelle et collective, dans une filière où elle est parfois difficile à trouver, avait déjà réussi aussi, l'exploit, de filmer, un an plus tôt, le recrutement des commandos marine (1), en y injectant l'incontournable dimension mémorielle. L'essai est réussi, et génère d'ailleurs, à l'époque, une veine télévisuelle.
Memento s'est fait un nom, mais l'univers de la télévision reste difficile, avec des tarifs sans cesse tirés vers le bas. La société réussit cependant à s'imposer aussi sur la TNT, en filmant des formats courts, toujours sur des populations en uniforme, et notamment, dans la marine.
Aujourd'hui, si de nombreuses sociétés de production télé se sont plus ou moins lancées dans le créneau "action", on reconnaît à Memento cette capacité à émarger largement au-dessus du lot.
Passer au grand format semblait donc une évolution naturelle, pour ces spécialistes du documentaire bien ciselé.
"Forces spéciales" est un projet déjà très ancien, qui aura, en fait, longtemps buté sur la difficulté à financer un tel projet. Déjà, des tournages avaient été effectués sur le Charles de Gaulle, avant son départ pour le chantier, sans que l'on puisse vraiment savoir si c'était le point de départ du tournage lui-même, ou des reconnaissances très approfondies.
Le scénario, très tôt, visait à valoriser les commandos marine (qui à l'époque de l'écriture sont encore déployés au sein du TG Arès), autour d'une intrigue réaliste. Selon Ouest-France, la belle Krüger jouera le rôle d'une journaliste française enlevée en Afghanistan, que nos forces spéciales sont chargées de libérer. Toute ressemblance avec des faits et personnages réels, ou ayant existé n'étant, évidemment, comme le dit la formule, que fortuite.
(1) A l'école des Bérets Verts.
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Si vous le dites...
Cette deuxième batterie de sondages réserve quelques surprises. Le premier a déjà recueilli près de 400 votes en moins de 24 heures (693 à 23h30 ce lundi), soit un très net succès de participation. Pour passer au mieux la rigueur qui s'annonce, c'est une meilleure densification des enceintes qui s'impose, et de loin, comme la première solution (56%), loin devant une très nette réduction des opex (34%). La réduction de voilure dans les bases hors métropole étant elle aussi populaire chez les votants (27%).
Les recettes traditionnelles appliquées aux militaires, tailler dans les programmes ou réduire les effectifs n'ayant, sans surprise, guère convaincu. Je ne développerai pas plus avant, afin de ne pas influencer le vote.
Quant à l'hypothèse de se débarrasser de la Dissuasion, elle n'a pas non plus convaincu (82% contre), même si ce serpent de mer intéresse légèrement moins les votants.
Le vote se poursuit, encore sept jours pour vous exprimer !
Les recettes traditionnelles appliquées aux militaires, tailler dans les programmes ou réduire les effectifs n'ayant, sans surprise, guère convaincu. Je ne développerai pas plus avant, afin de ne pas influencer le vote.
Quant à l'hypothèse de se débarrasser de la Dissuasion, elle n'a pas non plus convaincu (82% contre), même si ce serpent de mer intéresse légèrement moins les votants.
Le vote se poursuit, encore sept jours pour vous exprimer !
Mourmelon, et après ?
Que va-t-il sortir de l'évaluation de quatre fusils d'assaut (SCAR de FN Herstal, G-36 et HK416 de Heckler&Koch et l'ARX160 de Beretta) effectuée par les services officiels, à Mourmelon, cet hiver ? Peut-être rien, si ce n'est, évidemment, les rapports de la DGA et de l'armée de terre. Qui serviront, peut-être, à écrire, un jour, la fiche de caractéristiques militaires du futur fusil d'assaut de l'armée française.
Comme ce blog a déjà pu l'expliquer, l'armée de terre, et particulièrement sa tête, restent divisées sur la succession du FAMAS. La crise des munitions étant apparemment passée, alors que la crise tout court reste vivace, la version surbaissée du célèbre fusil d'assaut français pourrait finalement avoir plus d'horizons devant elle, ce qui rendrait donc moins crucial l'achat d'une arme de substitution (ou de substitution, tout dépend qui en parle), à court ou moyen terme.
On ignore également le sort d'un contrat, maintes fois évoqué, pour acheter 5 à 8.00 armes destinées aux opex. Sur une échelle nettement plus réduite, mais c'est l'exemple qui compte, l'armée de terre n'a pas hésité à acheter 200 Minimi en calibre 7,62 mm, pour remplacer les ANF1, pas forcément solution idoine pour l'Afghanistan.
Plusieurs experts estiment d'ailleurs que la bataille d'Hernani sur le 5,56 ne répond en rien aux besoins du théâtre afghan, qui redonne des couleurs au calibre 7,62 mm.
Rappelons, par ailleurs, que l'achat de quantités limitées d'armes pour un besoin urgent lié aux opex n'est en rien une nouveauté. Déjà, en 1978, devant les limites de l'équipement du soldat français (déjà...), on avait acheté plusieurs milliers de SIG540, en Suisse, afin d'équiper la composante française de la FINUL.
Pour équiper ses POMLT, la gendarmerie a d'ailleurs préféré acheter des G-36 (plutôt que de partir avec des FAMAS qu'elle connaissait pourtant mieux) tout en renforçant les capacités de tir de précision en 7,62 mm, avec des HK417. Peut-être un choix précurseur.
Comme ce blog a déjà pu l'expliquer, l'armée de terre, et particulièrement sa tête, restent divisées sur la succession du FAMAS. La crise des munitions étant apparemment passée, alors que la crise tout court reste vivace, la version surbaissée du célèbre fusil d'assaut français pourrait finalement avoir plus d'horizons devant elle, ce qui rendrait donc moins crucial l'achat d'une arme de substitution (ou de substitution, tout dépend qui en parle), à court ou moyen terme.
On ignore également le sort d'un contrat, maintes fois évoqué, pour acheter 5 à 8.00 armes destinées aux opex. Sur une échelle nettement plus réduite, mais c'est l'exemple qui compte, l'armée de terre n'a pas hésité à acheter 200 Minimi en calibre 7,62 mm, pour remplacer les ANF1, pas forcément solution idoine pour l'Afghanistan.
Plusieurs experts estiment d'ailleurs que la bataille d'Hernani sur le 5,56 ne répond en rien aux besoins du théâtre afghan, qui redonne des couleurs au calibre 7,62 mm.
Rappelons, par ailleurs, que l'achat de quantités limitées d'armes pour un besoin urgent lié aux opex n'est en rien une nouveauté. Déjà, en 1978, devant les limites de l'équipement du soldat français (déjà...), on avait acheté plusieurs milliers de SIG540, en Suisse, afin d'équiper la composante française de la FINUL.
Pour équiper ses POMLT, la gendarmerie a d'ailleurs préféré acheter des G-36 (plutôt que de partir avec des FAMAS qu'elle connaissait pourtant mieux) tout en renforçant les capacités de tir de précision en 7,62 mm, avec des HK417. Peut-être un choix précurseur.
dimanche 30 mai 2010
Un Suédois à Paris
Un Amiral suédois va participer au comité interministériel de la fonction garde-côtes, ce 1er juin, à l'invitation du secrétaire général de la mer (SG Mer), Jean-François Tallec. Le premier préside actuellement le forum des garde-côtes de l'Atlantique nord, fonction que reprendra en septembre le second.
Le FGCAN, créé en 2007, regroupe actuellement 20 membres.
Le FGCAN, créé en 2007, regroupe actuellement 20 membres.
Un contractor atterit durement
Un Mi-8 sous contrat avec l'ISAF a effectué un aterrissage non prévu, dans la province de Paktyia, aujourd'hui. Les trois membres d'équipage, qui s'en sortent avec des "blessures mineures" ont eu plus de chances qu'un civil, qui était à proximité du crash. Il a été tué par des débris.
Sondages : au résultat...
Les deux minisondages de la semaine se sont terminés sur un score sans appel. 92% des 1.030 internautes ayant répondu estiment que la communication militaires sur les opex est insuffisante pour que les Français y comprennent quelque chose.
Score à peine différent (91%) à la deuxième question, où je vous demandais si vous aviez des craintes de réduction du bubdget de la Défense. Le sondage a été servi, il faut le dire, par une actualité plutôt criante, qui ne pouvait laisser indifférents les 957 votants.
Un seul internaute m'a expliqué, sa réponse à l'appui, que mes questions étaient ambigues. Je promets d'être encore moins ambigû dans les sondages à venir.
PS : deux nouveaux sondages sont mis en ligne cette semaine, pour recueillir votre avis sur la meilleure façon de passer la crise budgétaire qui s'annonce, et sur l'opportunité de conserver la dissuasion en l'état.
Score à peine différent (91%) à la deuxième question, où je vous demandais si vous aviez des craintes de réduction du bubdget de la Défense. Le sondage a été servi, il faut le dire, par une actualité plutôt criante, qui ne pouvait laisser indifférents les 957 votants.
Un seul internaute m'a expliqué, sa réponse à l'appui, que mes questions étaient ambigues. Je promets d'être encore moins ambigû dans les sondages à venir.
PS : deux nouveaux sondages sont mis en ligne cette semaine, pour recueillir votre avis sur la meilleure façon de passer la crise budgétaire qui s'annonce, et sur l'opportunité de conserver la dissuasion en l'état.
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Liban : relèves
Pas moins de huit VAM sont nécessaires pour relever les quelque 1.500 français de la FINUL II. Le processus a commencé il y a quelques jours et s'étalera jusqu'au 7 juin. Le 152e RI va être relevé par le 1er RTIr d'Epinal, tandis que le 501e RCC reprendra les Leclerc à son compte, succédant au 4e RD. Le 3e RG armera la composante génie, tandis que le 40e RA se succèdera à lui-même, pour armer les AUF1 et le détachement de liaison et de coordination (DLC, le déploiement parcellaire d'un DLOC).
Le 1er RA, seul à exploiter les radars Cobra, s'autorelèvera également.
Le 54e RA d'Hyères reprendra, quant à lui, les Mistral, jusqu'alors armés par le 402e RA.
Le 121e RT sera chargé de la logistique, tandis que le 2e RMAT se chargera, lui, de la mécanique. Sans doute le plus bel aspect du détachement, puisque le capitaine voit passer, sur ses quatre mois de présence, l'équivalent de deux années de pièces, dans son régiment de métropole...
Le 1er RA, seul à exploiter les radars Cobra, s'autorelèvera également.
Le 54e RA d'Hyères reprendra, quant à lui, les Mistral, jusqu'alors armés par le 402e RA.
Le 121e RT sera chargé de la logistique, tandis que le 2e RMAT se chargera, lui, de la mécanique. Sans doute le plus bel aspect du détachement, puisque le capitaine voit passer, sur ses quatre mois de présence, l'équivalent de deux années de pièces, dans son régiment de métropole...
samedi 29 mai 2010
A bord du Tonnerre
Je vous invite à une découverte du BPC Tonnerre, actuellement à quai, à travers les 287 photos que Stéphane Bommert a déposé sur son photostream, ici.
Ce n'est pas par esprit de contradiction, mais parce que cet angle est intéressant, que j'illustre ce signalement avec une photo de la FASM Georges Leygues, également sortie de l'appareil de Stéphane Bommert, et qui accompagne le BPC dans son périple.
Les victoires des CIE
Les cercles interparlementaires d'études, animés par des députés de la commission de défense, marquent des points. Trois représentants des CIE "Air-Espace" et "Naval de Défense", Francis Hillmeyer, Christophe Guilloteau et Gilbert Le Bris viennent de se faire auditionner, à la commission, sur un sujet qui fait débat, la défense antimissile balistique (DAMB).
Il faut voir plusieurs dimensions dans cette petite victoire. D'abord, les députés ont eu le nez creux, en sortant, au moment idoine (quelques mois avant le sommet OTAN de Lisbonne) quelques clés de lecture, popularisées à l'époque par ce blog.
Ensuite, la formule du CIE permet vraisemblablement plus de liberté de ton à ceux qui y sont auditionnés car par exemple, et contrairement à la plupart des débats en commission, il n'y a pas de compte-rendu public. Cela délie parfois les langues, et permet aux députés de sortir des auditions balisées de la commission, pas toujours fortes en révélations, et dont le compte-rendu euphémise souvent la violence, ou l'étonnement de certaines réactions (1).
Parmi les récents témoins auditionnés par le CIE figurent Louis Gallois, qui, comme, l'avait signalé ce blog, n'avait pas parlé à la commission de Défense. La dernière audition en date est celle du patron de l'ALAT, le général Patrick Tanguy, il y a une semaine.
(1) deux exemples : la violente charge qu'avait subie le DGA lors de son audition, sur le dossier de l'A400M, avait été très réduite, pour ne pas dire éludée, dans le compte-rendu analytique. L'autre exemple, encore moins connu, est le murmure d'étonnement qui avait parcouru les députés lors de l'audition du CEMA, qui avait paru... en civil.
Il faut voir plusieurs dimensions dans cette petite victoire. D'abord, les députés ont eu le nez creux, en sortant, au moment idoine (quelques mois avant le sommet OTAN de Lisbonne) quelques clés de lecture, popularisées à l'époque par ce blog.
Ensuite, la formule du CIE permet vraisemblablement plus de liberté de ton à ceux qui y sont auditionnés car par exemple, et contrairement à la plupart des débats en commission, il n'y a pas de compte-rendu public. Cela délie parfois les langues, et permet aux députés de sortir des auditions balisées de la commission, pas toujours fortes en révélations, et dont le compte-rendu euphémise souvent la violence, ou l'étonnement de certaines réactions (1).
Parmi les récents témoins auditionnés par le CIE figurent Louis Gallois, qui, comme, l'avait signalé ce blog, n'avait pas parlé à la commission de Défense. La dernière audition en date est celle du patron de l'ALAT, le général Patrick Tanguy, il y a une semaine.
(1) deux exemples : la violente charge qu'avait subie le DGA lors de son audition, sur le dossier de l'A400M, avait été très réduite, pour ne pas dire éludée, dans le compte-rendu analytique. L'autre exemple, encore moins connu, est le murmure d'étonnement qui avait parcouru les députés lors de l'audition du CEMA, qui avait paru... en civil.
vendredi 28 mai 2010
Les vols suspendus au 5e RHC
La totalité de l'activité aérienne a été suspendue, aujourd'hui, au 5e RHC de Pau, après qu'un Puma ait perdu le d'une de ses deux mitrailleuses MAG-58, mercredi, au retour d'un vol, au nord-est de Pau. Cette chute n'a pas fait de victime, le canon étant tombé dans une zone inhabitée, peut-être un bois. Elle serait la conséquence d'un mauvais verrouillage. Une enquête interne -enquête de commandement- doit être ouverte, lundi.
La suspension des vols, a but vraisemblablement pédagogique -il n'y a pas de vice technique, apparemment- est une mesure rare. C'est le chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) qui l'a décidée ; c'est lui qui devrait la lever. Après quelques évènements récents -Carcassonne, feu de Carpiagne-, les chefs d'état-majors ont vu leur responsabilité placée en toute première ligne.
L'activité avait été seulement limitée, jeudi, aux missions planifiées, les entraînements étant quant à eux annulés.
La MAG-58, fabriquée par FN Herstal, équipe le Caracal, le Cougar et depuis 2003, le Puma. Un tel incident n'était jamais arrivé, pour ce que je m'en souviens
Cependant, même avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme, des évènements de ce type ne sont pas forcément toujours évitables (1). L'armée de l'air n'est pas forcément sur une très bonne série : 8 évènements aériens, incidents ou accidents aériens, depuis le début de l'année. On ignore si l'armée de l'air a été amenée, ou non, à décréter elle aussi des "no-fly-days" dans le même but pédagogique.
Plus près du sol, au moins cinq VBCI ont déjà été endommagés en quelques mois, sur les quelques 180 livrés à l'armée de terre. Deux se sont notamment rentrés dedans, au 35e RI de Belfort et un autre a fini sur le flanc, après avoir effectué un virage à grande vitesse.
(1) l'un des principes de base de la sécurité aérienne étant précisément de communiquer sur les accidents pour éviter qu'il ne se rééditent. Et ce post n'a pas d'autre ambition, d'ailleurs.
La suspension des vols, a but vraisemblablement pédagogique -il n'y a pas de vice technique, apparemment- est une mesure rare. C'est le chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) qui l'a décidée ; c'est lui qui devrait la lever. Après quelques évènements récents -Carcassonne, feu de Carpiagne-, les chefs d'état-majors ont vu leur responsabilité placée en toute première ligne.
L'activité avait été seulement limitée, jeudi, aux missions planifiées, les entraînements étant quant à eux annulés.
La MAG-58, fabriquée par FN Herstal, équipe le Caracal, le Cougar et depuis 2003, le Puma. Un tel incident n'était jamais arrivé, pour ce que je m'en souviens
Cependant, même avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme, des évènements de ce type ne sont pas forcément toujours évitables (1). L'armée de l'air n'est pas forcément sur une très bonne série : 8 évènements aériens, incidents ou accidents aériens, depuis le début de l'année. On ignore si l'armée de l'air a été amenée, ou non, à décréter elle aussi des "no-fly-days" dans le même but pédagogique.
Plus près du sol, au moins cinq VBCI ont déjà été endommagés en quelques mois, sur les quelques 180 livrés à l'armée de terre. Deux se sont notamment rentrés dedans, au 35e RI de Belfort et un autre a fini sur le flanc, après avoir effectué un virage à grande vitesse.
(1) l'un des principes de base de la sécurité aérienne étant précisément de communiquer sur les accidents pour éviter qu'il ne se rééditent. Et ce post n'a pas d'autre ambition, d'ailleurs.
La base de Pau (encadré)
La base de Pau, qui a vu son activité restreinte aujourd'hui n'est rien de moins que la plus importante de l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT), avec près d'une centaine de machines affectées sur place. C'est son 5e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) qui héberge les premiers Tigre en unité opérationnelle, chez les "Corsaires". Trois engins sont d'ailleurs déployés en Afghanistan depuis le mois d'août 2009, avec une efficacité qui s'est imposée très rapidement. L'envoi d'un quatrième appareil avait été envisagée, pour renforcer encore le potentiel de la TF Mousquetaire.
Le 5e RHC fournit également les deux Cougar de cette dernière. Depuis l'été dernier, tous les Cougar de l'ALAT, en métropole, sont d'ailleurs déployés à Pau.
L'autre utilisateur du Cougar et de la plate-forme de Pau est le 4e régiment d'hélicoptères de forces spéciales (RHFS), qui regroupe une grosse trentaine d'engins de cins types différents dont, prochainement, le Tigre. Le statut du 4e RHFS est particulier, puisque cette unité de "l'ALAT spéciale" opère au profit du COS, au sein de la brigade des forces spéciales Terre (BFST). Le 4e RHFS déploie deux de ses Caracal à Kaboul, et un pilote de Tigre.
Le 5e RHC fournit également les deux Cougar de cette dernière. Depuis l'été dernier, tous les Cougar de l'ALAT, en métropole, sont d'ailleurs déployés à Pau.
L'autre utilisateur du Cougar et de la plate-forme de Pau est le 4e régiment d'hélicoptères de forces spéciales (RHFS), qui regroupe une grosse trentaine d'engins de cins types différents dont, prochainement, le Tigre. Le statut du 4e RHFS est particulier, puisque cette unité de "l'ALAT spéciale" opère au profit du COS, au sein de la brigade des forces spéciales Terre (BFST). Le 4e RHFS déploie deux de ses Caracal à Kaboul, et un pilote de Tigre.
OTAN : les réalités, derrrière le symbole
Que "rapportent" les 600 Français insérés à l'OTAN ? Cette question, lancinante, et sa contrepartie (leur coût budgétaire), n'a pas trouvé toutes les réponses attendues, hier, avec une présentation du général Stéphane Abrial, SACT, mais aussi et donc Français le mieux placé, dans l'organigramme de l'OTAN.
L'ancien CEMAA français a bien rappelé qu'être dans une structure, c'est peser nettement mieux qu'être à l'extérieur. Mais les références citées par le patron de la transformation sont assez difficiles à palper de ce côté-ci de l'Atlantique, même si le général explique les avoir conquises de haute lutte. Le général Abrial a notamment cité la participation de la DGA à un programme d'exploitation en temps réel de l'imagerie vidéo et un projet de mise en réseau des laboratoires technico-opérationnels (LTO).
De même, pour illustrer le caractère concret de SACT, a-t-il rappelé l'ouverture des Etats-Unis vers leurs alliés, pour mieux lutter contre les IED, avec des promesses de fournitures de MRAP, et une meilleure diffusion de l'information sur les engins explosifs improvisés.
Ces avancées ont laissé cependant assez sceptiques et perplexes les quelques journalistes spécialisés présents. Tout comme les industriels français qui se hasardent à évoquer le sujet n'ont pas le sentiment d'avoir plus percé les marchés OTAN depuis un an, l'organisation restant très, pour ne pas dire totalement marquée par l'empreinte américaine.
Le bilan opérationnel est-il meilleur ? Si certains voient des avancées sectorielles très nettes, notamment dans le domaine des forces spéciales -mais n'est-ce pas dû aussi et avant tout à la qualité de nos UNITREP ?-, on peut aussi constater de sévères régressions. La plus évidente se situant dans le domaine de la communication, où la France a accepté de l'ISAF (1) des conditions iniques, qui empêchent, concrètement, à un journaliste français de couvrir les opérations en Afghanistan sans renoncement à ses valeurs les plus élémentaires. Une capitulation en règle, que la France a déjà payé, et qui laissera des traces.
(1) une coïncidence qui ne peut pas manquer de troubler : après que j'ai expliqué les conditions plus qu'étonnantes que l'ISAF impose à la presse pour couvrir les opérations, l'ISAF m'a envoyé les bilans d'activité non plus en anglais, mais en dari.
L'ancien CEMAA français a bien rappelé qu'être dans une structure, c'est peser nettement mieux qu'être à l'extérieur. Mais les références citées par le patron de la transformation sont assez difficiles à palper de ce côté-ci de l'Atlantique, même si le général explique les avoir conquises de haute lutte. Le général Abrial a notamment cité la participation de la DGA à un programme d'exploitation en temps réel de l'imagerie vidéo et un projet de mise en réseau des laboratoires technico-opérationnels (LTO).
De même, pour illustrer le caractère concret de SACT, a-t-il rappelé l'ouverture des Etats-Unis vers leurs alliés, pour mieux lutter contre les IED, avec des promesses de fournitures de MRAP, et une meilleure diffusion de l'information sur les engins explosifs improvisés.
Ces avancées ont laissé cependant assez sceptiques et perplexes les quelques journalistes spécialisés présents. Tout comme les industriels français qui se hasardent à évoquer le sujet n'ont pas le sentiment d'avoir plus percé les marchés OTAN depuis un an, l'organisation restant très, pour ne pas dire totalement marquée par l'empreinte américaine.
Le bilan opérationnel est-il meilleur ? Si certains voient des avancées sectorielles très nettes, notamment dans le domaine des forces spéciales -mais n'est-ce pas dû aussi et avant tout à la qualité de nos UNITREP ?-, on peut aussi constater de sévères régressions. La plus évidente se situant dans le domaine de la communication, où la France a accepté de l'ISAF (1) des conditions iniques, qui empêchent, concrètement, à un journaliste français de couvrir les opérations en Afghanistan sans renoncement à ses valeurs les plus élémentaires. Une capitulation en règle, que la France a déjà payé, et qui laissera des traces.
(1) une coïncidence qui ne peut pas manquer de troubler : après que j'ai expliqué les conditions plus qu'étonnantes que l'ISAF impose à la presse pour couvrir les opérations, l'ISAF m'a envoyé les bilans d'activité non plus en anglais, mais en dari.
jeudi 27 mai 2010
Haïti : la France donne 110 véhicules
Le ministère de l'Intérieur cède 110 de ses véhicules à Haïti, afin de contribuer à la reconstruction du pays. Ces engins se répartissent en 40 véhicules d'incendie et de secours, 40 4x4 de la gendarmerie, et 30 véhicules d'intervention de la police. Ils quitteront la France par voie maritime le 1er juin, pour rallier l'île mi-juin.
Félin : la DGA livre
La DGA a livré aujoud'hui à l'école d'application de l'infanterie les 90 premiers systèmes Felin de série. La DGA en avait qualifié la V1, le 30 avril dernier (jour de Camerone, mais il n'y a pas de lien). La formation des premiers éléments du 1er RI, premier régiment désigné, commencera quant à elle le 14 juin. Le 1er RI sera équipé à partir de septembre prochain, puis le 13e BCA sera à son tour pourvu, fin 2010. Quatre régiments par an seront formés et équipés, entre 2011 et 2015.
L'expérimentation, menée par le RMT, le 13e BCA et le 8e RPIMa avait porté sur 358 équipements de pré-série. La commande de 22.588 Felin aura rapporté à Sagem et à sa vingtaine de partenaires un pactole d'un milliard d'euros, soutien initial compris.
Contrairement à tous les systèmes nouvellement livrés, il ne semble pas y avoir de date retenue pour la projection du Félin en Afghanistan, à court terme en tout cas. Le 1er RI avait été déployé en Afghanistan en 2009, et sauf nouveau phasage, le 13e BCA, qui rentre actuellement d'Afghanistan, ne devrait pas y retourner avant trois ans.
L'expérimentation, menée par le RMT, le 13e BCA et le 8e RPIMa avait porté sur 358 équipements de pré-série. La commande de 22.588 Felin aura rapporté à Sagem et à sa vingtaine de partenaires un pactole d'un milliard d'euros, soutien initial compris.
Contrairement à tous les systèmes nouvellement livrés, il ne semble pas y avoir de date retenue pour la projection du Félin en Afghanistan, à court terme en tout cas. Le 1er RI avait été déployé en Afghanistan en 2009, et sauf nouveau phasage, le 13e BCA, qui rentre actuellement d'Afghanistan, ne devrait pas y retourner avant trois ans.
Un tiers des vétérans sur la plage
Quatre vétérans français de 1944 devraient être présents sur la plage de Ouistreham, pour les commémorations du 66e anniversaire du débarquement en Normandie. Il s'agit de Léon Gautier, Yves Meudal et René Rosset, qui ont débarqué le 6 juin, et d'un vétéran du 4 Commando qui avait quant à lui fait la campagne de Hollande.
Les vétérans auront un programme comme d'habitude très chargé, assistant aux commémorations, et aux remises de fourragères, le 6 juin. Les cendres d'un vétéran britannique du 4 Commando, Jo Burnett, seront dispersées en mer. C'était la demande explicite du commando, qui venait chaque année retrouver ses frères d'armes français, le 6 juin.
Il ne reste plus que 12 vétérans français des commandos de 1944, après la mort de Maurice Chauvet, la semaine dernière.
Les vétérans auront un programme comme d'habitude très chargé, assistant aux commémorations, et aux remises de fourragères, le 6 juin. Les cendres d'un vétéran britannique du 4 Commando, Jo Burnett, seront dispersées en mer. C'était la demande explicite du commando, qui venait chaque année retrouver ses frères d'armes français, le 6 juin.
Il ne reste plus que 12 vétérans français des commandos de 1944, après la mort de Maurice Chauvet, la semaine dernière.
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Chauny est rentré hier
Les 48 gendarmes de l'escadron de gendarmerie mobile 23/9 de Chauny sont rentrés hier en France, par une voie aérienne militaire (VAM) de l'armée de l'Air. Comme ce blog l'avait expliqué en temps et en heure, ces POMLT ont séjourné 48 heures à Chypre, comme les OMLT de l'armée de terre, dans le sas de décompression.
Ces 48 gendarmes qui ont opéré pendant six mois en Kapisa, dans des conditions de danger extrême vont donc, désormais, devoir reprendre une posture de gendarme opérant en France, avec une série de réflexes totalement différents.
Entre leur préparation, leurs séjour, les perms et ce "reformatage, ces gendarmes de l'EGM 23/9 auront été sortis du cycle opérationnel français et de ses astreintes (escortes pénitientiaires, maintien de l'ordre, renforts de sécurisation, etc) pendant près de 20 mois.
Avec le renforts d'instructeurs annoncé récemment, les effectifs de la gendarmerie en Afghanistan devraient bientôt atteindre les 220.
Ces 48 gendarmes qui ont opéré pendant six mois en Kapisa, dans des conditions de danger extrême vont donc, désormais, devoir reprendre une posture de gendarme opérant en France, avec une série de réflexes totalement différents.
Entre leur préparation, leurs séjour, les perms et ce "reformatage, ces gendarmes de l'EGM 23/9 auront été sortis du cycle opérationnel français et de ses astreintes (escortes pénitientiaires, maintien de l'ordre, renforts de sécurisation, etc) pendant près de 20 mois.
Avec le renforts d'instructeurs annoncé récemment, les effectifs de la gendarmerie en Afghanistan devraient bientôt atteindre les 220.
Les drones ont la côte
Après un colloque rien que pour eux, la semaine dernière, les engins pilotés à distance (EPAD, rien à voir avec La Défense) poursuivent leur insolente progression dans les centres de décisions puisqu'une réunion technique interministérielle, sur l'usage interministériel des drones, est planifiée dans quelques jours.
Le drone est sans doute un des systèmes d'armes actuels les plus duaux puisqu'un vol peut aussi bien profiter à l'action de l'état en mer (AEM), au monitoring des feux de forêt, et même, à des opérations de police, administrative ou judiciaire. Pour peu, évidemment, qu'on travaille à faire évoluer la législation.
Evidemment, l'argument du coût des opérations est un vrai argument, particulièrement si ce dernier est bas. Le coût de l'heure de vol d'un FR102, par exemple, s'établit à 250 euros, revendique son fabriquant, Flying Robots, très en deça de la facture affichée par les systèmes actuels. Et très en deça des 1.000 euros que l'armée de terre souhaite payer pour l'heure de vol de son futur SDT.
Le drone est sans doute un des systèmes d'armes actuels les plus duaux puisqu'un vol peut aussi bien profiter à l'action de l'état en mer (AEM), au monitoring des feux de forêt, et même, à des opérations de police, administrative ou judiciaire. Pour peu, évidemment, qu'on travaille à faire évoluer la législation.
Evidemment, l'argument du coût des opérations est un vrai argument, particulièrement si ce dernier est bas. Le coût de l'heure de vol d'un FR102, par exemple, s'établit à 250 euros, revendique son fabriquant, Flying Robots, très en deça de la facture affichée par les systèmes actuels. Et très en deça des 1.000 euros que l'armée de terre souhaite payer pour l'heure de vol de son futur SDT.
Serrer la ceinture...
... mais que reste-t-il dans la ceinture ? Les ravitailleurs C-135FR qui ravitaillent nos avions de combat -dont ceux de la dissuasion- sont entrés en service en 1964, c'est-à-dire trois ans après la naissance du ministre. Le programme de leur renouvellement, qui impacte également la capacité de projection stratégique, a déjà près de trois ans de retard. Quatre nations ont déjà choisi l'appareil conçu sur nos propres spécifications (A330 MRTT).
Peut-on rogner sur les drones ? Je n'ose plus développer le sujet, seulement pour rappeler qu'en matière d'équipement, la France est déjà passé du statut de pionnier (40 ans d'expériences) à celui de nation de deuxième rang (1). Une évolution qui guette toute la composante aérienne française : on ne peut pas avoir un des meilleurs chasseurs du monde sans les composantes qui vont avec. Pas une hallucination de journalistes : un élu, Jean-Claude Viollet, a déjà tiré la sonnette d'alarme, et pas qu'une fois, sur ce risque.
Va-t-on rogner sur les hélicoptères ? Le Puma a volé en 1967... et la France est déjà la dernière à recevoir son premier TTH90 (l'an prochain, si tout va bien). Jusqu'en 2014, la France va connaître la pire crise d'aéromobilité qu'elle ait connu, depuis que le terme a été créé par les militaires Français.
Pouvait-on gagner plus en travaillant plus la réforme ? Oui, on pouvait gagner au moins deux bases aériennes, qui ne s'avèrent pas essentielles, Dijon et Luxeuil, bases qu'il faudra fermer de tout façon. On pouvait aussi réduire le nombre d'implantations dans l'armée de Terre : implanter, par exemple, un deuxième régiment para à Castres, mieux valoriser encore la plateforme de Pau (avec bien des locaux disponibles, à l'ETAP, par exemple).
Comme il y a peu de chances que l'on prenne le risque d'une deuxième vague de restructurations accolée aussi près à la première, et aussi près de la présidentielle, et qu'on prenne le risque de "taper" dans les grands programmes (des emplois français, soutenus par un lobbying très actif), le risque, réel, est toujours là : "taper" dans les programmes de cohérence et les urgences dictées par les opérations, qui ne représentent que quelques centaines de millions d'euros. Mais programmes peu emblématiques, ou jugés en tout cas comme tels, ils seront, à n'en pas douter, les victimes prioritaires.
(1) la Grande-Bretagne vient de fêter les 10.000 heures de vol sur Predator/Reaper.
Peut-on rogner sur les drones ? Je n'ose plus développer le sujet, seulement pour rappeler qu'en matière d'équipement, la France est déjà passé du statut de pionnier (40 ans d'expériences) à celui de nation de deuxième rang (1). Une évolution qui guette toute la composante aérienne française : on ne peut pas avoir un des meilleurs chasseurs du monde sans les composantes qui vont avec. Pas une hallucination de journalistes : un élu, Jean-Claude Viollet, a déjà tiré la sonnette d'alarme, et pas qu'une fois, sur ce risque.
Va-t-on rogner sur les hélicoptères ? Le Puma a volé en 1967... et la France est déjà la dernière à recevoir son premier TTH90 (l'an prochain, si tout va bien). Jusqu'en 2014, la France va connaître la pire crise d'aéromobilité qu'elle ait connu, depuis que le terme a été créé par les militaires Français.
Pouvait-on gagner plus en travaillant plus la réforme ? Oui, on pouvait gagner au moins deux bases aériennes, qui ne s'avèrent pas essentielles, Dijon et Luxeuil, bases qu'il faudra fermer de tout façon. On pouvait aussi réduire le nombre d'implantations dans l'armée de Terre : implanter, par exemple, un deuxième régiment para à Castres, mieux valoriser encore la plateforme de Pau (avec bien des locaux disponibles, à l'ETAP, par exemple).
Comme il y a peu de chances que l'on prenne le risque d'une deuxième vague de restructurations accolée aussi près à la première, et aussi près de la présidentielle, et qu'on prenne le risque de "taper" dans les grands programmes (des emplois français, soutenus par un lobbying très actif), le risque, réel, est toujours là : "taper" dans les programmes de cohérence et les urgences dictées par les opérations, qui ne représentent que quelques centaines de millions d'euros. Mais programmes peu emblématiques, ou jugés en tout cas comme tels, ils seront, à n'en pas douter, les victimes prioritaires.
(1) la Grande-Bretagne vient de fêter les 10.000 heures de vol sur Predator/Reaper.
mercredi 26 mai 2010
Un général coordonnera les FSI (actualisé)
C'est un général de gendarmerie, logé près du DGGN, qui coordonnera l'activité des forces spéciales du ministère de l'Intérieur (FSI), un des premières, et sans doute seule conséquence, à court terme, d'un rapport co-écrit par le général Guy Parayre (ancien DGGN) et le contrôleur général de la police Luc Presson. C'est le général Jacques Mignaux qui a livré l'info et le nom de l'intéressé, lors de sa première audition par les députés de la commission de la défense, ajoutant que le second de cette structure de coordination, serait un commissaire de police, vraisemblablement un divisionnaire.
Le colonel Pierre-Yves Cormier (50 ans), bientôt général, avait été le dernier patron du groupement de sécurité d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), qui coiffait alors le GIGN, l'EPIGN (escadron parachutiste d'intervention), la composante gendarmerie du GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la république) et le groupe d'instruction spécialisée (GISGN).
Il était notamment en poste, et en Corse, quand le GIGN avait repris un ferry, au large de la Corse, en septembre 2005. Il était commandant tactique de l'opération de reprise du navire, après que le capitaine de vaisseau Pierre Martinez (alors ALFUSCO) lui ait remis ce mandat de COMTAC, sur l'aéroport de Bastia, sur ordre du CPCO (1).
Le colonel Cormier avait été aussi second puis commandant de l'EPIGN, entre 1988 et 1993.
Il est actuellement patron de la gendarmerie dans la région Centre, après avoir aussi commandé le groupement du Val d'Oise, jusqu'en 2004.
Le général Denis Favier, qui aura mené la mutation du GIGN depuis 2007, un processus particulièrement ardû, devrait quant à lui céder sa place à la tête de l'unité. On ignore encore à qui. Son actuel second est issu, comme lui, du GIGN historique.
(1) j'avais livré quelques uns des dessous de l'opération de reprise, dans France Soir, en septembre 2005, puis dans RAIDS, en janvier 2009 (n°272), sur la dimension aéromobile.
Le colonel Pierre-Yves Cormier (50 ans), bientôt général, avait été le dernier patron du groupement de sécurité d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), qui coiffait alors le GIGN, l'EPIGN (escadron parachutiste d'intervention), la composante gendarmerie du GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la république) et le groupe d'instruction spécialisée (GISGN).
Il était notamment en poste, et en Corse, quand le GIGN avait repris un ferry, au large de la Corse, en septembre 2005. Il était commandant tactique de l'opération de reprise du navire, après que le capitaine de vaisseau Pierre Martinez (alors ALFUSCO) lui ait remis ce mandat de COMTAC, sur l'aéroport de Bastia, sur ordre du CPCO (1).
Le colonel Cormier avait été aussi second puis commandant de l'EPIGN, entre 1988 et 1993.
Il est actuellement patron de la gendarmerie dans la région Centre, après avoir aussi commandé le groupement du Val d'Oise, jusqu'en 2004.
Le général Denis Favier, qui aura mené la mutation du GIGN depuis 2007, un processus particulièrement ardû, devrait quant à lui céder sa place à la tête de l'unité. On ignore encore à qui. Son actuel second est issu, comme lui, du GIGN historique.
(1) j'avais livré quelques uns des dessous de l'opération de reprise, dans France Soir, en septembre 2005, puis dans RAIDS, en janvier 2009 (n°272), sur la dimension aéromobile.
SACT à Paris
Le général Stéphane Abrial, SACT, est à Paris, pour quelques jours. Il était ce matin aux ateliers de Brienne, avant de rallier la commission de défense, à 10 heures. Il rencontrera Hervé Morin, demain matin, puis la presse, au CAPE, dans l'après-midi.
Le CO de la FGC ouvre en septembre
Le centre opérationnel de la fonction garde-côtes (FGC) sera mis en place en septembre prochain, dans les locaux de l'état-major de la marine (EMM), a-t-on appris ce matin au cercle Stratégia de Défense et Stratégie, réunion présidée par le député du Var Philippe Vitel. Cet outil de tenue de situation permettra au secrétaire général Mer, Jean-François Tallec, de disposer plus rapidement de l'information tactique, et donc, d'en informer plus rapidement le Premier Ministre, François Fillon.
Hervé Morin au 3e RG vendredi
Le 3e RG rendra un dernier hommage au commandant Christophe Barek-Deligny, ce vendredi. La cérémonie sera présidée par Hervé Morin.
Aucune réalité n'étant évidemment comparable, mais il ne fait pas être obtus non plus : la cérémonie d'obsèques d'une policière municipale, elle aussi victime du devoir, est présidée, aujourd'hui, par le président de la République. Une minute de silence sera respectée, à cette heure-là, dans tous les commissariats et brigades de gendarmerie de France.
Aucune réalité n'étant évidemment comparable, mais il ne fait pas être obtus non plus : la cérémonie d'obsèques d'une policière municipale, elle aussi victime du devoir, est présidée, aujourd'hui, par le président de la République. Une minute de silence sera respectée, à cette heure-là, dans tous les commissariats et brigades de gendarmerie de France.
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Djibouti : pas d'annonces avant fin 2010
La rencontre entre Hervé Morin et le président djiboutien, hier matin, n'a pas débouché sur la moindre annonce. Les deux hommes ont abordé la situation régionale, mais sans évoquer, dans le détail en tout cas, le dossier douloureux de réduction du format des FFDJ. La version finale des nouveaux accords de défense n'est plus attendue, désormais, avant la fin de l'année, alors que certains l'anticipaient au prochain sommet des états africains, à Nice.
Une miss et des prétendantes
Dans la marine, on a coutume de dire qu'il faut savoir s'adapter à toutes les situations, comme l'illustrent ces clichés de Stéphane Bommert. Bel esprit de sacrifice, donc, du pacha du Tonnerre, le capitaine de vaisseau Philippe Ebanga, qui recevait hier à son bord Miss Réunion et 16 prétendantes, à mi-chemin d'une campagne bien remplie, en Océan Indien.
Il poursuit ainsi la vocation de rayonnement de la Jeanne d'Arc, qui avait, elle aussi, en son temps, reçu des VIP, et encore hier, lors d'une remontée de Seine suivie par 80 privilégiés.
Un oubli cavalier
Pensant m'éviter un énième contrat sur ma frêle tête (c'est malheureusement sans doute trop tard mais je le remercie), un internaute breton, par ailleurs ancien marsouin, me signale que le 5e RIAOM comporte, lui aussi, un escadron de cavalerie. Je l'avais oublié, dans mon descriptif des forces en présence à Djibouti. Il est actuellement fourni par le 3e escadron du RICM.
Cet escadron est armé sur AMX10RC, les légionnaires de l'escadron de reconnaissance (ER) opérant, quant à eux, sur Sagaie. Le futur unique escadron de cavalerie de Djibouti pourrait avoir cette double dotation, représentative de l'évolution de la cavalerie en métropole.
Cet escadron est armé sur AMX10RC, les légionnaires de l'escadron de reconnaissance (ER) opérant, quant à eux, sur Sagaie. Le futur unique escadron de cavalerie de Djibouti pourrait avoir cette double dotation, représentative de l'évolution de la cavalerie en métropole.
L'Ecume recule encore un (petit) peu
La DGA étudiera en juillet prochain les offres des industriels, pour l'appel d'offres ECUME (remplacement des ETRACO des commandos marine). C'est donc un nouveau glissement de plusieurs mois, mais la direction générale pour l'armement glisse cette explication peu commune : "les industriels (non nommés, NDLR) ont demandé un délai supplémentaire pour répondre", d'où la nouvelle date. Le choix du titulaire du marché n'interviendrait, dès lors, pas avant début 2011. L'embarcation tête de série serait alors évaluée fin 2011, pour une commande série attendue début 2012. La réception des 19 embarcations de série se déroulerait entre 2012 et 2014. Petit "plus" de ce marché-ci, comparé au précédent, deux plateformes d'aérolargage seront compris dans le lot. Comprendre, les équipements permettant le tarpon, l'aérolargage en mer d'une embarcation.
Pour la DGA qui concède que le programme a "légèrement glissé", Ecume reste dans les clous calendaires, puisqu'elle sera "au rendez vous de la FREMM, en 2012". Le parc des ETRACOS (10 embarcations) devant être intégralement renouvelé par ECUME, en 2014. La valeur de la totalité du contrat devrait tourner autour de 10 MEUR.
Quelques rappels utiles sur Ecume, sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/2010/02/la-dga-trappe-trois-programmes-en-2009.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/ecume-1-une-affaire-un-million-deuros.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/la-france-finance-lecume-des-sbs.html
Pour la DGA qui concède que le programme a "légèrement glissé", Ecume reste dans les clous calendaires, puisqu'elle sera "au rendez vous de la FREMM, en 2012". Le parc des ETRACOS (10 embarcations) devant être intégralement renouvelé par ECUME, en 2014. La valeur de la totalité du contrat devrait tourner autour de 10 MEUR.
Quelques rappels utiles sur Ecume, sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/2010/02/la-dga-trappe-trois-programmes-en-2009.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/ecume-1-une-affaire-un-million-deuros.html
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mardi 25 mai 2010
Passer la main, pas retraiter
Dans un entretien avec les Dernières nouvelles d'Alsace, à paraître demain, Hervé Morin confirme les informations parues sur ce blog, concernant un passage de témoin en Surobi, même si le ministre reste très prudent sur la forme, et ne se hasarde pas à évoquer une date. "Nous constatons des progrès très sensibles dans les vallées dont nous avons la responsabilité, notamment en Surobi. A cela s'ajoute la montée en puissance de l'armée et de la police afghanes. Cela devrait nous permettre d'estimer que dans un horizon qui ne soit pas trop lointain, nous soyons en mesure de passer la main comme nous l'avons fait à Kaboul".
Le ministre de la défense revient également sur le déploiement de VBCI en Afghanistan, principalement pour y décrocher son label "combat proven". Un aspect "secondaire" pour Hervé Morin, même s'il concède que cette dimension est par contre essentielle pour les industriels.
Le ministre de la Défense sera demain à Colmar, suite à une promesse faite aux personnels de la base l'an dernier.
Le ministre de la défense revient également sur le déploiement de VBCI en Afghanistan, principalement pour y décrocher son label "combat proven". Un aspect "secondaire" pour Hervé Morin, même s'il concède que cette dimension est par contre essentielle pour les industriels.
Le ministre de la Défense sera demain à Colmar, suite à une promesse faite aux personnels de la base l'an dernier.
Un pilote allemand leader au-dessus de Reims
C'est le capitaine Michael Graeper, un pilote allemand en échange dans l'armée de l'Air, qui dirigera la formation mixte de Mirage F1 et de Tornado allemands qui défilera demain au-dessus de la cathédrale de Reims, entre 14h15 et 15h20, nous apprend l'Union/l'Ardennais. Ce survol est sensé commémorer les 70 ans de la bataille de France et la réconciliation franco-allemande.
Ouistreham, pour le 66e
Avec sac à dos et sans nintendo, les scolaires de Ouistreham ont découvert pour certains, redécouvert pour d'autres, le parcours des libérateurs de leur ville, le 5 juin dernier. Ce qui démontre, si besoin était, que mémoire bien ordonnée et "palpable" finit toujours pas intéresser. (crédit Jean-Marc Tanguy)
Le musée de tradition de l'école des fusiliers marins, sis à Lorient, nous livre le programme du 66e anniversaire du débarquement allié en Normandie, auquel participèrent 177 commandos français, à Ouistreham. Comme l'an dernier, l'école des fusiliers marins va faire effectuer un raid nautique à une partie de ses élèves. Les embarcations arriveront le 3 juin, sur la plage où débarquèrent Léon Gautier et ses camarades, le 6 juin 1944, à Coleville-Montgomery. Le lendemain -avec un jour d'avance sur l'habitude-, les scolaires de Ouistreham prendront la route des commandos, refaisant, avec des commandos marine d'aujourd'hui, et les fusiliers marins arrivés la veille, le chemin du 6 juin.
Elle les emmènerera de Colleville Montgomery à Amfreville, en passant par Saint Aubin d'Arquenay, Bénouville (Pegasus Bridge) et Ranville, dont le cimetière accueille les corps de plusieurs commandos français.
Pour avoir suivi ce parcours l'an dernier, je peux témoigner de l'intensité qui s'en dégage, et qui frappe qui y assiste, jeunes et moins jeunes. Cette année, les hymnes britannique et français seront interprétés dans chacune des communes.
Les cérémonies plus traditionnelles et officielles se dérouleront les 5 et 6 juin. Le 6, on procèdera à un dépot de gerbes et de cendres d'un vétéran britannique du 4 Commando, en mer.
L'école des fusiliers marins effectuera également, à 10h30, sa cérémonie de tradition.
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Les Lee Enfield des fines gâchettes afghanes
Y a-t-il ou pas une menace de snipers dans les rangs des insurgés ? Charles Drouhin laboure, dans le dernier RAIDS, à paraître, ce sillon qui fait beaucoup parler, en Afghanistan, avec quelques réponses précises fondées sur les opérations. Le mythe du Dragunov manié par "un tireur né à la visée infaillible" prend un peu l'eau, mais l'auteur reconnaît cependant la présence de quelques fins tireurs, pas tous du cru, d'ailleurs.
L'arme la plus couramment utilisée semblant bien être l'ancestral Lee Enfield (.303) bien connu. La suite, dans le sujet de Drouhin, avec aussi quelques références utiles aux maîtres du sniping, les Britanniques et les Américains, et la présentation d'un miraculé.
Rappelons que c'est sans doute un tireur de précision insurgé qui avait tué Robert Hutnik, un para du 2e REP, le mois dernier.
L'arme la plus couramment utilisée semblant bien être l'ancestral Lee Enfield (.303) bien connu. La suite, dans le sujet de Drouhin, avec aussi quelques références utiles aux maîtres du sniping, les Britanniques et les Américains, et la présentation d'un miraculé.
Rappelons que c'est sans doute un tireur de précision insurgé qui avait tué Robert Hutnik, un para du 2e REP, le mois dernier.
Tonnerre à La Réunion
Le Tonnerre (photos Stéphane Bommert) est à quai, à La Réunion, pour quelques jours, comme nous vous l'expliquions hier.
Il est accompagné de la frégate Georges Leygues.
Les deux navires doivent rester sur place jusqu'au 31 mai, avant de reprendre la mer. Ce soir, Miss Réunion et ses dauphines doivent monter à bord.
C'est le premier arrêt de ce BPC dans le troisième port militaire français (après Toulon et Brest).
En mémoire du 13 mars
Une stèle a été dressée, hier, dans les montagnes du sud-Liban, pour commémorer la mort de deux sapeurs du 19e RG (trois autres avaient été blessés), le samedi 13 mars dernier. Leur véhicule, en mission de reconnaissance, avait basculé dans le vide.
La stèle a été fabriquée par leurs frères d'armes du détachement génie. Comme le reste de la composante française de la Finul II, le detgénie est actuellement en cours de relève, par le 3e RG.
Cette composante doit rejoindre, à terme, la theater reserve force (TRF) évoquée, lors de la récente visite d'Hervé Morin au Liban.
La stèle a été fabriquée par leurs frères d'armes du détachement génie. Comme le reste de la composante française de la Finul II, le detgénie est actuellement en cours de relève, par le 3e RG.
Cette composante doit rejoindre, à terme, la theater reserve force (TRF) évoquée, lors de la récente visite d'Hervé Morin au Liban.
lundi 24 mai 2010
Brienne à l'heure djiboutienne
Hervé Morin recevra demain Ismail Omar Guelleh, le président djiboutien. Rien n'a filtré autour de cette visite, mais il semble assez évident qu'on devrait parler des accords de défense de 1977, actuellement en pleine renégociation. Paris entendant ne rien retrancher à la parole donnée il y a 33 ans sur le plan qualitatif, mais de procéder à une réévaluation quantitative. Les armements ont fait des progrès, et comme l'a démontré un récent et très réaliste raid de l'armée de l'Air, mené depuis la métropole, la capacité de projection de notre frappe de précision peut permettre d'alléger le dispositif aérien présent sur place (8 Mirage 2000C, de plus en plus rares par ailleurs, et trois Mirage 2000D). Des craintes sont aussi perceptibles dans le secteur aéromobile, avec deux Puma et un Fennec Air, ainsi que cinq Puma et trois Gazelle.
De la même manière, la présence de deux GTIA (13e DBLE et 5e RIAOM) fait un peu riche, à l'heure où, en France, on rabiote le format (et ce n'est que le commencement). On devrait donc, vraisemblablement, trouver 600 postes à économiser, sur les 1400 que représentent actuellement ces deux forces. Le GTIA survivant disposant de tous les appuis : génie et cavalerie (actuellement apportés par la Légion), ainsi que les batteries d'artillerie sol-air et sol-sol (du 5e RIAOM).
Comme pour confirmer ces restructurations avant l'heure, les nouveaux arrivants, qui débarquent cet été, ne sont mutés que... pour un an.
Et les FFDJ devront confirmer leur effort en matière de soutien : leur chef est un de ceux qui avait parlé, avant l'heure, des bases de défense, dans un livre qui a fait date (1). Djibouti est précisément une des bases pilotes.
Et, comme ce blog l'a déjà signalé, en mars, les FFDJ perdront également leur seul moyen naval propre, la Dague, à l'été.
Tout cela a évidemment un prix, puisque la France paie à Djibouti pour un format, des emprises. Réduire l'un et les autres, c'est donc, théoriquement, comme la taxe professionnelle, moins d'argent qui rentre...
(1) "Rationnaliser le soutien général", par Thierry Caspar-Fille-Lambie, Hughes Delort-Laval (l'actuel patron de la BFST, NDLR) et Charles-Henri Leulier de la Faverie du Ché.
De la même manière, la présence de deux GTIA (13e DBLE et 5e RIAOM) fait un peu riche, à l'heure où, en France, on rabiote le format (et ce n'est que le commencement). On devrait donc, vraisemblablement, trouver 600 postes à économiser, sur les 1400 que représentent actuellement ces deux forces. Le GTIA survivant disposant de tous les appuis : génie et cavalerie (actuellement apportés par la Légion), ainsi que les batteries d'artillerie sol-air et sol-sol (du 5e RIAOM).
Comme pour confirmer ces restructurations avant l'heure, les nouveaux arrivants, qui débarquent cet été, ne sont mutés que... pour un an.
Et les FFDJ devront confirmer leur effort en matière de soutien : leur chef est un de ceux qui avait parlé, avant l'heure, des bases de défense, dans un livre qui a fait date (1). Djibouti est précisément une des bases pilotes.
Et, comme ce blog l'a déjà signalé, en mars, les FFDJ perdront également leur seul moyen naval propre, la Dague, à l'été.
Tout cela a évidemment un prix, puisque la France paie à Djibouti pour un format, des emprises. Réduire l'un et les autres, c'est donc, théoriquement, comme la taxe professionnelle, moins d'argent qui rentre...
(1) "Rationnaliser le soutien général", par Thierry Caspar-Fille-Lambie, Hughes Delort-Laval (l'actuel patron de la BFST, NDLR) et Charles-Henri Leulier de la Faverie du Ché.
Un soldat de l'ISAF tué en RC East
Un soldat de l'ISAF, dont la nationalité n'a pas été révélée, a été tué en RC-East aujourd'hui, par des tirs à l'arme légère, indique l'ISAF Joint Command (IJC). Trois pays opèrent majoritairement en RC-East : la France, les Etats-Unis et la Pologne.
Un autre soldat a été tué en RC-South, par un IED. Ces militaires sont les 215e et 216e morts alliés depuis le début de l'année, si l'on en croit le site icasualties.org.
Un 42e français est mort ce samedi, tué par un IED, en Oruzgan.
Un autre soldat a été tué en RC-South, par un IED. Ces militaires sont les 215e et 216e morts alliés depuis le début de l'année, si l'on en croit le site icasualties.org.
Un 42e français est mort ce samedi, tué par un IED, en Oruzgan.
Les deux BPC en mer
Ce n'est plus impossible, grâce à la forte disponibilité de ces deux bâtiments, nos deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) sont actuellement à la mer. Le Mistral est en route pour le golfe de Guinée, pour un Corymbe, avec deux Gazelle de l'ALAT, tandis que le Tonnerre est arrivé ce lundi à La Réunion, après un périple en Mer Rouge, à Djibouti (exercice Amitié) et au large de la Somalie, pour contrer les pirates.
Edith élargit (encore) sa clientèle
L'entraîneur didactique interactif tactique hélicoptère, que les lecteurs de ce blog connaissent sous le doux acronyme d'EDITH va profiter aux unités du commandement de la force terrestres (CFT). Et non plus seulement de l'ALAT, pour laquelle elle avait été développée (par Thales) à l'origine. Ce qui démontre qu'une simulation bien taillée et pensée peu contribuer largement au-delà du périmètre d'origine.
C'est l'information que développe l'actuel patron de l'école de l'ALAT, le général Yann Pertuisel (1), dans Héraclès, édité par le centre de doctrine et d'emploi des forces (CDEF)
Pour des coûts de fonctionnement extrêmement bas (45 euros de l'heure), Edith sera en mesure, ainsi, de former les unités d'artillerie, qui arment les détachements de liaison, d'observation et de coordination, mieux connus comme DLOC. La formation de ces derniers semble avoir accumulé un retard certain.
L'infanterie elle-même bénéficiera d'Edith, grâce à une formule d'abonnement, par exemple pour la formation au close combat attack (CCA) employé (notamment) en Afghanistan.
Comme ce blog l'a expliqué, Edith est née au Luc, et s'est déjà déployée à Pau, où elle sert aussi bien le 5e RHC que le 4e RHFS (opérations spéciales), puis à Phalsbourg, au 1er RHC. Il reste à équiper le 3e RHC d'Etain. Quatre plots seront ainsi disponibles pour des entraînements et formations totalement numérisés.
(1) entre autres singularités, le général Pertuisel a commencé comme simple seconde classe, chez les parachutistes, au 6e RPIMa.
C'est l'information que développe l'actuel patron de l'école de l'ALAT, le général Yann Pertuisel (1), dans Héraclès, édité par le centre de doctrine et d'emploi des forces (CDEF)
Pour des coûts de fonctionnement extrêmement bas (45 euros de l'heure), Edith sera en mesure, ainsi, de former les unités d'artillerie, qui arment les détachements de liaison, d'observation et de coordination, mieux connus comme DLOC. La formation de ces derniers semble avoir accumulé un retard certain.
L'infanterie elle-même bénéficiera d'Edith, grâce à une formule d'abonnement, par exemple pour la formation au close combat attack (CCA) employé (notamment) en Afghanistan.
Comme ce blog l'a expliqué, Edith est née au Luc, et s'est déjà déployée à Pau, où elle sert aussi bien le 5e RHC que le 4e RHFS (opérations spéciales), puis à Phalsbourg, au 1er RHC. Il reste à équiper le 3e RHC d'Etain. Quatre plots seront ainsi disponibles pour des entraînements et formations totalement numérisés.
(1) entre autres singularités, le général Pertuisel a commencé comme simple seconde classe, chez les parachutistes, au 6e RPIMa.
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L'ISAF se scinde dans le sud
L'ISAF va créer au 1er juin deux commandements régionaux (RC) dans le périmètre de l'actuel RC-South. Le nouveau RC South West intègrera la province de Nimruz et l'explosive province de Helmand. Le RC South nouveau comprendra tout le reste, particulièrement la province de Kandahar, avec l'Oruzgan, Zabul et Daykundi.
Parallèlement, les effectifs dans ces deux RC atteindra cet été les 50.000 soldats de l'ISAF, soit quinze de plus qu'en octobre dernier.
Traduction, les Britanniques qui étaient les plus déployés en RC-S seront noyés dans un flot de US Marines continu. C'est d'ailleurs un général de Marines qui prend le commandement du RC-S, qui sera tournant, entre Américains et Britanniques.
Du côté de l'ANA, le 205 corps restera en RC-S, avec la mise sur pied du 215 corps en RC-SW.
Parallèlement, les effectifs dans ces deux RC atteindra cet été les 50.000 soldats de l'ISAF, soit quinze de plus qu'en octobre dernier.
Traduction, les Britanniques qui étaient les plus déployés en RC-S seront noyés dans un flot de US Marines continu. C'est d'ailleurs un général de Marines qui prend le commandement du RC-S, qui sera tournant, entre Américains et Britanniques.
Du côté de l'ANA, le 205 corps restera en RC-S, avec la mise sur pied du 215 corps en RC-SW.
dimanche 23 mai 2010
Carton bleu
Le pilote du Spitfire MkVB, qui venait de faire traverser la Manche à son warbird a été assez étonnamment accueilli, à peine les cales posées sur son appareil, à la Ferté-Alais. Une paire de gendarmes lui a signifié, dans un anglais précaire, qu'il devait se rendre au contrôle. Un autre pilote, français (celui du Spitfire XIX) a rappelé à notre maréchaussée que dans l'aviation, on accueillait les pilotes avec une bouteille d'eau, par pareille température. Et, aurait-on pu ajouter, pas avec une telle douche froide. On a dû rassurer le pilote britannique, en lui expliquant qu'il n'avait commis ni crime ni délit.
Avec humour et flegme, notre pilote de Spitfire est quand même allé quérir ses papiers, et se présenter au contrôle.
Le Pyrénées s'impose chez les Belges
C'est un Puma de l'escadron d'hélicoptères EH 1.67 "Pyrénées" de Cazaux (Gironde) qui a remporté un challenge de recherche et sauvetage (SAR) organisé à Coxyde en Belgique. Le Sea King allemand du MFG5 est arrivé bon deuxième. Participaient également un Sea King belge, un Puma espagnol du 801 ESC, un AB412 néerlandais du 303 Sqn, un Mi-8 polonais et l'incontournable HH-3F italien. Les Britanniques ont quant à eux été privés de compétition, à cause du volcan islandais. Un petit sujet vidéo livre quelques unes des épreuves.
On le voit sur cette photo (crédit : composante aérienne belge) l'équipage ramène à Cazaux un tableau qui ira rejoindre quelques autres trophées, dans la salle d'honneur de l'escadron. Cette dernière compte déjà quelques belles pièces, notamment un des cadrans de la planche de bord d'un AB212 italien, dont l'équipage avait été récupéré en Afghanistan, en août 2007. Ainsi que quelques souvenirs collectés lors d'opérations en ex-Yougoslavie, en Afrique et en Afghanstan.
Après l'Afghanistan, un vote contre le JSF
Ma camarade Christina McKenzie nous éclaire sur son blog, Ares, sur le retrait annoncé des Néerlandais du programme de chasseur transatlantique JSF, également connu sous la désignation F-35. Les parlementaires bataves ont déjà fait chuter un gouvernement sur le dossier afghan, précipitant vraisemblablement un retrait prévu d'assez longue date.
Le JSF a déjà coûté un milliard d'euros aux Pays-Bas estime-t-on, même s'il aura contribué à à faire travailler l'industrie locale, ce qui était d'ailleurs la première motivation d'intégrer (et de rester dans) ce programme.
A l'époque, le Rafale avait été relativement bien placé sur le plan technique, mais diverses considérations, notamment l'otanisme forcené du pays, avait vite réglé l'affaire. Les chances du Rafale restent relativement faibles, même s'il ne faut rien exclure. Comme bien des nations européennes qui seront binetôt confrontées au même problème, les Pays-Bas ont choisi de faire avant les autres un choix déterminant dans sa politique de défense. A suivre...
Le JSF a déjà coûté un milliard d'euros aux Pays-Bas estime-t-on, même s'il aura contribué à à faire travailler l'industrie locale, ce qui était d'ailleurs la première motivation d'intégrer (et de rester dans) ce programme.
A l'époque, le Rafale avait été relativement bien placé sur le plan technique, mais diverses considérations, notamment l'otanisme forcené du pays, avait vite réglé l'affaire. Les chances du Rafale restent relativement faibles, même s'il ne faut rien exclure. Comme bien des nations européennes qui seront binetôt confrontées au même problème, les Pays-Bas ont choisi de faire avant les autres un choix déterminant dans sa politique de défense. A suivre...
In memoriam : CNE Christophe Barek-Deligny (actualisé)
Christophe Barek-Deligny, capitaine au 3e RG, a été tué hier matin par l'explosion d'un IED, en vallée de Tangi (Oruzgan - Afghanistan). Cet officier de 38 ans opérait depuis trois semaines en Afghanistan, comme chef du détachement de liaison et de reconnaissance du génie, au sein de l'OMLT française opérant pour le 205e corps de l'ANA.
Il avait effectué son service national au 4e RIMa à compter de décembre 1996, avant d'être affecté comme VSL au RIMAP-NC, comme secrétaire-comptable. Sergent un an plus tard, il prolonge son contrat jusqu'en décembre 1998. Il est sous-lieutenant de réserve, un an plus tard.
Engagé comme OSC en janvier 2000, il est affecté au bureau concours du COFAT, et promu lieutenant le 1er décembre suivant.
L'ESAG d'Angers le forme comme officier de carrière et il rejoint le 3e RG de Charleville-Mézières, après avoir été nommé lieutenant d'active, le 1er août 2002. Il est, alors, chef de section à la 2e compagnie de combat.
Il remplit sa première opex au Kosovo, entre septembre 2003 et février 2004, à la tête d'une compagnie proterre. Il enchaîne la deuxième en Côte d'Ivoire, de juin à octobre 2004, comme chef de section de combat de génie. De mai à septembre 2006, il opère à nouveau au Kosovo, comme chef de section de combat de génie. Il est officier adjoint à la 22e compagnie d'appui, à son retour du Kosovo, promu capitaine depuis un mois. Il reviendra une troisième fois au Kosovo, comme chef de la cellule G3-2D de l'état major multinational de la KFOR.
Le 17 juillet 2008, le capitaine Barek-Deligny prend le commandement de la 22e compagnie.
En 2005, il avait reçu la médaille de bronze pour acte de courage et dévouement pour avoir sauvé de la noyade un désespéré, dans la Meuse.
Il était marié et père de deux jeunes enfants.
Le 3e RG devrait se recueillir en l'honneur de son capitaine, sans doute mercredi. Le régiment a déjà perdu un des siens en Afghanistan, l'adjudant Nicolas Rey, tué par une mine, le 22 novembre 2008.
Le capitaine Barek-Deligny est le 42e mort français en Afghanistan. Six soldats ont déjà été tués depuis le début de l'année, année que les protagonistes ont déjà qualifié de "difficile".
Il avait effectué son service national au 4e RIMa à compter de décembre 1996, avant d'être affecté comme VSL au RIMAP-NC, comme secrétaire-comptable. Sergent un an plus tard, il prolonge son contrat jusqu'en décembre 1998. Il est sous-lieutenant de réserve, un an plus tard.
Engagé comme OSC en janvier 2000, il est affecté au bureau concours du COFAT, et promu lieutenant le 1er décembre suivant.
L'ESAG d'Angers le forme comme officier de carrière et il rejoint le 3e RG de Charleville-Mézières, après avoir été nommé lieutenant d'active, le 1er août 2002. Il est, alors, chef de section à la 2e compagnie de combat.
Il remplit sa première opex au Kosovo, entre septembre 2003 et février 2004, à la tête d'une compagnie proterre. Il enchaîne la deuxième en Côte d'Ivoire, de juin à octobre 2004, comme chef de section de combat de génie. De mai à septembre 2006, il opère à nouveau au Kosovo, comme chef de section de combat de génie. Il est officier adjoint à la 22e compagnie d'appui, à son retour du Kosovo, promu capitaine depuis un mois. Il reviendra une troisième fois au Kosovo, comme chef de la cellule G3-2D de l'état major multinational de la KFOR.
Le 17 juillet 2008, le capitaine Barek-Deligny prend le commandement de la 22e compagnie.
En 2005, il avait reçu la médaille de bronze pour acte de courage et dévouement pour avoir sauvé de la noyade un désespéré, dans la Meuse.
Il était marié et père de deux jeunes enfants.
Le 3e RG devrait se recueillir en l'honneur de son capitaine, sans doute mercredi. Le régiment a déjà perdu un des siens en Afghanistan, l'adjudant Nicolas Rey, tué par une mine, le 22 novembre 2008.
Le capitaine Barek-Deligny est le 42e mort français en Afghanistan. Six soldats ont déjà été tués depuis le début de l'année, année que les protagonistes ont déjà qualifié de "difficile".
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C'était moins trois
Le "Dak" fut de toutes les opérations aéroportées alliées, notamment pour le D-DAY, puis, à l'automne 1944, sur Arnhem. Il fut aussi la bête de somme de l'armée de l'air en Indochine, notamment à Dien-Bien Phu. (crédit : Jean-Marc Tanguy)
Ce magnifique "Dak" présenté à la Ferté-Alais a failli finir à la casse. Cela s'est joué à trois jours près, quand son actuel propriétaire, Alain Battisti, l'a récupéré à l'abandon, il y a un an et demi, sur l'aérodrome de Dinard. C'est la société AéroCarpiquet, spécialiste du genre, qui l'a remis totalement en oeuvre, sur l'aéroport de Caen. 12 passionnés y ont consacré quelques litres de sueur.
La bête était sortie, comme DC-3 (avion commercial), des ateliers de Douglas, en mai 1945, avant d'être converti comme C-47 (cargo militaire) et livré à la Royal Air Force (RAF) britannique. L'avion sera utilisé pour les déplacements de la Reine, au Canada.
"Je l'ai acheté au prix de la passion" lance le propriétaire, ce qui en dit long sur les sommes englouties dans une machine pareille. Le prix d'un pneu est de 6.000 dollars. Le Dak engloutit 120 litres d'huile par vol, et 400 litres d'essence 100 LL (le litre est à 1,84 euro...) par heure de vol. L'avion ne revole que depuis le 8 mai dernier, et il aura assuré, entretemps, cinq meetings...
samedi 22 mai 2010
Attaque d'ampleur sur KAF
Les insurgés afghans ont déclenché une attaque d'ampleur sur la base aérienne de Kandahar, la principale installation de l'ISAF dans le pays. Plus de 25.000 personnes, dont 170 Français avec leur six Mirage 2000D, y séjournent. C'est le cas aussi des six F-16 belges.
L'ISAF évoque une attaque limitée, avec l'explosion de cinq roquettes, vers huit heures (locales) ce soir, ainsi que plusieurs blessés parmi les travailleurs locaux employés dans le camp, et des militaires alliés.
L'ISAF ne confirme pas totalement l'information évoquée ce soir par l'agence Reuters, qui parle d'intrusions dans le camp allié, avec des tirs d'armes d'automatiques. Un journaliste cité par l'agence, présent dans KAF, affirme qu'un terrain de volley-ball a été touché par les tirs. Un terrain de volley-ball est situé au centre des commerces connues sous le nom des "Planches", endroit prisé par les militaires de l'ISAF, en début de soirée, et particulièrement le weekend.
Selon Reuters, un zone hébergeant des hélicoptères a aussi été ciblée.
Manifestement, l'attaque de ce soir est la plus intense depuis longtemps. Ceci, alors que l'ISAF n'a pas caché son intention d'aller faire des misères aux talibans de Kandahar, à une dizaine de kilomètres de KAF.
Toutes les zones de la base alliée comptent des abris anti-roquettes : c'est le cas de la zone française, dont le bâtiment de logement est même à l'épreuve des tirs.
L'armée de l'air est déployée à Kandahar depuis l'été 2007. Cette relocalisation de ses chasseurs, auparavant situés à Douchanbe (Tadjikistan) avait contribué à changer la vision que les anglo-saxons avaient de notre engagement en Afghanistan. Incidemment, elle avait aussi permis d'augmenter singulièrement la présence en vol, puisque les pilotes ont coutume d'expliquer que leur mission de combat commence dès que l'avion est en l'air.
Pour éviter les risques des talibans, les pilotes sont en effet obligés d'effectuer un décollage avec ressource, et de faire de même, dans le sens inverse, à l'atterrissage.
L'ISAF évoque une attaque limitée, avec l'explosion de cinq roquettes, vers huit heures (locales) ce soir, ainsi que plusieurs blessés parmi les travailleurs locaux employés dans le camp, et des militaires alliés.
L'ISAF ne confirme pas totalement l'information évoquée ce soir par l'agence Reuters, qui parle d'intrusions dans le camp allié, avec des tirs d'armes d'automatiques. Un journaliste cité par l'agence, présent dans KAF, affirme qu'un terrain de volley-ball a été touché par les tirs. Un terrain de volley-ball est situé au centre des commerces connues sous le nom des "Planches", endroit prisé par les militaires de l'ISAF, en début de soirée, et particulièrement le weekend.
Selon Reuters, un zone hébergeant des hélicoptères a aussi été ciblée.
Manifestement, l'attaque de ce soir est la plus intense depuis longtemps. Ceci, alors que l'ISAF n'a pas caché son intention d'aller faire des misères aux talibans de Kandahar, à une dizaine de kilomètres de KAF.
Toutes les zones de la base alliée comptent des abris anti-roquettes : c'est le cas de la zone française, dont le bâtiment de logement est même à l'épreuve des tirs.
L'armée de l'air est déployée à Kandahar depuis l'été 2007. Cette relocalisation de ses chasseurs, auparavant situés à Douchanbe (Tadjikistan) avait contribué à changer la vision que les anglo-saxons avaient de notre engagement en Afghanistan. Incidemment, elle avait aussi permis d'augmenter singulièrement la présence en vol, puisque les pilotes ont coutume d'expliquer que leur mission de combat commence dès que l'avion est en l'air.
Pour éviter les risques des talibans, les pilotes sont en effet obligés d'effectuer un décollage avec ressource, et de faire de même, dans le sens inverse, à l'atterrissage.
Un capitaine du 3e RG tué en Oruzgan (actualisé-2)
Un capitaine du 3e régiment de génie a été tué ce matin par l'explosion d'un IED, aujourd'hui, en Oruzgan, dans le sud-afghan. C'est là qu'opère une OMLT française à 70 militaires, en zone néerlandaise. Un militaire batave a aussi été tué, ainsi que l'interprète. Quatre autres militaires néerlandais ont été blessés. L'agence AP, informée par des sources néerlandaises, précise encore le scénario de l'attaque, qui s'est déroulé en vallée de Tangi.
Cet officier, le troisième à tomber en Afghanistan, est le deuxième militaire du 3e RG tué dans ce pays. L'adjudant-chef Nicolas Rey avait été tué par une mine, le 22 novembre 2008. Un autre sapeur, le 1ère classe Kamel Elward, avait péri, le 15 mai 2006.
L'OMLT française a été déployée en Oruzgan en 2008. C'était alors la première OMLT française à opérer aussi loin dans le sud. Opérant sous commandement néerlandais, ces équipes sont renforcées en officiers de liaison, en personnels médicaux et en équipes de ciblage (TACP), d'où l'effectif augmenté de 50 à 70.
Les OMLT, parfois improprement décrits comme des "militaires non combattants" démontrent ainsi leur niveau d'engagement très élevé, en première ligne, et les risques qu'ils encourent.
Six d'entre eux ont ainsi été tués depuis 2007. Le magazine RAIDS a pu, dans son édition d'avril, illustrer l'intensité du quotidien de ces hommes, avec une présentation de l'OMLT de la 7e BB.
La présidence de la République a été la première à annoncer la mort du capitaine du 3e RG (c'est le processus habituel), par un communiqué, diffusé à 19h40. Nicolas Sarkozy "présente aux familles des victimes et à leurs proches ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur" écrit-on. "Ses pensées vont également à ses frères d'armes".
Alors que l'annonce prend en général plus de temps, le site internet du ministère de la Défense a fait preuve d'une réactivité peu commune, en annonçant également la nouvelle. Les militaires engagés en première ligne sont souvent parmi les premiers à déplorer la communication minimaliste adoptée sur les opérations, et particulièrement, l'Afghanistan.
Le ministre de la Défense vient à son tour (20h44) d'exprimer "sa peine la plus vive et sa grande reconnaissance à l’égard de cet officier français qui a donné sa vie dans l’accomplissement de sa mission et s’associe étroitement à la douleur de sa famille".
Le 3e RG est engagé en Afghanistan, mais aussi sur un théâtre tout aussi dangereux, pour l'arme du génie : le Liban. Le régiment arme une compagnie génie à 147 militaires chargés, entre autres, des interventions Nedex. Deux sections sont déployées avec le Batfra, à At Tiri, et deux autres avec l'état-major de la composante française de la Finul II, à Naqoura.
Cet officier, le troisième à tomber en Afghanistan, est le deuxième militaire du 3e RG tué dans ce pays. L'adjudant-chef Nicolas Rey avait été tué par une mine, le 22 novembre 2008. Un autre sapeur, le 1ère classe Kamel Elward, avait péri, le 15 mai 2006.
L'OMLT française a été déployée en Oruzgan en 2008. C'était alors la première OMLT française à opérer aussi loin dans le sud. Opérant sous commandement néerlandais, ces équipes sont renforcées en officiers de liaison, en personnels médicaux et en équipes de ciblage (TACP), d'où l'effectif augmenté de 50 à 70.
Les OMLT, parfois improprement décrits comme des "militaires non combattants" démontrent ainsi leur niveau d'engagement très élevé, en première ligne, et les risques qu'ils encourent.
Six d'entre eux ont ainsi été tués depuis 2007. Le magazine RAIDS a pu, dans son édition d'avril, illustrer l'intensité du quotidien de ces hommes, avec une présentation de l'OMLT de la 7e BB.
La présidence de la République a été la première à annoncer la mort du capitaine du 3e RG (c'est le processus habituel), par un communiqué, diffusé à 19h40. Nicolas Sarkozy "présente aux familles des victimes et à leurs proches ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur" écrit-on. "Ses pensées vont également à ses frères d'armes".
Alors que l'annonce prend en général plus de temps, le site internet du ministère de la Défense a fait preuve d'une réactivité peu commune, en annonçant également la nouvelle. Les militaires engagés en première ligne sont souvent parmi les premiers à déplorer la communication minimaliste adoptée sur les opérations, et particulièrement, l'Afghanistan.
Le ministre de la Défense vient à son tour (20h44) d'exprimer "sa peine la plus vive et sa grande reconnaissance à l’égard de cet officier français qui a donné sa vie dans l’accomplissement de sa mission et s’associe étroitement à la douleur de sa famille".
Le 3e RG est engagé en Afghanistan, mais aussi sur un théâtre tout aussi dangereux, pour l'arme du génie : le Liban. Le régiment arme une compagnie génie à 147 militaires chargés, entre autres, des interventions Nedex. Deux sections sont déployées avec le Batfra, à At Tiri, et deux autres avec l'état-major de la composante française de la Finul II, à Naqoura.
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Défense, Afghanistan : des sujets électoraux ?
La France va commencer son retrait d'Afghanistan avant 2012, et aura du mal à assurer son train de vie en matière de défense, après cette même date. Deux évidences qui peuvent, aujourd'hui, être un sujet de débats et de programmes politiques, pour un scrutin présidentiel qui se déroulera en... 2012.
Le pays vient, ces derniers jours, de comprendre qu'il faudrait se serrer un peu la ceinture. Or, ce n'est pas une grande révélation, l'engagement français suscite peu d'intérêt dans la population, mis à part chez les amoureux de ce pays, et les familles des 4.000 militaires déployés la-bas (1).
On voit mal, cependant, comment la France pourrait éviter de s'exprimer sur un calendrier de retrait d'Afghanistan, qui arrive dans les discours des responsables américaines et britanniques.
D'ores et déjà, comme nous l'écrivions hier, la décision a été prise de réduire la voilure en Surobi, ce qui ne peut, logiquement, que déboucher sur une réduction assez rapide de notre format en Afghanistan. Le président de la République, alors candidat, l'avait d'ailleurs évoqué dès 2007.
Pour ce qui est de la défense, il apparait que l'après-2012 sera très difficile à financer. La législature actuelle a permis de commencer la modernisation des forces, de colmater les brèches laissées par l'ère précédente : le financement du tout rendait inéductable la mise en place des bases de défense. On voit mal comment, cependant, le système pourrait tourner sans une nouvelle phase de choix dans les programmes d'armement.
(1) J'ai déjà pu l'écrire, le manque d'intérêt de la population est en partie dû à l'insuffisance de la communication sur nos engagements opérationnels (ce qui est vrai aussi pour le Liban...)
Le pays vient, ces derniers jours, de comprendre qu'il faudrait se serrer un peu la ceinture. Or, ce n'est pas une grande révélation, l'engagement français suscite peu d'intérêt dans la population, mis à part chez les amoureux de ce pays, et les familles des 4.000 militaires déployés la-bas (1).
On voit mal, cependant, comment la France pourrait éviter de s'exprimer sur un calendrier de retrait d'Afghanistan, qui arrive dans les discours des responsables américaines et britanniques.
D'ores et déjà, comme nous l'écrivions hier, la décision a été prise de réduire la voilure en Surobi, ce qui ne peut, logiquement, que déboucher sur une réduction assez rapide de notre format en Afghanistan. Le président de la République, alors candidat, l'avait d'ailleurs évoqué dès 2007.
Pour ce qui est de la défense, il apparait que l'après-2012 sera très difficile à financer. La législature actuelle a permis de commencer la modernisation des forces, de colmater les brèches laissées par l'ère précédente : le financement du tout rendait inéductable la mise en place des bases de défense. On voit mal comment, cependant, le système pourrait tourner sans une nouvelle phase de choix dans les programmes d'armement.
(1) J'ai déjà pu l'écrire, le manque d'intérêt de la population est en partie dû à l'insuffisance de la communication sur nos engagements opérationnels (ce qui est vrai aussi pour le Liban...)
Liam Fox confirme un retrait d'Helmand
La victoire politique de son camp aidant, le nouveau ministre britannique de la Défense n'y est pas allé par quatre chemins, ce matin, pour évoquer, en Afghanistan, les conditions du retrait de son pays. L'édition électronique du Times en livre l'essentiel : Liam Fox, qui ne cite pas de date, évoque cependant le début du retrait "dès que possible", comprendre, sans tarder, sans "diminuer" qualitativement la présence britannique. La méthode est connue, il suffit de diminuer le nombre de bottes sur le sol, tout en enrichissant les appuis, notamment aérien. Une équation difficile à tenir, cependant, du fait de la volonté de l'ISAF de ne pas user du feu plus que de raison.
Sans prendre plus de pincettes, Liam Fox a aussi expliqué que son armée n'était plus là pour faire la police du monde. Pas plus que les Britanniques n'étaient pas en Afghanistan pour permettre aux filles d'aller à l'école, mais seulement pour contribuer à ce que les rues de Grande-Bretagne restent "sûres".
286 britanniques sont déjà morts dans le pays, et la Grande-Bretagne déploie dans le pays près de deux fois et demie le nombre de militaires que nous déployons (nos pertes étant de quarante militaires). Cet engagement a aussi déclenché des très nombreux urgences opérations dont les factures se comptent en milliards de livres sterling (chez nous, seulement des centaines de millions d'euros) : on peut estimer qu'avec l'engagement en Irak, ces dépenses pèsent sur les finances publiques britanniques. En guerre depuis 2003 et en récession depuis l'an dernier, l'économie britannique n'avait plus d'autre choix que de réformer l'organisation de son armée, faire des choix dans ses programmes majeurs. Et, signal qui ne trompe pas, accélérer des coopérations avec la... France.
Sans prendre plus de pincettes, Liam Fox a aussi expliqué que son armée n'était plus là pour faire la police du monde. Pas plus que les Britanniques n'étaient pas en Afghanistan pour permettre aux filles d'aller à l'école, mais seulement pour contribuer à ce que les rues de Grande-Bretagne restent "sûres".
286 britanniques sont déjà morts dans le pays, et la Grande-Bretagne déploie dans le pays près de deux fois et demie le nombre de militaires que nous déployons (nos pertes étant de quarante militaires). Cet engagement a aussi déclenché des très nombreux urgences opérations dont les factures se comptent en milliards de livres sterling (chez nous, seulement des centaines de millions d'euros) : on peut estimer qu'avec l'engagement en Irak, ces dépenses pèsent sur les finances publiques britanniques. En guerre depuis 2003 et en récession depuis l'an dernier, l'économie britannique n'avait plus d'autre choix que de réformer l'organisation de son armée, faire des choix dans ses programmes majeurs. Et, signal qui ne trompe pas, accélérer des coopérations avec la... France.
vendredi 21 mai 2010
La marine jette l'ancre à La Ferté-Alais
Une patrouille mixte Rafale-SEM, sous l'oeil du trafic commercial, beaucoup plus haut (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Pour ceux qui l'ignoraient encore, la marine injecte une piqûre de rappel sur le centenaire de l'aéronautique navale, qui débarque en force au meeting de La Ferté-Alais (demain et dimanche). L'aéronautique contemporaine est représentée par un Falcon 10 Mer, deux Rafale et deux SEM. Les ailes anciennes, elles, sont évoquées, entre autres, avec un Dakota floqué d'une cocarde gigantesque et du nombre 100, d'un Fieseler Storch et un magnifique TBM Avenger.
Voici, en avant-première, quelques photos prises cet après-midi. Pour ceux qui auront la chance de fréquenter La Ferté-Alais, ce weekend, soyez particulièrement attentifs à la présentation dynamique inédite offerte par les SEM et les Rafale, et le solo de l'un de ces derniers.
L'aéronautique navale célèbrera aussi ses 100 ans le 13 juin, lors du meeting de Hyères. L'association Mer & Universités lui consacrant, par ailleurs, une nuit entière, le 2 juin, avec la présence de quatre amiraux ALAVIA, dont l'actuel titulaire du poste, l'amiral Henri Bobin.
Le trio qui a amené le TBM Avenger cet après-midi à la Ferté-Alais. La restauration puis la conservation de warbirds est un puits sans fond que remplirait sans peine la sueur et les euros investis dans ces aventures aériennes (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Un "Dak" floqué aux couleurs de l'aéronavale, sans la livrée. (crédit JMT). A l'image de l'expansion prise par celle-ci, la marine a réfléchi sur un agrandissement de la taille de ses cocardes, notamment pour en rendre plus visible l'ancre.
Un "Dak" floqué aux couleurs de l'aéronavale, sans la livrée. (crédit JMT). A l'image de l'expansion prise par celle-ci, la marine a réfléchi sur un agrandissement de la taille de ses cocardes, notamment pour en rendre plus visible l'ancre.
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Maurice Chauvet : in memoriam
Déjà très diminué, Maurice Chauvet est décoré, le 8 mai 2008, sur la plage de Ouistreham par Nicolas Sarkozy. A droite, François Fillon et Hervé Morin (crédit : JM Tanguy).
Maurice Chauvet, vétéran du 6-juin 1944, est mort ce matin aux Invalides. Ce quartier-maître qui appartenait au PC du commando Kieffer était né le 2 juin 1918 au Gâvre (Loire-Atlantique).
Fils d'un capitaine armateur de la marine marchande, il s'investit dans le scoutisme, à partir de 1931, puis débute, cinq ans plus tard, les Arts-Déco.
Il est matelot fusilier sur le croiseur Georges Leygues, sur lequel il apprend, le 25 juin 1940, l'armistice demandé par Pétain. Débarqué à Toulon, il est démobilisé en septembre 1940.
Il refuse la défaite et part pour Londres, le 2 janvier 1941, qu'il ralliera en... deux ans et demi, une extraordinaire durée qui faisait toujours rire le vétéran.
Après avoir tenté de rallier le Togo, alors colonie britannique, il se retrouve à Algesiras (Espagne), où les autorités locales l'internent pour quinze mois.
Il n'arrive donc à Londres que le 6 juin 1943, un an jour pour jour avant son débarquement avec le commandant Philippe Kieffer, à Ouistreham.
Intégré à la troop 8 de Charles Trépel, il est formé à Achnacarry (Ecosse), un camp improvisé dans le parc d'un château.
Il participe à un premier raid sur la côte belge le 20 janvier 1944, puis rejoint l'état-major du premier bataillon de fusiliers marins commandos (BFMC) : c'est alors qu'il créé l'insigne qui fera date.
Il est grièvement blessé le 10 juin lors d'une mission de liaison, et évacué en Angleterre. Une importante proportion du commando est alors soit tuée, soit blessée. Il rallie Paris le 31 août.
Daryl L.Zanuck, qui filmera le Jour le Plus Long ("The longest day") prendra le vétéran comme conseiller technique.
Veuf depuis 1993, il avait été accueilli par l'institution nationale des Invalides (que je remercie pour ces éléments biographiques) en mars 2008.
Chauvet, l'autre légende
L'amiral Marin Gillier, ALFUSCO, vient saluer les vétérans -Maurice Chauvet (à g.) et Léon Gautier- sur la plage de Ouistreham, le 8 mai 2008. (crédit Jean-Marc Tanguy). Malgré leur âgé, les vétérans tentent d'être à tous les rendez-vous de la famille commando, et notamment, les remises de béret.
Le titulaire du badge commando n°119 est mort, ce matin, à l'institution des Invalides. Maurice Chauvet, le matricule 538FN43 des forces navales françaises libres, était un des derniers survivants du commando Kieffer qui avait débarqué le 6 juin 1944 à Ouistreham, c'était aussi et avant tout le dessinateur du badge commando que tous les bérets verts portent sur le leur.
Pas un commando marine n'ignore, pour ces deux raisons, le nom de Maurice Chauvet.
J'avais accompagné cette légende avec des confrères et neuf autres vétérans, à Achnaccarry (Ecosse), en 2004. Maurice Chauvet avait déjà partiellement perdu la vue, et proclamait, comme toujours, disait-il, son anglophilie, en portant un pantalon écossais, et la cravate verte marquée de la dague commando. Il m'avait montré, à l'époque, la bande dessinée qu'il avait tirée de son 6-juin, pour faire vivre la mémoire de l'engagement de ses camarades. Chauvet n'avait cure que la postérité retienne son nom, mais avec le béret vert rivé au corps, et toujours vissé sur la tête.
Depuis juin 2004, les rangs s'étaient encore éclaircis. Le Breton Francis Guezennec (K Guns), le réunionnais Jean Couturier (Troop 8) étaient partis, après avoir reçu, en 2004, les légions d'honneurs auxquelles ils avaient tous droit, cette quinzaine de vétérans, dans les conditions évoquées par ce blog, en juin dernier.
Le 8 mai 2008, Nicolas Sarkozy avait tenu à honorer les commandos de 1944, sur la plage même de Ouistreham. Celle-là où un mois plus tard à peine, on avait remis le fanion (et non le drapeau, comme je l'ai incorrectement écrit) au 6e commando, baptisé Kieffer.
Le chef de l'Etat a d'ailleurs salué ce soir la mémoire d'un "grand soldat".
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Six Caesar affectés à l'IMFEAU
L'implantation militaire française (IMFEAU) sera la seule base permanente outremer à percevoir le système d'artillerie Caesar, déployé par ailleurs en Afghanistan depuis août 2009.
Six exemplaires seront mis en place, progressivement, au sein de l'IMFEAU, dès le deuxième semestre.
Le bilan de tir du Caesar en Afghanistan semble relativement bon, même si les restrictions apportées par le COMISAF ces derniers mois sur l'usage des moyens "cinétiques" semble avoir nettement ralenti l'activité des caesaristes.
A moyen terme, l'IMFEAU devrait percevoir tous les derniers matériels français récents, PVP, Aravis et évidemment, VBCI, pour devenir une vitrine de l'armement terrestre.
Six exemplaires seront mis en place, progressivement, au sein de l'IMFEAU, dès le deuxième semestre.
Le bilan de tir du Caesar en Afghanistan semble relativement bon, même si les restrictions apportées par le COMISAF ces derniers mois sur l'usage des moyens "cinétiques" semble avoir nettement ralenti l'activité des caesaristes.
A moyen terme, l'IMFEAU devrait percevoir tous les derniers matériels français récents, PVP, Aravis et évidemment, VBCI, pour devenir une vitrine de l'armement terrestre.
jeudi 20 mai 2010
Le retrait français de Surobi est décidé
La France va se retirer de Surobi. La décision a été signifiée début mai à l'état-major, apparemment, sur la base des progrès réalisés par l'ANA dans ce district crucial. Cette analyse permet à la France d'envisager un départ progressif. On ignore encore le calendrier précis de ce départ, et les effets que ce dernier aura sur le volume de troupes engagés en Afghanistan (plus de 4.000 militaires) puisqu'il est possible de rapatrier les troupes ainsi épargnées, ou les redéployer ailleurs, dans l'AOR La Fayette, ou dans une zone contigüe.
Environ 850 militaires sont actuellement déployés dans ce seul district, c'est moins qu'en Kapisa où se déclenchent pourtant la plupart des affrontements, particulièrement en Alassay (1) et dans la vallée de Tagab. La plupart des engagements ont lieu actuellement dans les zones tenues par les COP français.
(1) le retrait du COP Belda, situé dans cette vallée, avait été envisagé au plus haut niveau, au début du printemps. Finalement, le général Druart avait tranché à l'époque, restant dans ce COP baptisé du nom d'un chasseur alpin tué par un RPG pendant la bataille d'Alassay, en mars 2009.
Environ 850 militaires sont actuellement déployés dans ce seul district, c'est moins qu'en Kapisa où se déclenchent pourtant la plupart des affrontements, particulièrement en Alassay (1) et dans la vallée de Tagab. La plupart des engagements ont lieu actuellement dans les zones tenues par les COP français.
(1) le retrait du COP Belda, situé dans cette vallée, avait été envisagé au plus haut niveau, au début du printemps. Finalement, le général Druart avait tranché à l'époque, restant dans ce COP baptisé du nom d'un chasseur alpin tué par un RPG pendant la bataille d'Alassay, en mars 2009.
Des crochets très spéciaux
La délégation irakienne, au salon Sofex (salon des forces spéciales), n'a pas pu progresser jusqu'au stand Panhard. Les Américains, qui la cornaquaient, lui ont fait faire un crochet pour lui éviter de croiser l'excellence française. Le GPS recalé, les Irakiens ont par contre, on l'imagine bien, pu découvrir l'excellence des produits américains.
Certains stands français ont pu, cependant, recevoir des visiteurs de haut rang. C'est le cas par exemple du stand Photonis, qui a vu passer deux fois le prince Fayçal, ministre jordanien de la défense, et frère du roi. Le stand ACMAT, fabriquant du célèbre VLRA équipant nos forces spéciales, a eu droit, lui, à un passage.
Le propre patron du GIGN, le général Denis Favier, a quant à lui bénéficié d'un bref entretien (apparemment impromptu) privé avec le roi Abdallah II, qui l'avait repéré dans la foule.
Certains stands français ont pu, cependant, recevoir des visiteurs de haut rang. C'est le cas par exemple du stand Photonis, qui a vu passer deux fois le prince Fayçal, ministre jordanien de la défense, et frère du roi. Le stand ACMAT, fabriquant du célèbre VLRA équipant nos forces spéciales, a eu droit, lui, à un passage.
Le propre patron du GIGN, le général Denis Favier, a quant à lui bénéficié d'un bref entretien (apparemment impromptu) privé avec le roi Abdallah II, qui l'avait repéré dans la foule.
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Alfusco dope sa puissance de feu
Après avoir acquis, en 2009, une dizaine de miniguns M134 (7,62 mm) pour leurs VLRA et VPS, les commandos marine français ont également acquis huit mitrailleuses M3M, en calibre 12,7 mm. Les armes sont attendues incessamment. La M3M, une mitrailleuse .50 reconstruite par FN Herstal, crache ses balles à la cadence de plus de 1.000 coups-minute, soit une puissance doublée par rapport à la M2 bien connue.
A l'origine, la M3M a été conçue pour une utilisation aéronautique. C'est d'ailleurs dans cet usage qu'elle a connu ses premières ventes, dopée par l'Irak et l'Afghanistan. Le 4e RHFS français dispose de M3M, pour équiper ses Cougar.
Les commandos marine français seront les premiers à l'utiliser sur un véhicule terrestre, avec, vraisemblablement, de ce fait, de nouveaux caissons à munitions.
A l'origine, la M3M a été conçue pour une utilisation aéronautique. C'est d'ailleurs dans cet usage qu'elle a connu ses premières ventes, dopée par l'Irak et l'Afghanistan. Le 4e RHFS français dispose de M3M, pour équiper ses Cougar.
Les commandos marine français seront les premiers à l'utiliser sur un véhicule terrestre, avec, vraisemblablement, de ce fait, de nouveaux caissons à munitions.
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mercredi 19 mai 2010
Eurosatory : caisses de résonnance
660 journalistes s'étaient accrédités en 2008 pour le salon Eurosatory, et la tendance semble aussi bonne pour l'édition 2010. 50 médias dont RAIDS, disposeront d'un espace de représentation dans le village des médias. L'organisation a aussi mis en place un système de captation vidéo, qui sera disponible en fin de journée pour les délégations et les télévisions du monde entier.
La prestation devrait commencer dès le premier jour, avec l'inauguration du salon, par Hervé Morin. Le ministre de la défense devrait rester près de quatre heures à Paris Nord Villepinte : son parcours commencera par une présentation dynamique d'une heure, suivie d'une visite du salon, et une conférence de presse. L'OTAN et l'UE auront aussi une journée pour eux. L'union européenne viendra cependant sans sa représentante pour la sécurité, Catherine Ashton, indisponible ce jour-la.
La prestation devrait commencer dès le premier jour, avec l'inauguration du salon, par Hervé Morin. Le ministre de la défense devrait rester près de quatre heures à Paris Nord Villepinte : son parcours commencera par une présentation dynamique d'une heure, suivie d'une visite du salon, et une conférence de presse. L'OTAN et l'UE auront aussi une journée pour eux. L'union européenne viendra cependant sans sa représentante pour la sécurité, Catherine Ashton, indisponible ce jour-la.
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Les salons professionnels : des succès, des victimes
La bonne santé insolente d'Eurosatory, sur le plan commercial (aucun chiffre financier n'est donné, pour autant) se situe dans un environnement pour le moins fluctuant. La dépression économique a fait quelques victimes dans le domaine des salons, notamment en Grèce, où le salon de défense, Defendory, est passé à la trappe.
Cela a pu profiter au salon français, qui représente par ailleurs une marque clairement identifiée.
Mais on se rend compte qu'aussi, à l'autre bout du spectre, des salons plus thématiques, comme Sofex (salon des forces et opérations spéciales) réussit à tirer son épingle du jeu.
Un cadre d'Eurocopter, qui exposait un EC635 et un Ecureuil, reconnaissait ainsi avoir pu rencontrer des "délégations de très haut niveau", peut-être plus difficiles à capter dans des salons plus importants. C'est bien ce que les industriels souhaitent obtenir dans ces manifestations toujours plus coûteuses, et qu'il est impossible de snober, sous peine que l'absence soit immédiatement notée par la concurrence et les clients.
L'appui politico-commercial ne doit pas non plus ignorer tous ces rendez-vous. Hervé Morin est passé jeudi dernier à Sofex, rencontrant les quinze exposants français, mais aussi le DGA jordanien. Quelques semaines plus tôt, il devait également se rendre en Malaisie, déplacement abandonné du fait du nuage islandais.
Ces expositions pèsent cependant lourdement dans les dépenses des entreprises, qui ont dû réduire la voilure. Thales avait expliqué avoir réduit de 25% ses dépenses lors du dernier salon d'armement aux Emirats Arabes Unis (EAU), privilégiant par ailleurs ses salariés présents dans la zone géographique, pour armer le stand.
Enfin, la multiplication des rendez-vous impose des voltiges dans la logistique. Chez MBDA, qui n'a qu'un seul fournisseur de stand, il faudra monter un stand à ILA Berlin, puis à Eurosatory, avant de boucler la saison avec Farnborough (juillet) puis Euronaval (octobre).
Conscient de cette donne, la COGES, organisatrice d'Eurosatory a permis à certains exposants de d'ores et déjà commencer à monter certains stands, pratiquement un mois avant l'heure.
Cela a pu profiter au salon français, qui représente par ailleurs une marque clairement identifiée.
Mais on se rend compte qu'aussi, à l'autre bout du spectre, des salons plus thématiques, comme Sofex (salon des forces et opérations spéciales) réussit à tirer son épingle du jeu.
Un cadre d'Eurocopter, qui exposait un EC635 et un Ecureuil, reconnaissait ainsi avoir pu rencontrer des "délégations de très haut niveau", peut-être plus difficiles à capter dans des salons plus importants. C'est bien ce que les industriels souhaitent obtenir dans ces manifestations toujours plus coûteuses, et qu'il est impossible de snober, sous peine que l'absence soit immédiatement notée par la concurrence et les clients.
L'appui politico-commercial ne doit pas non plus ignorer tous ces rendez-vous. Hervé Morin est passé jeudi dernier à Sofex, rencontrant les quinze exposants français, mais aussi le DGA jordanien. Quelques semaines plus tôt, il devait également se rendre en Malaisie, déplacement abandonné du fait du nuage islandais.
Ces expositions pèsent cependant lourdement dans les dépenses des entreprises, qui ont dû réduire la voilure. Thales avait expliqué avoir réduit de 25% ses dépenses lors du dernier salon d'armement aux Emirats Arabes Unis (EAU), privilégiant par ailleurs ses salariés présents dans la zone géographique, pour armer le stand.
Enfin, la multiplication des rendez-vous impose des voltiges dans la logistique. Chez MBDA, qui n'a qu'un seul fournisseur de stand, il faudra monter un stand à ILA Berlin, puis à Eurosatory, avant de boucler la saison avec Farnborough (juillet) puis Euronaval (octobre).
Conscient de cette donne, la COGES, organisatrice d'Eurosatory a permis à certains exposants de d'ores et déjà commencer à monter certains stands, pratiquement un mois avant l'heure.
Eurosatory : le bilan déjà positif
Les organisateurs du salon Eurosatory qui présentent en ce moment la 10e édition du salon se frottent déjà les mains. Avec plus de 1.300 exposants, la hausse se situe à 8,25%, chiffre que l'on retrouve à peu près avec les surfaces d'exposition (+8%), à 57.500 m2.
Huit nouveaux pays sont représentés cette année : l'Arabie Saoudite, l'Australie, la Chine, l'Estonie, la Hongrie, l'Indonésie, la Lettonie et le Portugal.
Cette année, le salon héberge 30 pavillons nationaux. Trois d'entre eux viennent pour la première fois : Estonie, Hongrie, Roumanie.
La Suède renforce nettement sa présence, avec 64% d'exposants en plus, tout comme Israël (+16%).
Les rendez-vous d'affaires d'Eurosatory se dérouleront désormais tous les ans. Les années sans salon, cette manifestation B2B se déroulera à Bordeaux.
Huit nouveaux pays sont représentés cette année : l'Arabie Saoudite, l'Australie, la Chine, l'Estonie, la Hongrie, l'Indonésie, la Lettonie et le Portugal.
Cette année, le salon héberge 30 pavillons nationaux. Trois d'entre eux viennent pour la première fois : Estonie, Hongrie, Roumanie.
La Suède renforce nettement sa présence, avec 64% d'exposants en plus, tout comme Israël (+16%).
Les rendez-vous d'affaires d'Eurosatory se dérouleront désormais tous les ans. Les années sans salon, cette manifestation B2B se déroulera à Bordeaux.
(Déjà) Une cathédrale pour le VBCI
Le VBCI a déjà sa "cathédrale" sur 9-1, le siège de l'actuelle quick reaction force (QRF) de la Finul II, au Liban. Ce grand hangar devra pouvoir loger les pièces et les véhicules, lors de leurs opérations de maintien en conditions opérationnelles.
Comme ce blog avait déjà pu l'expliquer, mais maintenant, en plus, on a la date et les quantités, l'armée de terre va déployer des VBCI au Liban. Il s'agira de 13 véhicules, opérationnels à compter du mois d'octobre. Il remplaceront les AMX10P, utilisés actuellement par les deux compagnies du 152e RI, pour ses missions de contrôle de zone.
10 véhicules ont quant à eux quitté la France pour l'Afghanistan, mercredi dernier.
Le même jour, l'équipe de programme intégrée (EDPI) DGA/EMAT était primée, aux trophées de la qualité de la DGA.
Comme ce blog avait déjà pu l'expliquer, mais maintenant, en plus, on a la date et les quantités, l'armée de terre va déployer des VBCI au Liban. Il s'agira de 13 véhicules, opérationnels à compter du mois d'octobre. Il remplaceront les AMX10P, utilisés actuellement par les deux compagnies du 152e RI, pour ses missions de contrôle de zone.
10 véhicules ont quant à eux quitté la France pour l'Afghanistan, mercredi dernier.
Le même jour, l'équipe de programme intégrée (EDPI) DGA/EMAT était primée, aux trophées de la qualité de la DGA.
mardi 18 mai 2010
Un P400 pour Maurice
Un des patrouilleurs P400 actuellement exploités par notre marine à La Réunion pourrait trouver une deuxième vie à Maurice, après son retrait du service actif, cet été. La piste d'une cession aux Seychelles, qui avait été évoquée localement, à La Réunion, ne serait donc pas la bonne. Interrogées par nos soins, les autorités seychelloises n'avaient d'ailleurs aucun élément particulier en leur possession, sur ce sujet.
Six Isafiens et des civils afghans tués
Six soldats de l'ISAF ont été tués ce matin, et plusieurs autres blessés, à Kaboul dans une attaque à l'explosif, sur la route Darrulaman-Kaboul. Une voiture bourrée d'explosifs a sauté, au passage d'un convoi.
Plusieurs civils afghans ont aussi été tués. Cinq véhicules de l'ISAF ont été détruits, ainsi qu'une douzaine de véhicules civils. La nationalité des soldats de l'ISAF n'a pas livrée.
Plusieurs civils afghans ont aussi été tués. Cinq véhicules de l'ISAF ont été détruits, ainsi qu'une douzaine de véhicules civils. La nationalité des soldats de l'ISAF n'a pas livrée.
Le 18 juin
Une conférence de presse va donner le menu des commémorations de l'appel du 18 juin, dans quelques minutes. Comme ce blog l'avait indiqué il y a déjà plusieurs semaines, un spectacle sons et lumières se déroulera dans la soirée, devant les Invalides. Annoncée comme une "fresque multimédia", ce spectacle comprendra sept séquences : la guerre, l'appel, le ralliement, la résistance, la bataille finale, la libération et l'épilogue.
La fresque sera ponctuée d'intervention en direct, avec lecture de l'appel du 18 juin. 300 choristes interprèteront aussi le chant des partisans.
Le 18 juin au matin, un Eurostar aux couleurs des 70 ans de l'appel du 18 juin partira de Paris pour Londres avec 700 passagers : des Français Libres, des officiels et, dit-on, des journalistes.
Le 17 juin, on commémorera aussi, sur l'île de Sein (Finistère) le départ de 124 pêcheurs qiu furent les premiers à rallier le général de Gaulle. Pour son engagement, l'île a été faite compagnon de la Libération.
La fresque sera ponctuée d'intervention en direct, avec lecture de l'appel du 18 juin. 300 choristes interprèteront aussi le chant des partisans.
Le 18 juin au matin, un Eurostar aux couleurs des 70 ans de l'appel du 18 juin partira de Paris pour Londres avec 700 passagers : des Français Libres, des officiels et, dit-on, des journalistes.
Le 17 juin, on commémorera aussi, sur l'île de Sein (Finistère) le départ de 124 pêcheurs qiu furent les premiers à rallier le général de Gaulle. Pour son engagement, l'île a été faite compagnon de la Libération.
Le Jean Bart va être attaqué
Profiter de la présence d'un bateau français -la frégate Jean Bart- à proximité des côtes libanaises pour permettre aux commandos marine libanais d'exercer leur art : un des exemples de coopération d'opportunité que la France entend développer avec le Liban, par delà, évidemment, les voies plus "organiques" (1). Des cadets seront injectés dans le dispositif, pour qu'ils puissent profiter de l'expérience.
Les commandos marine libanais dépendent de l'armée de terre. Ils sont chargés, comme leurs équivalents français, de missions terrestres, mais aussi et plus évidemment, maritimes, notamment de contre-terrorisme maritime.
La 27e BIM française a aussi, par ailleurs, formé deux compagnies d'infanterie de montagne, en mars dernier.
(1) De la même façon, et sur un préavis très court un général libanais chargé de la gestion du personnel a-t-il pu rencontrer, lors d'une récente visite parisienne, le DRHAT français, ainsi que les inspecteurs des armées.
Les commandos marine libanais dépendent de l'armée de terre. Ils sont chargés, comme leurs équivalents français, de missions terrestres, mais aussi et plus évidemment, maritimes, notamment de contre-terrorisme maritime.
La 27e BIM française a aussi, par ailleurs, formé deux compagnies d'infanterie de montagne, en mars dernier.
(1) De la même façon, et sur un préavis très court un général libanais chargé de la gestion du personnel a-t-il pu rencontrer, lors d'une récente visite parisienne, le DRHAT français, ainsi que les inspecteurs des armées.
lundi 17 mai 2010
Afghanistan : Morin veut améliorer la couverture
Hervé Morin va demander à ce que journalistes et militaires spécialisés dans la communication puissent se rencontrer afin d'effectuer un état des lieux du travail de la presse en Afghanistan. Le système actuel ne satisfait apparemment personne, l'accumulation de griefs réciproques n'arrangeant rien.
Les deux communautés gardent notamment un souvenir cuisant (et souvent opposé) de la couverture des opérations, et particulièrement d'Uzbeen. Cependant, et malgré un déferlement médiatique français dans le pays -200 en 2009-, on n'a jamais aussi peu parlé de l'engagement français que l'an dernier. Le nom de brigade La Fayette est inconnu de la plupart des Français.
L'interdiction d'embed décidée en début d'année par l'EMA n'ayant évidemment rien arrangé.
Plusieurs questions pratiques se posent : la préparation physique et parfois psychologique des journalistes, qu'il ne faut pas sous-estimer. Tout comme, évidemment, le niveau de connaissances de l'armée, et le minimum vital culturel qu'il peut être nécessaire d'avoir.
Un conseiller de l'Elysée, cité dans le Figaro avait affirmé qu'il serait désormais nécessaire de faire appel à des journalistes spécialisés pour la couverture des opérations en Afghanistan. Une déclaration qui tombait après le rapt de deux journalistes de France 3.
Hervé Morin a reçu à plusieurs reprises les organisations syndicales de la chaîne, pour faire le point sur les démarches effectuées pour récupérer ces deux journalistes.
Pour aller en Afghanistan, il faut remplir plusieurs dossiers rédigés dans un style notarial, l'ISAF obligeant par exemple à ne pas citer les noms des opérations, matériels, et unités, ce qui rend impossible le travail de la presse. Avec aplomb, l'ISAF écrit que tout ceci n'est d'ailleurs pas de la censure.
Ces contrariétés nouvelles, qui ne sont pas le fruit d'un total hasard, interviennent alors que la France a accepté d'otaniser sa communication en Afghanistan. Cela ne l'aura pas, donc, rendu plus lisible, y compris dans les propres médias de l'OTAN. 4e contributeur de la force, notre pays est ainsi par exemple toujours aussi invisible sur le site internet de l'ISAF au contraire des Australiens, Lithuaniens, Polonais (qui ont toute ma sympathie, par ailleurs).
Ceci, alors qu'aussi, les éléments affectés à la communication opérationnelle n'ont jamais été aussi nombreux. L'armée française a même mis un "sas" pour les journalistes. A l'arrivée, et à la sortie.
Les deux communautés gardent notamment un souvenir cuisant (et souvent opposé) de la couverture des opérations, et particulièrement d'Uzbeen. Cependant, et malgré un déferlement médiatique français dans le pays -200 en 2009-, on n'a jamais aussi peu parlé de l'engagement français que l'an dernier. Le nom de brigade La Fayette est inconnu de la plupart des Français.
L'interdiction d'embed décidée en début d'année par l'EMA n'ayant évidemment rien arrangé.
Plusieurs questions pratiques se posent : la préparation physique et parfois psychologique des journalistes, qu'il ne faut pas sous-estimer. Tout comme, évidemment, le niveau de connaissances de l'armée, et le minimum vital culturel qu'il peut être nécessaire d'avoir.
Un conseiller de l'Elysée, cité dans le Figaro avait affirmé qu'il serait désormais nécessaire de faire appel à des journalistes spécialisés pour la couverture des opérations en Afghanistan. Une déclaration qui tombait après le rapt de deux journalistes de France 3.
Hervé Morin a reçu à plusieurs reprises les organisations syndicales de la chaîne, pour faire le point sur les démarches effectuées pour récupérer ces deux journalistes.
Pour aller en Afghanistan, il faut remplir plusieurs dossiers rédigés dans un style notarial, l'ISAF obligeant par exemple à ne pas citer les noms des opérations, matériels, et unités, ce qui rend impossible le travail de la presse. Avec aplomb, l'ISAF écrit que tout ceci n'est d'ailleurs pas de la censure.
Ces contrariétés nouvelles, qui ne sont pas le fruit d'un total hasard, interviennent alors que la France a accepté d'otaniser sa communication en Afghanistan. Cela ne l'aura pas, donc, rendu plus lisible, y compris dans les propres médias de l'OTAN. 4e contributeur de la force, notre pays est ainsi par exemple toujours aussi invisible sur le site internet de l'ISAF au contraire des Australiens, Lithuaniens, Polonais (qui ont toute ma sympathie, par ailleurs).
Ceci, alors qu'aussi, les éléments affectés à la communication opérationnelle n'ont jamais été aussi nombreux. L'armée française a même mis un "sas" pour les journalistes. A l'arrivée, et à la sortie.
Sur les Champs...
Par delà les invités africains, on commence à connaître les probables unités qui défileront le 14-juillet à Paris. On trouvera deux régiments de légion, le 2e REI et le 2e REG, qui se sont très investis dans leur mandat afghan.
Le 40e RA, lui, parcourra les Champs-Elysées avec huit AUF1 automoteurs, devant deux radars Cobra. Ce sont les artilleurs de la 1ère batterie (1) qui arment actuellement la QRF (quick reaction force) au sud-Liban, visitée hier par Hervé Morin. Le régiment, qui est déjà le seul à opérer l'AUF1, a armé une batterie d'artillerie dans un GTIA afghan, ainsi que des OMLT, et s'apprête à récidiver.
(1) La B1 a fait sienne l'adage de Brennus, Vae Victis ("malheur aux vaincus"). Comme dirait un jeune d'aujourd'hui, le chef gaulois s'était fâché grave quand il avait pressenti que les romains se moquaient de lui. Il avait alors mis son épée (et non son bouclier, récupéré plus tard par nos rugbymen), dit-on fort lourde, dans la balance qui devait faire payer aux romains le prix du dérangement.
Post Scriptum : le bouclier de Brennus n'a rien à voir avec notre gaulois, mais avec Charles Brennus, sculpteur, m'explique un fan de rugby. Une illustration de plus qu'il ne faut jamais sortir de son domaine de spécialité.
Le 40e RA, lui, parcourra les Champs-Elysées avec huit AUF1 automoteurs, devant deux radars Cobra. Ce sont les artilleurs de la 1ère batterie (1) qui arment actuellement la QRF (quick reaction force) au sud-Liban, visitée hier par Hervé Morin. Le régiment, qui est déjà le seul à opérer l'AUF1, a armé une batterie d'artillerie dans un GTIA afghan, ainsi que des OMLT, et s'apprête à récidiver.
(1) La B1 a fait sienne l'adage de Brennus, Vae Victis ("malheur aux vaincus"). Comme dirait un jeune d'aujourd'hui, le chef gaulois s'était fâché grave quand il avait pressenti que les romains se moquaient de lui. Il avait alors mis son épée (et non son bouclier, récupéré plus tard par nos rugbymen), dit-on fort lourde, dans la balance qui devait faire payer aux romains le prix du dérangement.
Post Scriptum : le bouclier de Brennus n'a rien à voir avec notre gaulois, mais avec Charles Brennus, sculpteur, m'explique un fan de rugby. Une illustration de plus qu'il ne faut jamais sortir de son domaine de spécialité.
dimanche 16 mai 2010
Quand Charles Hernu sauvait Finul
Etait-ce un chat ou une chatte, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, sauva l'animal, découvert en piteux état. La bête fut baptisée Finul et, dit-on, survécut dans le parc de l'hôtel de Brienne jusqu'à Pierre Joxe.
A 9-1, la vie n'est pas très 2.0
Hervé Morin s'entretient avec des membres de la QRF et de la CIMAT (compagnie de maintenance), ce matin, à 9-1. (crédit JM Tanguy)
Sur la base de Dayr Kifa, que l'ONU a très poétiquement baptisée 9-1 (1), Hervé Morin s'est livré ce matin à un de ses exercices favoris, quand il visite les unités : vérifier que ses réformes sont appliquées, y compris dans les coins les plus reculés de nos théâtres.
Sans perdre son humour (et la face), le ministre a pu constater qu'en matière d'internet, la base, qui héberge 665 militaires (hommes et femmes) n'est pas au sommet du débit. Seuls les mails passent, et pour la visiophonie, il faut repasser, apparemment.
Il a donc promis, sous des hourras discrets, de remédier à cette grosse carence, comme il l'avait fait pour les FOB en Afghanistan. Il a, au passage, promis aux militaires d'appeler EADS dès ce lundi.
L'initiative ne profitera pas aux plaignants, qui vont rentrer en France dans huit VAM (avions militaires) d'ici la mi-juin.
C'est le 1er RTir qui verra le changement. S'il y en a un.
(1) plutôt que 9-1, on aurait pu baptiser ce poste du nom de Julien Perrot, mort le 12 novembre 2007. Ce brigadier-chef appartenait au 501e-503e RCC : il avait 21 ans. Seule la place d'armes de 9-1 porte son nom.
Qatra, Qatra, Darya Meshawad
Je prends le risque de titrer ce post en afghan (1), car cela me semble une bonne introduction à un article très complet d'un gendarme sur la formation de la gendarmerie afghane, disponible aussi bien en français qu'en anglais. Comme cela aussi je n'ai pas eu le droit de le voir, je laisse la parole au spécialiste, ici.
(1) la version bucolique, en français du coeur de la France, est "petit à petit, l'oiseau fait son nid". Même si Mao avait dit un truc ressemblant à peu près à cela : "c'est dans les petites rivières que naissent les grands fleuves". Je dédie ces phrases magiques à tous les sceptiques et petits gris qui pensaient que ce blog ne passerait pas le cap de l'année.
(1) la version bucolique, en français du coeur de la France, est "petit à petit, l'oiseau fait son nid". Même si Mao avait dit un truc ressemblant à peu près à cela : "c'est dans les petites rivières que naissent les grands fleuves". Je dédie ces phrases magiques à tous les sceptiques et petits gris qui pensaient que ce blog ne passerait pas le cap de l'année.
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